La Maison Simons et l’anorexie

Publié le 21 août 2008 par Raymond Viger

Les nouvelles d’hier nous présentent le nouveau catalogue de la Maison Simons. Les mannequins sont tendances, anorexiques, maigres et ne reflètent pas le message social que nous aurions aimé entendre et que nous nous attendions d’une entreprise telle que la Maison Simon’s. Que s’est-il passé pour que nous assistions à un tel spectacle?

Au départ, je ne cacherais pas que notre organisme, le Café-Graffiti, travaille avec la Maison Simons depuis maintenant 3 ans. Nous réalisons les décors pour les vitrines de la rentrée scolaire. Drôle de coincidence, ce sont nos décors qui se retrouvent présentement dans les magasins de la Maison Simons.

Ma première réaction en écoutant les nouvelles: «C’est impossible, ce n’est pas dans la philosophie de la Maison Simons de présenter de telles choses. Il s’est passé quelque chose soit avec une firme de communication, soit avec un nouvel employé qui n’a pas compris la philosophie de la Maison Simons.»

Parce qu’il arrive que de nouveaux employés pensent pouvoir révolutionner les idées qui ont mis des générations à s’implanter: Parce que tout le monde le fait. Parce que la publicité doit choquer. Parce que la publicité doit déranger. Parce qu’il faut suivre les tendances… Il nous faut allier la fougue et les nouvelles idées avec la sagesse des bâtisseurs et fondateurs.

Je comprends très bien ce choc des cultures avec les jeunes qui commencent et qui croient détenir la vérité. Notre organisme est un lieu de stage et de premier emploi pour plusieurs finissants de l’université. Et c’est toujours à recommencer. Leur expliquer que leur «nouvelle» idée n’est pas si nouvelle que ça. Que leur “nouvelle” idée ne respecte pas la mission d’entreprise que nous tentons de faire valoir. Que pour respecter nos principes et nos valeurs nous préférons travailler sur long terme que sur le court terme. Et surtout, dans notre cas, qu’il faut faire du mieux que l’on peut avec ce que l’on a.

Pour en revenir à la Maison Simon’s, je n’ai jamais rencontré Peter ou Richard Simons. Mais une chose est certaine, c’est au contact des employés d’une entreprise que l’on peut apprendre à connaître la philosophie de celle-ci. Ceux-ci ont toujours été très méticuleux et sensible pour véhiculer de saines valeurs familiales et sociales. Avec les contacts que nous avons eus depuis 3 ans avec l’équipe de la Maison Simon’s, je suis convaincu que tout le monde est atterré et attristé par les événements. Je suis convaincu que jamais, la Maison Simon’s n’a voulu véhiculer des valeurs anti-sociales.

La Maison Simons est une entreprise qui a une longue histoire de bon père de famille, un citoyen corporatif proche des valeurs familiales et sociales. Je suis convaincu que nous n’avons même pas à exiger de correctifs ou exercer une pression quelconque pour qu’il y ait rectificatif. Il va y avoir un travail qui va se faire à l’interne pour que ce genre d’événement ne se reproduise pas.

Pour ceux qui liraient ce billet et qui pourraient être porté à croire que je verse dans la complaisance, je suis renommé pour être un critique social vitriolique qui n’a pas sa langue dans sa poche. J’ai été mis sur plusieurs liste noire de gens que j’ai dénoncé pour de mauvaises pratiques sociales et communautaires.