L'HIVER DES ALPES (Marc-Antoine Girard de Saint-Amant)

Par Elisabeth Leroy

Ces atomes de feu, qui sur la neige brillent,
Ces étincelles d'or, d'azur et de cristal
Dont l'hiver, au soleil, d'un lustre oriental,
Pare ses cheveux blancs que les vents éparpillent ;

Ce beau coton du ciel de quoi les monts s'habillent,
Ce pavé transparent fait du second métal ; 
Et cet air net et sain, propre à l'esprit vital,
Sont si doux à mes yeux que d'aise ils en pétillent.

Cette saison me plaît, j'en aime la froideur ;
Sa robe d'innocence et de pure candeur
Couvre en quelque façon les crimes de la terre.

Aussi l'Olympien la voit d'un front humain,
Sa colère l'épargne, et jamais le tonnerre
Pour désoler ses jours ne partit de sa main.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc-Antoine_Girard_de_Sain...

Ces atomes de feu, qui sur la neige brillent,
Ces étincelles d'or, d'azur et de cristal
Dont l'hiver, au soleil, d'un lustre oriental,
Pare ses cheveux blancs que les vents éparpillent ;

Ce beau coton du ciel de quoi les monts s'habillent,
Ce pavé transparent fait du second métal ; 
Et cet air net et sain, propre à l'esprit vital,
Sont si doux à mes yeux que d'aise ils en pétillent.

Cette saison me plaît, j'en aime la froideur ;
Sa robe d'innocence et de pure candeur
Couvre en quelque façon les crimes de la terre.

Aussi l'Olympien la voit d'un front humain,
Sa colère l'épargne, et jamais le tonnerre
Pour désoler ses jours ne partit de sa main.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc-Antoine_Girard_de_Sain...