Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024

Publié le 27 avril 2024 par Concerts-Review

Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024

michel

L'édition 9 du Festival Jazz ô Château démarre par un concert gratuit, à 11:30', ce vendredi 26 avril.

Le Bar Le Mustang à Saint- Quay - Portrieux, tenu par des gens sympas, accueille l'Anatole Jazz Quintet.

Non ces jeunes gens ridés , parfois chevelus ou plus rarement chauves, ne sont pas originaires d'Asie mineure, leur local de répétition niche à Saint-Brieuc.

Le répertoire est éclectique, allant du mainstream, à la bossa nova en passant par tous les bops, le jazz rock, le swing, l'afro cubain, le flamenco, la fusion ou le jazz pour les agents de propreté urbaine.

11:25: ce n'étaient pas les grosses chaleurs sur la terrasse du Mustang , malgré le temps frisquet, le public a répondu à l'appel des sirènes de la note bleue pour assister au récital de Damien Quarré ( saxophone) qui ne portait pas de chaussettes rouges aujourd'hui, Christian Provost ( guitares) un monsieur qui fait dans l'opposition, Eric Petiau ( piano électrique), Manuel Huguenin ( basse) et Gilles Durand (batterie).

On commence par quoi, les copains?

' Footprints' de Wayne Shorter, ça vous va?

Une mise en train élégante, dégoulinant de groove, qui forcément laisse des traces sur la plage.

Ils enchaînent sur ' Les feuilles mortes' , ramassées à la pelle l'automne dernier.

Si les feuilles ont succombé , le jazz du quintet est bien vivant, Manu se tape un petit solo bien rond, suivi d'une escapade du saxophone, complétée par un roulement de tambour.

J'arrive, dit le brave Eric qui balance une couche de claviers toute propre, la guitare reprend le thème,.

Dans le champ, Prévert et Kosma , admiratifs, ont souri.

Sont pas mauvais, glisse Alice, émerveillée, à sa voisine qui écluse un kir breton.

Return Forever de Chick Corea avec ' 500 miles high' va nous emmener haut dans les cieux.

Guitare et piano brodent, la rythmique assure, le sax nous la joue Joe Farrell, dommage, Flora Purim n'avait pas pu faire le déplacement.

Le choix du programme se fait au vote, après délibération ils ont décidé, qu'étant donné les températures fraîches, un petit trip au Brésil ne peut pas faire de tort, ils optent pour la bossa nova, 'Garota de Ipanema'.

Pourquoi pas a émis Stan Getz. Christian Provost a troqué sa flamboyante guitare rouge contre une semi-acoustique.

Après un nouveau conciliabule, c'est ' La Fiesta' de Chick Corea qui jaillit, sans castagnettes mais avec pas mal d'étincelles.

Sont bons, conclut Alice, sa voisine est aux lavatories!

On quitte les Ibères et les danseuses de flamenco, pour écouter du be bop avec Charlie Parker , 'Au Privave'.

Un morceau débridé du Bird, et c'est à un autre Byrd ( Charlie) que tu penses en entendant Christian Provost aligner des riffs souverains.

Avant la pause, on joue un titre pour les mouettes et les goélands, 'Conference of the birds' du contrebassiste Dave Holland.

La pluie fait son apparition, quelques spectateurs disparaissent.

Pour les Bruxellois dans l'assistance, ' Bluesette' de Toots Thielemans, personne n'a sifflé, pas même Toots.

Chick Corea numéro trois: ' Spain'.

Chick était un grand fan de Narciso Yepes , d'arabesques andalouses et de broderies de Tolède.

Depuis plus d'une heure, Gaston réclame ' Take Five' de Paul Desmond, un hit monumental pour Dave Brubeck.

Son voeu sera exaucé, la version proposée par les Briochins valait à coup sûr le déplacement, des applaudissements nourris ont ponctué le rendu embrasé.

Christian avait promis un jazz rock, il arrive et clôture le show, voici 'Trains' que Michael Brecker avait composé pour Steps Ahead.

Une fantastique ébullition de jazz fusion, agrémentée d' un solo de guitare bien rock.

"A ne pas rater" avait indiqué l'organisation sur le prospectus, c'était bien vu!