Alerte aux tiques !

Par Chantal Doumont

Alerte aux tiques !

Il fut un temps où une morsure de tique provoquait une rougeur et des démangeaisons. Ceci avant que ces bestioles ne fussent porteuses d’une sale bactérie qui peut pourrir le restant de la vie de la personne contaminée. Cet article apporte une mise en garde, et aussi les premiers gestes à faire, et ceux à ne pas faire. Dans les liens proposés on ira plus en profondeur.

Elles peuvent à présent être les vecteurs d’une grave maladie (un peu comme un paludisme des zones tempérées ! ) :

La maladie de Lyme

Qu’est-ce que la maladie de Lyme ? La maladie de Lyme a été décrite pour la première fois en Amérique du Nord en 1975, dans la ville de Lyme (Connecticut) aux États-Unis. La maladie est causée par une bactérie appelée Borrelia burgdorferi. Du nom d’un médecin français, le Dr Borrelia. La maladie de Lyme est sérieuse, invalidante, récidivante.

La bactérie responsable de la maladie de Lyme est transmise par une tique, petite créature ressemblant à un insecte. Mais elle peut aussi être transmise par n’importe quel insecte piqueur dans dix pour cent des infections.

Les tiques s’attrapent lors d’une promenade dans la nature, les herbes hautes, futaies, présents sur les genêts etc... aussi agrippées sur des vêtements rapportés à la maison et elle(s) saute(nt) alors sur une personne.

Il y a intérêt à porter des vêtements clairs, car les tiques s’y repèrent mieux. Les tiques mesurent entre 1 et 4 millimètres (guère plus qu’une petite fourmi). Photo d’une tique femelle ayant pondu.
Précautions à prendre :

Il vaudrait mieux être couvert : pantalons, manches longues, casquette etc. ... quand on part dans une zone potentiellement infestée. (S’informer auprès des gens et promeneurs du coin.)

Au retour : s’auto-examiner en famille, ces insectes aimant bien se fourrer dans des endroits cachés.

Comment les enlever ?

Ce qu’il ne faut pas faire : tirer dessus, car la tête reste dans la peau et la bête continue de vivre. L’aspiration n’est pas non plus la bonne solution. Ne pas mettre d’alcool ou d’éther, ce qui a pour premier résultat de faire régurgiter le venin de l’insecte dans la peau.

La bonne méthode :

Personnellement, je mets sur la tique un peu d’un corps gras en phase assez liquide pour que ce gras fonde ou soit liquide sur la peau. Cependant, certains professionnels le déconseillent comme l’alcool et l’éther, cf ici. Puis tournez au-dessus de la tique avec un doigt, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre jusqu’à ce que la tique ne puisse plus s’accrocher – en raison de l’huile lubrifiante – et se détache presque d’elle-même. (Elle s’était pour ainsi dire taraudée dans la peau – voilà pourquoi il convient de « dévisser » la bébête). On peut aussi alterner le sens de rotation si cela ne vient pas. Si possible brûler la tique extraite afin qu’elle ne puisse plus sévir ailleurs.

Si on ne veut pas utiliser d’huile, on peut aussi acheter en pharmacie des pinces «  enlève-tiques » qui fonctionnent sur le même principe du dévissage . Il existe un petit et un gros modèle (surtout à employer sur les animaux – chiens par ex.) Il est rare que l’on possède cet outil quand cela devient nécessaire, d’où retour à la méthode simple et efficace pour l’humain décrite en premier.

Et quand la maladie est déclarée ?

Seule une analyse de sang ciblée permet de la détecter. Attention, en raison de l’invasion récente de nos contrées en tiques porteuses (elles ne le sont pas toutes) de la maladie de Lyme, qui est venue de l’Est, en entrant par l’Alsace, mais se trouvant à présent bien au-delà (Par ex. dans le Morvan de l’auteur de cet article, aussi en Ile de France) les médecins et laboratoires d’analyses sanguines ne sont pas toujours en mesure soit d’en faire le diagnostic, soit d’en être sûr. La maladie sévit aussi en Amérique. Association de lutte contre les maladies vectorielles à tiques

La médecine classique emploie des antibiotiques de la famille des tétracyclines. J’ai eu connaissance d’insuccès de cette thérapie, qui parfois emploie pendant des mois des antibiotiques qui détraquent la flore intestinale. La maladie revenant un peu comme le paludisme, pendant des décennies, il semble que le patient soit alors abandonné, et très mal dans sa vie. Il y a cinq ans, un membre de ma famille, vivant en Alsace, a contracté la maladie de Lyme, et celle-ci ayant été détectée dans son sang, et notre médecin étant averti des suites possibles, on s’est tourné vers la pharmacopée allemande qui propose des injections sous-cutanées du type homéopathique nommées « Zeckenbissfieber » (fièvre due à la morsure de tique) qui ont résolus l’affaire en quelques semaines. Une correspondante belge m’a signalé que dans son pays il existait un remède homéopathique de nom « boréllia ». En Alsace, on commence à pouvoir se procurer un remède : le « Tic-tox » .Sur le Net aussi. A base d’huiles essentielles et de propolis. Exemple

Certaines personnes recommandent aussi le chlorure de Magnésium dont le Nigari sous sa forme la plus naturelle, qui aurait d’autre part été utilisé à la Réunion contre le chikungungunya. Son efficacité est toutefois très contestée par les médecins. Cf article : Chikungunya : une élue niçoise faxe son remède aux habitants de la réunion

Une récente alerte lancée à mon carnet d’adresse m’a permis de voir combien ce problème est d’actualité, et les personnes atteintes disséminées sur le territoire français. Plusieurs d’entre elles faisant partie du corps médical et n’étant pas arrivées à résoudre leur problème de manière classique.

En conclusion :

Prévenez-vous contre la morsure des tiques par le port de vêtements vous couvrant. Examinez-vous, et faites-vous examiner par vos proches lors des retours de promenades. Extrayez la tique, mais pas en tirant dessus. Une morsure de tique n’est plus à prendre à la légère.

Vigilance, mais bonnes promenades tout de même !

Liens utiles sur le sujet :

Sur ce lien, un dépliant pour la prévention contre la maladie de Lyme

http://www.tiquatac.org/

Tout sur les tiques sur Wikipedia

carevox.fr