Boeing présente son nouveau bébé...

Publié le 06 juillet 2007 par Chantal Doumont

Boeing présente son nouveau bébé...

 
Une première en 13 ans : le premier exemplaire du Boeing 787 sera dévoilé au public cette semaine.

 
Il constitue la carte maîtresse du nouveau jeu que Boeing entend jouer dans le ciel mondial : celle de reprendre de l'altitude par rapport à son rival européen Airbus. "Il", c'est le nouveau Boeing 787. Ce dimanche, le tout premier exemplaire construit va être présenté à la presse internationale dans les usines de Everett (nord-ouest des USA).

Le 787 ou Dreamliner, c'est d'abord un pari. Celui d'un avion de taille moyenne destiné à relier des villes comme Bruxelles alors qu'Airbus, lui, a misé sur un avion géant, l'Airbus A380, destiné à relier les villes importantes comme New York ou Paris. Mais devant les 634 commandes déjà enregistrées pour l'avion américain, Airbus s'est hâté de finaliser un autre projet concurrent, celui de l'Airbus A350 qui ne volera - c'est son talon d'Achilles - qu'à partir de 2013.

Un concentré de nouveautés

Un 787, le premier nouveau Boeing en 13 ans, entamera ses vols d'essai à l'automne et la compagnie japonaise ANA, qui avait passé commande en 2004, devrait mettre un Dreamliner en service dès 2008.

L'avion se singularise par une utilisation massive de matériaux composites, au lieu de l'aluminium qui constituait jusqu'ici la norme dans la construction aéronautique. Jusqu'à 50% de la structure du 787, dont le fuselage et les ailes, sera en composites "comme la fibre de carbone, a indiqué Boeing. "En fabriquant une section de fuselage en une seule partie, nous éliminons 1.500 feuilles d'aluminium et de 40.000 à 50.000 rivets", a affirmé l'avionneur. Plus résistants et durables, les composites permettent des gains de poids et donc de consommation, la carte maîtresse du 787. Le "Dreamliner", "à conditions de vol comparables, va consommer 20% de carburant en moins que les avions de même taille d'aujourd'hui", selon Boeing, qui pointe aussi les bénéfices pour l'environnement.

Parmi les autres innovations du 787, dont Boeing espère écouler près de 2.000 exemplaires en 20 ans, un système de commandes non plus hydraulique mais électrique et côté confort en cabine, des hublots plus grands ainsi qu'une pressurisation plus confortable que sur les modèles actuels.

Le Boeing 787 pourrait séduire de nombreuses compagnies aériennes (45 ont déjà signé), notamment les compagnies américaines qui volent toutes sur Bruxelles avec de vieillissant Boeing 767-300. L'appareil transportera entre 210 et 330 passagers selon la version sur une distance atteignant 15750 kilomètres, soit la distance Belgique-Australie.