Chaque déplacement de l'Olympique de Marseille est toujours accompagné de plusieurs centaines de supporters phocéens. Samedi, un bus de fadas marseillais (des MTP en fait) est sorti de la route sur l'A6 : Deux morts. Le Président de l'OM, Pape Diouf, a demandé à reporter le match tant la douleur était forte (officiellement). On peut penser également que ce fut une demande des puissants supporters marseillais. La demande a été logiquement repoussée par la ligue. À ma connaissance, la dernière fois qu'un tel drame est arrivé, c'était lors d'un déplacement à Nantes des Lyonnais il y a deux ou trois ans. Et le match n'avait pas été décalé. Larmes de circonstances, tee-shirts symboliques, minute de silence, recueillement des joueurs et gerbe de fleurs devant la tribune de supporters en déplacement. Côté match, Le Havre aurait pu remporter ce match si Cédric Fauré était parti un peu plus tard sur le centre de Lesage. Sa tête trompait parfaitement Mandanda mais l'ancien rémois était hors-jeu. En deuxième période Bolo Zenden inscrivait son deuxième coup franc en deux matches (après Auxerre) pour une victoire à minima (1-0).
La douleur qui était également présente à Nungesser où Valenciennes recevait Lorient. L'accident cardiaque de David Sommeil a donné du courage aux Valenciennois qui ont disposé 3-1 de Lorientais hors-sujets pendant une mi-temps.
Retour sur terre pour Cendrillon.
Paris réussit bien à Sochaux. Mais les deux équipes ont semblé tour à tour capable de s'imposer puis de perdre ce match. C'est Erding qui ouvrait le score sur penalty en seconde période. Sakho faisait trébucher l'attaquant Turc dans la surface et certainement que le joueur pouvait rester debout... Santos aurait pu doubler la mise, mais Landreau semble être revenu parmi nous (voir plus bas). 12 minutes après l'ouverture du score, Giuly embarquait la défense sochalienne sur son côté droit et décalait Stéphane Sessegnon pour le boulet de canon du week-end (1-1). Les deux équipes pouvaient remporter le match, le nul est logique en fait. L'occasion nous a été donné de découvrir sur les pelouses françaises Mateja Kezman qui n'aura pas mis une demi-heure pour péter le nez de Damien Perquis (sans faire exprès quand même).
Les inquiétudes des Verts.
Caen n'a jamais gagné à Monaco et c'est grâce à un but contre son camp de Jerko Leko que les Normands prennent un point sur le Rocher (1-1). Frédéric Nimani avait ouvert le score peu après le retour des vestiaire (son deuxième but à Louis II).
Avec un seul but inscrit, l'AS Nancy Lorraine peut s'estimer heureuse d'avoir deux points tant le fond de jeu de l'équipe ne ressemble à rien. Le deuxième 0-0 (cette fois contre Toulouse) en deux matches à domicile. Samedi, le seul fait de jeu notable est l'expulsion d'Issiar Dia. Deux des trois 0-0 qu'il y a déjà eu dans ce championnat sont l'oeuvre des joueurs de Pablo Correa.
Renversante équipe Rennaise.
De son côté Nice (0-1) est allé prendre trois points précieux sur le terrain d'Auxerre qui débute la saison comme la précédente avec un penalty hors cadre de Kévin Lejeune : Journées portes ouvertes !
Il a un goût bizarre ce Bordeaux 2008-2009...
Du coup, Bordeaux est obligé du jouer haut, ce qui ne dérange pas plus ça à Chaban Delmas, mais comme Blanc entend reproduire le même schéma à l'extérieur cela pourrait devenir problématique tant les possibilités de contre sont importantes. Si les Girondins peuvent tenir un discours du type « l'important c'est de marquer un but de plus que l'adversaire », il ne sera crédible que le jour où les Bordelais seront réalistes devant le but, c'est là que cela devient inquiétant. Car Bordeaux aurait gagné ce match 4 ou 5-0 avec plus de réussite devant le but en produisant le même match. Entre les ambitions pour le championnat et la ligue des champions, Bordeaux va devoir convertir les occasions contre Marseille, Lyon et plus certainement contre le Milan AC ou même Schalke 04. Et elles ne se compteront pas par dizaines.
Il faudra m'expliquer... Waldemar Kita
Le revanchard du jour :
ça m'énerve : les minutes de silence à gogo
Mais voilà, au bout de trois journées de championnat, l'on compte déjà trois minutes de silence. De nos jours, le décès du moindre haut responsable de la ligue ou de la fédération provoque une minute lors de la journée de championnat suivante. Et tout le monde y a droit depuis quelques mois : Du présentateur télé à l'ancien responsable de ligue, du joueur qui portait le maillot du club il y a 30 ans au supporter « qui a payé de sa vie sa passion pour le club ». À force de banalisation l'évènement va devenir ronflant, puis gonflant.
Car selon nos informations des gens meurent tous les jours et même dans le milieu du football ! Que doit-on faire ? Faire du championnat de France, le partenaire hebdomadaire des pompes funèbres ? À l'heure de la communication corporate dans le football, je crains que cela ne soit qu'une honteuse façade...