Essai routier: Toyota Venza 2024 – Sa dernière année, vraiment?

L’an dernier, j’ai essayé le Toyota Venza. Quelques semaines après mon essai, Toyota annonçait que c’était la dernière année pour le Venza, celui-ci étant remplacé par la Toyota Crown Signia, une familiale tirée de la berline Crown. Puis, en faisant mes réservations il y a quelques mois, on m’offre de nouveau le Toyota Venza, cette fois-ci en modèle 2024. Qu’est-il arrivé? La Signia n’était peut-être pas prête à prendre le marché et on a dû faire faire un peu plus de chemin au Venza. L’industrie automobile est difficile à suivre par les temps qui courent et aucun constructeur n’échappe à cette règle.

Bon, cela étant dit, je pense avoir trouvé le public cible du Venza. Ce sont des acheteurs à la recherche d’un VUS semblable au RAV4, mais avec des lignes qui se rapprochent plus d’une familiale et dont l’habitacle propose une touche de luxe supplémentaire. Ces acheteurs ne recherchent pas le logo Lexus et veulent conserver le concessionnaire Toyota près de leur domicile. C’est ce que j’ai pu trouver de mieux pour décrire cette clientèle. Je dois avouer que, bien que les ventes de Venza ne battent pas de record, j’en vois passablement sur la route. C’est juste qu’il faut se forcer pour les remarquer puisqu’ils sont passablement anonymes.

La gamme Venza 2024 est un copié-collé de celle de l’an dernier avec trois modèles au catalogue: LE, XLE et Limited. C’est cette dernière version que j’ai pu mettre à l’essai encore une fois cette année. Toutefois, la présentation différait légèrement. Outre la couleur extérieure différente, la présentation intérieure était plus sobre et les appliques de faux-bois de l’an dernier avait cédé leurs places à une présentation plus conventionnelle.

Parlant de présentation intérieure, celle du Toyota Venza 2024 est complètement différente de celle du RAV4. Cette version Limited propose des sièges en SofTex, une sorte de cuir probablement moins cher, mais quand même de qualité. Le confort des sièges est appréciable et le support latéral est bon. C’aurait d’ailleurs été intéressant d’amener ce Venza en road trip (nous sommes allés dans le Maine pendant cette semaine), mais Toyota a décliné l’invitation. Ce sera pour une autre fois! Il y a quelques présentations possibles pour ce qui est de l’instrumentation. Cadran de consommation d’essence et système hybride à gauche, indicateur de vitesse à droite et quelques autres informations complètent le contenu de cette nacelle entièrement présenté sur un écran. Celui-ci peut changer de couleur dominante au fil des modes de conduite: turquoise pour Eco, gris pour Normal et rouge pour Sport. Le modèle Limited propose un affichage tête haute très intéressant qui n’est pas trop distrayant. Le volant se prend bien en main et les commandes sur celui-ci sont vraiment faciles à comprendre et à utiliser.

L’écran central est de très grande dimension. Lorsqu’il s’allume, on arrive directement sur la vue du système de navigation. Celui-ci utilise les données très complètes d’OpenStreetMap et le seul souci lors de son utilisation est que les numéros civiques sont parfois manquants. Vous arriverez donc sur la bonne rue, mais il se peut que vous arriviez quelques maisons à côté de votre destination. Le guidage est aussi un peu monotone, typique des GPS embarqués, et il n’y a pas d’image lorsqu’on arrive à une intersection ou une sortie d’autoroute un peu plus complexe. La sonorisation mise au point par JBL est bien et il y a même un haut-parleur de graves dans le compartiment arrière. Mention honorable pour les boutons destinés à régler le volume sonore, c’est beaucoup mieux que dans l’écran.

Les commandes de ventilation sont juste en dessous de l’écran. La ventilation est à deux zones dans cette version Limited. Il n’y a pas de boutons, ce ne sont que des touches tactiles. Il faut s’habituer, mais c’est facile à comprendre. Toyota a toutefois fait de petits creux pour les touches de température, ce qui fait qu’on peut les manipuler en les regardant très rapidement. Juste en dessous, il y a le bouton de démarrage, un endroit qui est bizarre puisqu’on aurait pu le placer un peu plus derrière le volant et ainsi dégager l’accès au chargeur par induction et aux prises USB-C. Parlant de celles-ci, il y en a trois, dont une donne accès au système d’info-divertissement. En passant, Apple CarPlay et Android Auto fonctionne très bien sans fil. Les commutateurs de sièges chauffants et ventilés sont cachés sous le couvercle du rangement central. Il y a trois degrés d’intensité pour chaque fonction. Le coffre de rangement central est de bonne dimension et la prise 12V se trouve à cet endroit.

À l’arrière, les passagers ne seront pas aussi bien supportés que ceux assis à l’avant à cause de support latéraux presque inexistants. Trois passagers pourront probablement y prendre place en se serrant les hanches un peu. L’espace pour les jambes, même avec les sièges avant reculés au maximum, est très bien et on peut même entrer les pieds sous les sièges avant. Au centre, il y a des buses de ventilation et deux prises de recharge USB-C pour les appareils de vos passagers. Dommage toutefois que dans cette version Limited, il n’y ait pas de sièges chauffants aux places arrière. Évidemment, la banquette arrière peut s’abaisser en portions 60/40 et grâce au hayon électrique, on n’a qu’à appuyer sur un bouton pour découvrir un très bon espace de chargement. La forme du toit arqué vers l’arrière enlève un peu d’espace de chargement, mais il en reste encore assez pour la plupart des gens. Même si l’espace sous le plancher n’est pas aménagé, vous pourrez y mettre de nombreux objets, dont votre bidon de lave-glace. La seule critique que je peux faire au sujet de l’espace de chargement, c’est qu’il n’y a pas de prise 12V pour y brancher une glacière, par exemple.

Sous le capot, aucune surprise, il s’agit du quatre cylindres de 2,5 litres hybride bien connu de Toyota. Ce moteur propulse plusieurs véhicules dans la gamme Toyota. Sa puissance est de 219 chevaux. Il est couplé à trois moteurs électriques, deux sur l’essieu avant et un à l’arrière, ce qui fait de tous les Venza des modèles à quatre roues motrices. La fiabilité ne peut pas vraiment être mise en doute. Les performances sont correctes, mais il est sûr qu’avec une transmission à variation continue (CVT), le plaisir de conduite n’est pas vraiment là. Toutefois, sur de longues distances, avec le régulateur de vitesse adaptatif enclenché, le Toyota Venza 2024 est dans son élément.

Donc, en bref, si vous êtes à la recherche d’un véhicule d’un gabarit comparable au Toyota RAV4, mais que vous voulez quelque chose de plus luxueux, mieux insonorisé, fait pour la grande route avec une consommation d’essence très raisonnable et une fiabilité irréprochable, le Toyota Venza Limited 2024 est fait pour vous. Si vous êtes à la recherche d’un VUS qui vous amènera dans le bois ou qui vous procurera des sensations sur la route, regardez ailleurs. En attendant la Crown Signia, le Venza fait du très bon boulot!

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Essai réaliséprécédemment:

Toyota Venza 2023

Conditions de l'essai

Réalisé du 8 au 15 juillet 2024.

Météo: soleil et pluie, entre 25 et 31 °C.

Modèle essayé: Toyota Venza Limited 2024

Assemblé à Toyota City, Aichi, Japon

Générations:

1re – 2009

2e – 2021

Prix selon www.toyota.ca (29 juillet 2024):

LE – 45 501,50 $

XLE – 51 741,50 $

Limited – 55 201,50 $

Prix du modèle essayé:

PDSF – 52 250 $

Frais du concessionnaire – 899 $ (maximum)

Transport et préparation - 1 930 $

Frais de climatisation – 100 $

Droits sur les pneus – 22,50 $

Total – 55 201,50 $ + taxes

Achat 60 mois (6,69 %) - 249,93 $ + taxes / semaine

Location 36 mois (7,59 %) (20 000 km/année) - 219,50 $ + taxes / semaine

Distance parcourue: 411 km (97 % autoroute)

Consommation selon Ressources Naturelles Canada:

Ville – 5,9 L/100 km

Route – 6,4 L/100 km

Émissions de CO² - 141 grammes/km

Consommation affichée: 6,2 L/100 km

Véhicule fourni par Toyota Canada

Photos prises à Rosemont-La Petite Patrie et Berthierville, Québec