Min gros rojin

Publié le 29 juillet 2008 par Fbaillot

La période est propice au tri vertical, ce que je fais très consciencieusement sur mon bureau de maire. Cette opération nécessaire et indispensable m’a permis de remettre la main sur une brochure éditée par l’Observatoire régional de la santé . Parmi nos spécificités, que même Dany Boon n’a pas exploité comme il aurait pu, il en est une qui mérite un petit détour. Depuis la nuit des temps, les ch’tis font plus d’enfants que beaucoup de leurs contemporains. Au classement des régions d’Europe, nous sommes ainsi en 9e position sur 274 : le top 10 ! Précisons quand même que les Nordistes sont un peu plus efficaces que les “boyaux rouges” du Pas de Calais, et que les Parigots sont eux en deuxième position (on ne peut pas être mauvais partout…). Les Londoniens et les Bruxellois sont également devant nous. En revanche, la lanterne rouge est tenue par la principauté des Asturies, dont le monarque est l’héritier du trône d’Espagne, Felipe de Bourbon.

En 1900 déjà, la natalité régionale est de 28,3 pour mille, alors que la moyenne française est de 20,5.

Les pauv’dentellières et leur p’tit quinquin sont jeunes (28,7 ans, contre 29,6 pour la moyenne nationale), et elles conçoivent en moyenne 1,95 enfant durant leur vie de génitrice. Les statisticiens ne voient pas dans cette “bizarrerie” une origine sociale : les ouvrières et les bourgeoises sont également fécondes.

On apprend aussi que grâce probablement à un effort médical important, la mortalité infantile a considérablement régressé chez nous : elle était de 11,3 pour mille en 1983 (9,1 en France), elle est aujourd’hui de 3,9 pour mille contre 3,6 nationalement.

On apprend enfin que ces progrès remarquables ont eu lieu dans une région où la démographie médicale est toujours en déficit : nous ne comptons que 29 gynécologues pour 100 000 habitants, soit 594 femmes supplémentaires par médecin par rapport à nos homologues françaises. Idem pour les sages femmes et les pédiatres.

Les récents lauréats du baccalauréat savent ce qu’il leur reste à faire s’ils hésitent encore sur leur devenir professionnel…