Rencontres d’Arles par lucileee (http://lucileee.blog.lemonde.fr)

Publié le 20 août 2008 par Jérémy Dumont
            

Rencontres d’Arles 14 : Angela Strassheim

            

     Déjà vue à Paris sur Paris Photo en 2006 et 2007, la belle série de la photographe américaine Angela Strassheim Left behind est visible à la Grande Halle.

            

<>ûé<><><><><><><><><’><><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’><><><><><><>

                        

Rencontres d’Arles 13 : Jane Evelyn Atwood

Sur le site Saint-Laurent du Capitole, la série Haïti de la New-Yorkaise Jane Evelyn Atwood est une perle. Les contrastes s’accordent aux cadrages, le tout laissant le regard se poser sur lignes et couleurs, avant de se fondre dans cette représentation d’une vie pourtant difficile, d’hommes et de femmes au travail. Ici le monde est très hostile, l’image en couleur semble pourtant vouloir le sortir de ces griffes miséreuses : magnifique contradiction.

            <>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><><><>                         19 août 2008                          

Rencontre d’Arles 12 : Jamie Isaia

            

Très belle découverte photographique avec les autoportraits de l’Américaine Jamie Isaia  baptisés “The In and Between”, visibles à la Grande Halle au Parc des Ateliers, et qui étaient donc en lice pour le prix Découverte. Il s’agit en effet d’une série d’images aux sombres tonalités où l’auteur elle-même semble vouloir s’effacer tant on distingue à peine son visage ; tant reste toujours seul sur l’image un corps pris dans une gestuelle de détournement ou de net refus d’en montrer plus. On peut ici faire deux comparaisons : tout d’abord avec le travail d’Emmanuelle Bousquet (exposée à Arles en 2006 et 2007) autour de l’autoportrait qui, dans une belle chromie dorée, emporte l’observateur dans la palette mouvementée de son être ; enfin, avec Léa Crespi, visible à Arles sur le site Saint-Laurent du Capitole, qui se met elle aussi en scène, marchant dans des sites délabrés, dos souvent courbé et visage caché. Traits communs à ces trois recherches : une prise de vue fixe et un référent en mouvement d’où résulte un effet de flou ou contour trouble fabriqué par la technique ; également un mépris de la ressemblance stricte ou trop flatteuse au profit de l’accès du sujet à une heureuse démultiplication en facettes ou mille et un éclats.

            <>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><><><>                         

Rencontres d’Arles 11 : Samuel Fosso

  Le photographe camerounais Samuel Fosso  expose ses autoportraits à l’Atelier des Forges. Comme chez l’Américaine Cindy  Sherman, les images dont il fabrique minutieusement la représentation depuis les années 1980 au travers d’un vestiaire très étudié (joueur de golf, politique, marin, boxeur, traversti en femme, pirate, fan des 70’s…) mettent en scène sa personne éclatée sur papier, noir et blanc ou couleur.

            <>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><><><>                         18 août 2008                          

Rencontres d’Arles 10 : Jean-Christian Bourcart

            

Jean-Christian Bourcart expose à l’Atelier de Maintenance Le Plus Beau Jour de la vie, une série de photographies ratées de mariage, mais récupérées puis organisées par ses soins en un seul thème à poses devenues pertinentes. “Lapus visuels”, “images d’un bonheur fabriqué”, “fictions archétypales”, comme le dit lui-même l’artiste ? Comme pour sa série Traffic, il s’agit d’images “volées” à leur référent : abandonnées par les mariés pour cause de ratage pour la première série et d’absence de volonté de poses pour la seconde, ces images ne font sens que dans un contexte d’exposition ou dans une accumulation hautement contrôlée par le photographe. Du simple fait de leur juxtaposition, ces images deviennent grinçantes façon Martin Parr. Elles ne doivent leur existence et présence dans un réseau de monstration artistique – comme c’est également le cas chez le photographe allemand Joachim Schmid (visible à l’Atelier de Mécanique) ou encore chez Michel Frizot avec Photo trouvée –, qu’à la récupération et au choix d’une seule personne. L’image en tant que telle (produit technique et image représentative) vaut-elle encore quelque chose ? N’est-ce pas le regardeur qui la dote dès lors de la signification attendue ?

            <>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><><><>                         14 août 2008                          

Rencontres d’Arles 9 : Patrick Swirc

            

Lettre à Claire  de Patrick Swirc est visible à l’Atelier des Forges. Il s’agit d’une très impressionnante suite d’images (sous format vidéo, sous-titrages et voix off) d’un homme-photographe éconduit par Claire, sa bien-aimée, et qui décide durant trois mois de faire une photographie par jour dans le souhait effréné de reconquérir cette femme.

            <>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><><><>                         

Rencontres d’Arles 8 : Stefanie Schneider

29 Palms CA, série de la photographe allemande Stefanie Schneider déjà montrée en 2005 à Paris à la Fiac mais toujours visuellement aussi “efficace” avec ces grandes images aux tonalités claires, comme surexposées, réalisées à partir de Polaroïd, s’expose dans le grand espace de la Grande Halle. Elle figure parmi les sélectionnés du prix Découverte des Rencontres d’Arles.

            <>ûé<><><><><><><><><’><><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’><><><><><><>                         13 août 2008                          

Rencontres d’Arles 7 : Tim Walker

            

Le photographe de mode britannique Tim Walker expose de nombreux clichés très fashion à l’Atelier de Maintenance.

            <>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><><><>                         

Rencontres d’Arles 6 : Peter Lindbergh

Peter Lindbergh expose des immenses, vraiment très immenses clichés dans l’église des Frères-Pêcheurs. Malheureusement, ces images sont difficilement visibles et lisibles, tant les reflets de lumière à leur surface se font perturbants. Comble de la vision. Quel dommage !

            <>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><><><>                         

Rencontres d’Arles 5 : Paolo Roversi

Exposition de 69 photographies de l’Italien Paolo Roversi  à l’église Sainte-Anne. Magnifique !

            <>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><><><>                         12 août 2008                          

Rencontres d’Arles 4 : Richard Avedon

            

Dans le cloître Saint-Trophime sont exposées pour la première fois, les vingt-cinq  images de Richard Avedon qui retracent, dans une série mode, In Memory of the Late Mr. and Mrs. Comfort – A Fable by Richard Avedon, conçue en 1995 pour le magazine The New Yorker, l’histoire de deux personnages aussi incongrus que fantasques habillés à coups de vêtements de couturiers (Gaultier, Lacroix, Lagerfeld) et placés dans des décors en friche. Le célèbre mannequin de l’époque Nadja Auermann et un squelette signent ainsi en quelques clichés aux poses ou mises en scène insolites (comme ci-contre) l’arrêt de la collaboration du photographe avec le milieu de la mode (notamment Vogue, Harper’s Bazaar). Arrêt de mode, arrêt de mort, les mots sont proches et se rapprochent : y a-t-il un sens à donner absolument à ces images ? Juste pour cette danse macabre, peut-être noter ici la pertinence de l’utilisation de la couleur pour un photographe qui privilégiait avant tout le noir et blanc.

            <>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><><><>                         

Rencontres d’Arles 3 : Vanessa Winship

Comme pour Charles Fréger (voir ci-dessous), chez la photographe britannique Vanessa Winship, il est question de personnages en habits particuliers. En effet ici, une robe bleue avec une collerette de dentelle blanche fait office de fil rouge pour cette série en noir et blanc baptisée “Sweet Nothings” et dont seulement les exemplaires représentant des petites filles sont exposés à l’Atelier de Maintenance. Dans cette région turque reculée, limitrophe entre l’Iran, l’Irak et la Syrie, on voit combien le vêtement met à la fois à part ou dans un état particulier (être une enfant, une écolière) d’où émanent force et fragilité et, dans un même mouvement, dans une relation de partage obligé et consenti avec l’autre (aller à l’école, participer à la classe, faire partie d’une institution) d’où fierté d’appartenance. Toute la richesse du vestiaire et de ces petites personnes que la photographe a su magnifiquement capter.

            <>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><&><><><>ûé<><><><><><><><><’>&<><><><><><>                         

Rencontres d’Arles 2 : Charles Fréger

Depuis la fin des années 1990, le Français Charles Fréger est fasciné par l’uniforme. Cette série de très grands tirages baptisée “Empire” (portraits de gardes royales, pontificales ou princières d’Europe) et visible à l’Atelier de Maintenance est un bel exemple de ce que le photographe cherche à représenter : comment le vêtement institue la personne en la mettant dans son rôle. Mais ici, ce qui est d’autant plus remarquable, c’est comment la photographie met d’un côté en scène cet institué, mais également de l’autre comment, sommé de prendre une pose figée et hors contexte (c’est-à-dire hors parades ou défilés), l’être, par son visage, surgit derrière sa fonction.

            <>ûé<><><><><é><><><><’é>&<><><><&><><><>ûé<><><><><é><><><><’é>&<><><><><><>                         

Rencontres d’Arles 1 : Françoise Huguier

La protographe Françoise Huguier présente à Arles (site Atelier de Maintenance) une magnifique série de photographies prises durant cinq années dans un appartement communautaire de Saint-Petersbourg. Son fil rouge c’est Natacha, une jeune femme que l’on voit évoluer au quotidien avec ses colocataires (lessive, vaisselle, habillage, pause…). Ci-contre les trois éviers de la cuisine, utilisés par les protagonistes.