ANOREXIE et BOULIME

Publié le 28 août 2008 par Osmose

Pour plus ample informé sur l’ANOREXIE

L’anorexie est une maladie qui touchait le plus souvent les adolescents et principalement les jeunes filles. Mais depuis quelques années les médecins doivent prendre en charge des patients de plus en plus jeunes.

Les anorexiques vivent avec l’impression que leur corps est trop gros, mal fait. Ils s’astreignent à des conduites qui les font perdre du poids. Ils ne s’alimentent pratiquement plus mais ne se voient pas maigrir.

L’anorexie est bien plus qu’une simple perte d’appétit. La jeune fille, le plus souvent, a une perception fausse de son corps, elle se juge trop corpulente, mal faite et souhaite maigrir au-delà du raisonnable.
Au début, l’adolescente peut commencer par un régime pour corriger des rondeurs, réelles ou imaginaires. Mais au lieu de s’arrêter, une fois les quelques kilos superflus perdus, l’anorexique poursuit son régime qui devient de plus en plus contraignant, jusqu’à la fin où elle refuse pratiquement toute alimentation.

Les repas deviennent alors une véritable source d’angoisse et de conflits au sein de la famille, où toute l’attention est focalisée sur l’assiette, toujours pleine, de l’adolescente. Parfois, loin des regards, celle-ci « craque » et avale d’un coup une grande quantité de nourriture : C’est un épisode de boulimie. Cet accès de voracité est vécu comme un échec, le malade, pour se déculpabiliser, se force ensuite à vomir.


Ces privations entraînent un amaigrissement très important pouvant atteindre, dans les cas les plus critiques, la moitié du poids normal. La maigreur est, d’ailleurs, l’une des premières raisons qui amènent les parents à consulter un médecin, souvent contre le gré du malade qui prétend aller bien. Outre l’amaigrissement, l’anorexie s’accompagne chez les jeunes filles de l’arrêt des règles, ou aménorrhées, qui est un symptôme constant.

Pour plus ample informé sur la BOULIMIE

Rien à voir avec une grosse fringale, la boulimie est un trouble autrement plus profond. La personne boulimique ne trouve aucun plaisir à manger, une seule chose compte pour elle : ingurgiter la plus grande quantité de nourriture possible.
La boulimie représente avec l’anorexie l’autre versant des troubles des conduites alimentaires. Si les deux maladies sont opposées, en apparence, elles se recoupent souvent et le traitement est sensiblement le même, psychothérapie et éducation diététique.

La boulimie évolue par crises. L’individu se sent subitement pris d’une envie irrépressible de manger, indépendante de la faim. On parle de « crises compulsives ». Dans ces circonstances la quantité de nourriture ingérée est impressionnante. Le boulimique avale à tout va, sans prêter attention à ce qu’il engloutit. A la fin de la crise, la honte est le sentiment dominant.
Honte d’avoir craquer, honte de manger comme un goinfre et peur de grossir. Pour apaiser ce sentiment de culpabilité, le boulimique va chercher à éliminer cette trop grande quantité de nourriture. Il peut alors se faire vomir, utiliser des laxatifs ou des diurétiques et s’imposer des périodes de jeune extrêmement restrictives à la manière d’un anorexique.
Ces deux maladies ont d’ailleurs plusieurs aspects communs (les anorexiques peuvent aussi avoir des crises boulimiques), certains spécialistes voient là les deux versants d’une même pathologie.


La conduite boulimique entraîne, avec le temps, des problèmes médicaux sérieux. L’abus de laxatifs et de diurétiques peut être nocif pour les reins, les vomissements provoquent la remontée dans l'œsophage et la cavité buccale des sucs gastriques. On note des inflammations des gencives, un endommagement des dents, un gonflement des glandes salivaires. Dans certains cas plus graves, peuvent se produire une rupture de l'estomac, une perforation de l'œsophage et des défaillances cardiaques. On observe également des signes de dénutrition.