ces riches que l'on adore

Publié le 31 août 2008 par Modotcom
Hier, ma chum me disait "Maudit qu'il y en a des gens avec d'l'argent, qu'est-ce que j'ai fait de pas correct dans vie, cou' donc?". Ouais. Lorsque j'étais petite, puis ado, puis jeune adulte, j'étais une artiste, j'haïssais l'argent (quand on est jeune, on "haït" parce qu'il n'y a pas de demi-mesure). Les riches étaient cons. L'argent, c'était dégueulasse. C'était presque idiot d'avoir une job et c'était certes être vendu que de travailler pour une grosse entreprise. Ca manque de principe.
Voilà : j'ai lâché les beaux-arts à Concordia à l'âge de 19 ans, ai pogné un appart avec celle qui est encore ma meilleure amie et suis allée travailler comme réceptionniste dans une grande entreprise de financement. Au début, je ne me sentais pas à ma place, à la fin non plus (+18 ans). Entre les 2, on s'accoutume au concept de cash, surtout, à ce qui va avec : les lunchs au resto. Les souliers. Les bouteilles de parfum. Le linge. Le vin. Le steak. Le pain bio. Le cellier. Les voyages. Dans le sud. Aux États. En Europe. Le golf. Le ci, le ça. On y prend goût en se disant qu'on n'a pas besoin de tout ça, qu'on est quand même privilégié, que si on en avait plus, on le donnerait... Sais pas hein?
Bref, je disais à ma chum hier, ce qui est fantastique dans notre vie, c'est que nous soyons entourées de gens vraiment riches, dans le portefeuille et dans le coeur. Avec des moyens financiers très différents et des idéaux opposés, ils sont tous et chacuns tellement généreux. Quelle belle fin de semaine nous avons passé, avec nos amis riches et généreux, ne trouves-tu pas? On a eu du plaisir, on a bien mangé et bien bu, nous étions tous vêtus, carossés et logés, et nous avons pu fêter et philosopher, sans se préoccuper de la faim, la maladie ou le froid.
C'était bien quand même...