André Pieyre de Mandiargues

Par Florence Trocmé

André Pieyre de Mandiargues (né à Paris le 14 mars 1909) commence une licence de lettres puis, passionné d’archéologie, voyage en Europe et autour de la Méditerranée : un héritage l’a mis à l’abri du besoin. Il commence à écrire en 1934 des poèmes qui ne seront publiés qu’en 1961, dans L’Âge de craie. Son premier texte publié, Dans les années sordides, paraît à Monaco où il s’était réfugié, avec deux dessins de Leonor Fini. De retour à Paris, en 1945, il se lie avec André Breton mais, tout en fréquentant les surréalistes, il reste à l’écart de leur écriture. Par ailleurs, il est proche de Jean Paulhan et de La Nouvelle Revue Française. En 1947, il rencontre Bona Tibertelli de Pisis (1926-2000), peintre, qu’il épouse en 1950. Il est mort le 13 décembre 1991.
Il a écrit des poèmes, des romans, des nouvelles, un peu de théâtre et, abondamment, des études sur les peintres qui sont réunies, avec des essais littéraires, dans les cinq volumes de son Belvédère (dont deux posthumes). André Pieyre de Mandiargues a eu également une activité de traducteur (anglais, italien, espagnol et, partiellement, japonais). Il a obtenu le Prix Goncourt pour La Marge (1967), qui a été adapté à l’écran en 1976 par Walerian Borowczyk.

Bibliographie
Le Musée noir, 1946
L’Étudiante, 1946
Dans les années sordides, 1949
Les Masques de Leonor Fini, 1951
Soleil des loups, 1951
Marbre, 1953
Le lis de mer, 1956
Les Monstres de Bomarzo, 1957
Le Belvédère, 1958
Le Cadran lunaire, 1958
Feu de braise, 1959
Sugaï, 1960
La Nuit l’amour, 1961
L’âge de craie, suivi de Hedera, 1961
Deuxième Belvédère, 1962
La Marée, 1962
La Motocyclette, 1963
Sabine, 1963
Astyanax, précédé de Incongruités monumentales et suivi de Cartolines et Dédicaces, 1964
Le point où j’en suis, 1964
Porte dévergondée, 1965
Larmes de généraux, 1965
Les corps illuminés, 1965
La Marge, 1967
Critiquettes, 1967
L’âge de craie, suivi de Jacinthes et de Chapeaugaga, 1968
Le Marronnier, 1968
Beylamour, 1968
Ruisseau des solitudes, 1968
Le Lièvre de la lune, 1970
Troisème belvédère, 1971
Mascarets, 1971
Bona, l’amour et la peinture, 1971
La Nuit de mille neuf cent quatorze, 1971
Croiseur noir, 1972
Le Cadran lunaire, 1972
Isabella Morra, 1973
Chagall, 1975
Le Désordre de la mémoire, 1975
Sous la lame, 1976
Parapapilloneries, 1976.
Arcimboldo le merveilleux, 1977
La Nuit séculaire, 1979
Le trésor cruel de Hans Bellmer, 1979
L’Ivre œil, 1979
L’Anglais décrit dans le château fermé, 1979
Miranda, 1979
Crachefeu, 1980
Arsène et Cléopâtre
,1981
Un Saturne gai, 1982
Le deuil des roses, 1983
Des cobras àparis, 1983
Sept jardins fantastiques, 1983
Aimer Michaux, 1983
Marbre ou les Mystères d’Italie, 1985
Passages de l’Égyptienne, 1985
Cuevas Blues, 1986
Tout disparaîtra, 1987
Les Portes de craie, 1989
Les Variations citadines, 1992
Gris de perle, 1993
Monsieur Mouton, 1993
Quatrième Belvédère, 1995
Sous la lame, 2001
Ultime Belvédère, 2002
Les rougets, 2003
Bona et A. P. de M., Correspondances, 2005
Traductions : de l’italien (Landolfi, La femme de Gogol, 1969 ; F. de Pisis, La petite Bassaride, 1972, et Onze plus un poèmes, 1983), de l’espagnol (Octavio Paz, La Fille de Rappaccini, 1972), de l’anglais (W. B. Yeats, Le Vent parmi les roseaux, 1972, édition augmentée, 1984) et du japonais (Yukio Mishima, Madame de Sade, traduction de Nobutaka Miura, adaptation de A. P. de M., 1976 ; L’Arbre des tropiques, Traduction de A. P. de M. avec Jun Shiragi, 1984).
Études
Salah Stétié ;
Mandiargues, 1978
José Pierre,
Le Belvédère Mandiargues, Paris, 1990
Claude Leroy,
Le mythe de la passante de Baudelaire à Mandiargues, 1999
Alexandre Castant,
Esthétique de l'image, fictions d'André Pieyre de Mandiargues. 2001
Francesco Patriarca et Sibylle Pieyre de Mandiargues,
L'appartement, 2004.
Dominique Gras-Durosini,
Mandiargues et ses récits : L'écriture en jeu, 2006

Contribution de Tristan Hordé