Le succès des Beatles en matière d’écriture de chansons est largement attribué au duo moteur du groupe : Paul McCartney et John Lennon. Ensemble, ils ont écrit bon nombre des plus grands succès du groupe, des morceaux mélancoliques comme « Yesterday » et « Hey Jude » aux explorations plus expérimentales telles que « Tomorrow Never Knows » et « Lucy in the Sky with Diamonds ». Cependant, il y avait plus de deux auteurs-compositeurs dans le groupe, et les contributions et talents de George Harrison ont parfois été négligés.
Bien que le « Beatle silencieux », comme on l’appelait, n’ait pas écrit autant de chansons pour le groupe que Lennon et McCartney, il n’en était pas moins habile avec un stylo et une guitare à la main. Pendant son passage avec les Fab Four, Harrison a contribué 25 chansons à la discographie du groupe, dont trois morceaux joués par l’ensemble du groupe. Seul, il a écrit les magnifiques « While My Guitar Gently Weeps », la douce « Something » et l’emblématique « Here Comes The Sun », prouvant son talent à chaque titre.
Les talents de Harrison ont peut-être été sous-exploités au sein des Beatles, éclipsés par la domination créative et collaborative de Lennon et McCartney, mais ils ont pris toute leur ampleur après la séparation du groupe en 1970. La dissolution des Beatles a poussé chaque membre du groupe à entamer une carrière solo, que Harrison a inaugurée à l’automne 1970 avec All Things Must Pass.
Considéré comme l’un des plus grands, sinon le plus grand album solo des Beatles, cet album a mis en lumière les talents d’auteur-compositeur de Harrison sur des morceaux comme « My Sweet Lord » et « I’d Have You Anytime », ce dernier ayant été écrit en collaboration avec Bob Dylan. L’album dans son ensemble a servi de démonstration des capacités d’écriture de Harrison, mais une chanson en particulier a retenu l’attention de son épouse, Olivia Harrison, comme étant parmi ses meilleures œuvres.
Lors d’une conversation avec Mojo, Olivia Harrison a été invitée à partager une chanson qui lui permet de se sentir connectée à Harrison. Elle a choisi une chanson de la deuxième face de All Things Must Pass intitulée « Run of the Mill ». Associant des guitares éclatantes à des cuivres et des saxophones, le morceau est à la fois audacieux et porteur d’espoir, basé sur l’idée que nous avons le pouvoir de choisir notre propre destin.
« Jusqu’où sauteras-tu, en feras-tu assez pour en récolter les fruits ? », demande Harrison dans une partie de la chanson, « Toi seul arriveras à ta propre fin, sans que personne d’autre ne soit offensé, c’est toi qui décides. » Olivia Harrison a décrit le morceau comme « magnifique », soulignant son amour particulier pour les paroles, qu’elle a jugées « inspirantes ».
Olivia Harrison s’est montrée particulièrement enthousiaste à propos d’un vers de la première strophe, où Harrison chante : « C’est toi qui décides quelle direction tu prendras. » Une phrase qui résume l’éthique de la chanson et peut être interprétée comme un rappel positif que nous avons le contrôle sur nos propres vies. Pour Olivia Harrison, c’est aussi un « merveilleux souvenir de lui ».
Bien que « Run of the Mill » ne soit pas la chanson solo la plus connue de Harrison, éclipsée par des titres comme « My Sweet Lord » et « If Not For You », elle reste l’un des meilleurs exemples de son talent d’écriture et de sa philosophie de vie. Entre ces guitares lumineuses et ces paroles réconfortantes, l’esprit de Harrison semble plus proche que jamais dans « Run of the Mill », même pour ceux qui ne l’ont jamais connu.
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