Les princes de l’étang aux finnois, Lars Elling

Par Antigone

Traduit du norvégien par Françoise et Marina Heide

J’ai emprunté ce roman à la superbe couverture à monsieur. Et le moins que l’on puisse dire est que l’intérieur est aussi foisonnant que l’on peut se l’imaginer. J’ai été désarçonnée par son écriture, dans les premières pages, peinant un peu à repérer les personnages, je me suis aussi un peu perdue dans sa chronologie. Mais si on s’accroche un peu, ce récit particulier vaut vraiment le détour, et je peux dire au final que je l’ai plus aimé que je ne l’aurais cru au départ… Filip voudrait devenir un grand dessinateur. Il essaye constamment de s’améliorer, quand il n’est pas au lycée. Il vit avec sa famille, et rend visite régulièrement à son grand-père qui habite une autre partie de la maison. Tout près, habite le frère du « Vieux », Truls. Les deux hommes sont fâchés depuis très longtemps, sans que personne ne sache pourquoi. Il reste peu de temps à Arnstein, atteint d’une maladie professionnelle, qui a des conséquences sur sa respiration. La famille guette ses derniers instants. Il a donc décidé de raconter son enfance à son petit-fils, une enfance pas comme les autres. En effet, le père des deux garçons envoyait tous les étés ses fils dans la forêt d’Oslo, équipés d’une canne à pêche, d’un couteau et d’un double sac de couchage, pour les endurcir. Les deux garçons vivent des aventures extraordinaires et assez inimaginables, liés par une complicité très forte. Que s’est-il donc passé pour qu’aujourd’hui les liens soient ainsi rompus ?…  Comme je le dis plus haut, il m’a fallu un peu de temps pour rentrer dans de bonnes conditions dans ce roman. Mais une fois les personnages repérés et la présence de flash-backs admis, ce fut finalement un régal. Le récit du grand-père de Filip nous permet de nous confronter à une nature sauvage que l’enfant qu’il était semblait dompter facilement. Avons-nous donc perdu cet instinct là ? Une expérience de lecture inspirante et également émouvante.

 Editions Gallmeister – 2 mai 2024

 J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

éé