Quand je n'ecris pas

de Vinciane Mandrin

Récit - 171 pages

Editions Atelier Téméraire - novembre 2024

Une jeune artiste française pratiquant l’écriture plastique doit souvent se confronter aux systèmes de domination sociale qui apparaissent dans sa vie privée comme dans son parcours professionnel.

Après une préface magnifique, on plonge dans une œuvre artistique hybride qui tout à tour surprend par sa force, charme par sa poésie, milite par sa radicalité pédagogue.

Quand elle n’écrit pas elle vit, elle combat, elle mène une guerre qui n’est pas de merde. Écrire contre ces hostilités dehors, ces murs institutionnels, cet obscurantisme social. 

Mais c’est à la fois écrire pour, pour marquer la filiation dans les luttes menées par les artistes minorisé•es, évoquer les féministes engagées, Joan Nestle, revenir sur un colloque autour d’Audre Lorde, parler aussi de PNL, Genet et Booba. Ecrire pour l'avenir, pour ses enfants imaginaires une lettre émouvante.

Écrire avec. Avec sa tête surtout, avec un talent si impressionnant,  avec le cœur et l’amour qu’elle sait puiser chez elle, chez les siens, auprès de son amoureuse. Le réconfort est là, dedans, bulle d’amour, de bienveillance. Les poèmes et les dessins qui jalonnent l’ouvrage sont autant de parenthèses de rêves et de love au milieu d’un quotidien qui est raconté sous l’angle de l’analyse et de l’autothéorie.Sur la forme, c'est une réussite également, les typos et les choix de mise en forme faisant de ce livre un vrai plaisir de lecture."Où sont les femmes racisées dans la salle ? - Hypothèses