Edernité

Publié le 02 septembre 2008 par Jlhuss

par l’Anachroniqueuse

Une rentrée, ça sent le sapin. Le sapin des HB bien taillés, d’un surplus d’étagères, de la pâte à bois dont on fait les cahiers et l’office de septembre, bien sûr. Au bureau, le papier tricote son autosuffisance, une maille à l’endroit, une maille à l’envers. Dans ce parfum d’ardoise propre des résolutions, le recommencement entêté des possibles, la mode de rentrée, les grèves enseignantes, la grille des programmes, sous toutes ces châtaignes qui s’apprêtent à pleuvoir, on ressent une appréhension, l’angoisse de la redite, de la feuille morte, la contingence, le poids de l’obstination.