Viré...

Publié le 02 septembre 2008 par Sully

Dominique Rossi, coordonnateur des services de police et de gendarmerie en Corse, a été relevé de ses fonctions lundi 1er septembre. Que s’est-il donc passé pour que le gouvernement procède ainsi au remplacement d’un haut fonctionnaire, chargé d’une mission aussi sensible ? Y a-t-il eu une vague d’attentats sanglants ? Une paillotte incendiée ? Non. Rien qu’une petite manifestation gentillette.

Pour dénoncer l’octroi de permis de construire à des « non-corses », les indépendantistes ont investi pacifiquement une propriété appartenant à un continental. Le propriétaire étant absent, les manifestants se sont vu offrir des rafraichissements par le personnel de la maison, puis s’en son retournés, sans faire le moindre dégât.

Hélas pour Dominique Rossi, cette propriété n’était autre que celle de l’acteur Christian Clavier, ami du Président de la République. Or, le flic avait été averti, par les renseignements généraux, de l’intention des nationalistes corses de manifester dans le coin (sans qu’il soit fait expressément mention de la villa cible). Il avait alors pris la décision de ne rien faire, l’intervention des forces de l’ordre ayant toutes les chances de faire dégénérer le rassemblement. Mieux valait, dans son esprit, une intrusion pacifique chez un particulier plutôt qu’une manifestation virant à l’affrontement. Mais le gouvernement ne l’a pas entendu de cette oreille là.

Interrogé par Europe1, le premier ministre, François Fillon, a déclaré que le gouvernement « décide des fonctions des hauts-fonctionnaires et ne rend pas compte sur ces questions ». En un mot, si la ministre de l’intérieur décide de muter qui elle veut parce que tel est son bon plaisir, il n’y a rien à redire…