Sommaire
- La réaction de Paul face au surnaturel
- Ses vues sur la religion organisée
- Un point commun avec John Lennon
- Les Beatles, entre mysticisme et pop enchantée
- Cet article répond aux questions suivantes :
La réaction de Paul face au surnaturel
Paul McCartney explique tout d’abord que ses rêves, « très surnaturels » selon ses propres mots, sont la seule dimension où il laisse libre cours à l’extraordinaire. Mais dans la réalité, il se montre plus terre à terre :
« Je n’ai jamais vu de fantôme ou d’esprit, et je ne crois pas beaucoup à tout ça. »
En évoquant l’éducation de ses enfants, il raconte que lorsqu’ils étaient plus jeunes et craignaient des apparitions nocturnes, sa réponse était :
« Ça n’existe pas. C’est ce que l’on fait souvent en tant que parent. »
Au fil des ans, Paul McCartney s’est forgé cette conviction : pour lui, la peur des fantômes ou les phénomènes qualifiés de « mystiques » proviennent surtout de l’imagination qui « s’emballe » et de l’enthousiasme qu’on peut projeter sur des événements rationnellement explicables.
Ses vues sur la religion organisée
Dans une autre interview, accordée à The Independent en 2012, Paul McCartney s’est montré tout aussi circonspect au sujet de la religion. Il reconnaît une foi personnelle « en quelque chose de bon, de plus grand » que lui, sans pour autant adhérer aux dogmes institutionnalisés :
« Je pense que [la religion organisée] est à l’origine de beaucoup de problèmes : “mon dieu est meilleur que le vôtre”. »
Il réfute ainsi l’idée d’un Dieu tel qu’on le conçoit dans les grandes religions, optant pour une vision plus diffuse, plus proche d’un sentiment d’humilité face à l’inconnu.
Un point commun avec John Lennon
Si John Lennon et Paul McCartney avaient souvent des divergences – aussi bien musicales que philosophiques – ils partagent cependant un regard similaire lorsqu’il s’agit de surnaturel ou de magie. Dans la dernière grande interview de John Lennon, publiée dans All We Are Saying, John déclare considérer la « magie » comme une science non encore expliquée, autrement dit, quelque chose de naturel. Paul McCartney, de son côté, demeure tout aussi « naturaliste » dans son approche, se méfiant des phénomènes trop ésotériques.
Les Beatles, entre mysticisme et pop enchantée
Pourtant, même si Paul McCartney ne croit ni aux fantômes ni à la religion organisée, on ne peut ignorer que l’esthétique et l’univers des Beatles ont largement flirté avec le fantastique et le surréalisme. L’album Magical Mystery Tour, par exemple, suggère une féerie psychédélique. Dans ses mémoires (Paul McCartney : Many Years From Now), le musicien rappelle aussi que « The Fool on the Hill » s’est inspirée de la figure du Fou dans le jeu de tarot.
Ce paradoxe apparent montre bien qu’il existe une différence entre le Paul McCartney rationnel et le créateur de chansons qui n’hésite pas à plonger ses fans dans des atmosphères oniriques. En fin de compte, peu importe que l’on y voie des fantômes ou non : les chansons des Beatles (et celles de Paul McCartney en solo) conservent un charme presque « magique ».
Si Paul McCartney n’a, de son propre aveu, jamais vu de fantôme et reste sceptique envers tout ce qui touche au surnaturel, il ne renie pas l’importance de l’imagination et de l’émerveillement dans son travail. D’un côté, l’homme pragmatique ne croit pas aux spectres ; de l’autre, l’artiste continue de nous enchanter avec des mondes musicaux merveilleux. Comme le résume la devise tacite du Beatle « rêveur » : ce n’est pas parce qu’on ne croit pas aux fantômes que la musique ne peut pas être, elle, délicieusement hantée.
Cet article répond aux questions suivantes :
- Que pense Paul McCartney des phénomènes surnaturels ?
- Comment Paul McCartney réconfortait-il ses enfants face à leurs peurs nocturnes ?
- Quelle est la position de Paul McCartney sur la religion organisée ?
- Quels liens peut-on établir entre les vues de Paul McCartney et celles de John Lennon sur le surnaturel ?
- Comment les Beatles ont-ils intégré le mysticisme dans leur musique ?