Je suis allée voir ce film au cinéma le 31 décembre 2023, il y a un an et un jour, en pensant que des images de grands espaces, de glaces à perte de vue et de faune sauvage, seraient parfaitement adaptées aux fêtes de fin d’année et à leur ambiance apaisante. Ce fut le cas !
Cette chronique prend place dans mon Mois thématique sur le Voyage, que je réédite depuis deux ou trois ans, en janvier.
Note technique sur le film
Genre : documentaire
Date de sortie en salles : 20 décembre 2023
Noir et blanc
Durée : 1h22
Unique acteur : Luc Jacquet
Présentation du film par AlloCiné
En 1991, Luc Jacquet partait pour sa première mission en Antarctique. Trente ans plus tard, il revient là où tout a commencé pour lui. Une invitation au voyage au cœur d’une nature sauvage et grandiose qui n’a jamais cessé de fasciner les hommes et d’attirer les plus grands explorateurs.
(Source : Internet)
Mon Avis
Ce film est agréable essentiellement par ses belles images de paysages. Le choix du noir et blanc accentue le côté artistique et se prête bien aux images de banquises, de pingouins, de Luc Jacquet marchant seul dans un univers blanc et glacé, mais aussi aux vues de la Terre de Feu et à ses forêts calcinées. A certains moments, les images paraissent presque abstraites, à cause des nombreux reflets dans la glace ou dans l’eau, à cause des formes étranges que prennent les icebergs ou les nuages ou les brouillards en mouvement. Certains effets de flou, d’images en surimpression ou de vues plongeantes participent à l’esthétique générale. Le noir et blanc est brusquement interrompu vers le milieu du film, durant quelques minutes à peine, pour nous montrer un bloc de glace irrégulier qui apparaît bizarrement bleu, puis la couleur disparait de nouveau.
Le voyage du réalisateur vers le Pôle Sud commence en Amérique Latine et son bateau doit passer par le Cap Horn et affronter les dangers de la navigation, ce qui est l’occasion pour lui de rendre hommage aux grands explorateurs du passé, comme Magellan, et à tous ceux, moins célèbres, qui ont fait naufrage dans ces mers australes.
J’ai un peu regretté que Luc Jacquet ne montre pas à l’écran la nombreuse équipe qui l’accompagne très probablement et qui rend son long voyage possible : les personnels du bateau, ceux de l’avion, le caméraman, toute l’équipe technique du film, etc. J’ai trouvé que ce réalisateur (qui est à la fois figurant et voix-off) escamotait toute présence humaine à part la sienne.
La scène où Luc Jacquet se retrouve seul, face à face avec une grande assemblée de pingouins, tous debout et qui l’observent avec un air curieux et accueillant, m’a beaucoup rappelé la scène du film « Rencontre du troisième type » de Spielberg, quand les héros rencontrent les extraterrestres pour la première fois. A ce moment-là, Luc Jacquet nous dit en voix-off que, dans l’Antarctique, il ne se sent plus sur la Terre, qu’il a l’impression d’être sur une autre planète. J’ai particulièrement apprécié ces scènes.
La musique, instrumentale, alterne les ambiances planantes, rythmiques, guillerettes et parfois d’un goût assez moyen (guimauve de violons ou d’arpèges de piano).
Un film agréable, dépaysant, esthétique, tout public, à voir en famille, mais qui ne marquera peut-être pas les mémoires de façon indélébile.