Les souvenirs….

Par Felynrah

Voici une citation tirée du livre de Philippe Besson, « Se résoudre aux adieux » :

« On doit se méfier des souvenirs qu’on se fabrique. »

Louise ici parlait de la couleur de wagons de train. Elle les pensait rouge et ils se sont avérés bleus. Ou l’inverse. Mais cette citation est très vraie. Combien de fois avons-nous des certitudes qui au final ne sont que des fantasmes, des choses rêvées ? Cela peut se  traduire par beaucoup de choses. Que ce soit sur des endroits, sur des gens, sur des rencontres… Quelle est la part d’imaginaire dans nos souvenirs ? Au final, quel crédit peut-on accorder à nos souvenirs ? Et comment se créent nos souvenirs ?

Les souvenirs se créent en fonction des situations que l’on peut vivre mais également en fonction de l’idée que l’on a de cette situation, de notre état d’esprit du moment, des sentiments que l’on ressent. Et lorsque ce souvenir implique d’autres personnes, les choses s’embrouillent encore plus. Il est parfois compliquer de faire le tri dans ses propres sentiments alors comment peut-on avoir une idée de ce que les autres ressentent ? Quelle est la part de fantasme dans ce souvenir ? Quelle est la part de rêve ?

Dans une histoire d’amour, on vit l’histoire à travers nos sentiments, à travers notre ressenti… Mais comment être sûr de ce que l’autre ressent ? Comment s’assurer que nous ne nous mentons pas dans ces souvenirs ? Et au final, est-ce que cela a la moindre importance ? Un souvenir est seulement une interprétation d’une histoire, d’une expérience vécue. Et le crédit que l’on apporte à cette expérience dépend justement de ce souvenir… Au final, est-ce que les souvenirs ne varient pas ? Et au final, est-ce que nos souvenirs ne sont pas tout le temps des souvenirs fabriqués ?

Une étude que j’avais lu prouver que la mémoire fait du tri. Et qu’on ne conserve que les bons souvenirs. Ce qui nous amène au fameux « C’était mieux avant »… Faut-il se dire qu’en vieillissant on devient aigri ? Il semblerait que notre mémoire soit faite ainsi. Et que les choses semblent toujours plus agréables avant qu’aujourd’hui…