Interview de Closer en première partie de Kagrra,

Publié le 03 septembre 2008 par Reyep


Voici la première partie de l'interview de Closer, le groupe d'inspiration visual kei qui a ouvert le concert de Kagrra, le 24 août.
Peu de temps avant le concert de Kagrra, nous avons eu l'occasion d'interviewer Closer, l'un des groupes majeurs en France des formations inspirées par le visual kei et la musique japonaise. Discussion détendue et intéressante autour d'une bière fut donc au programme pour le groupe et JaME :
Bonjour Closer, pourriez-vous vous présenter et raconter l'histoire du groupe de sa création à aujourd'hui ?
Closer : Salut à vous, nous sommes le groupe Closer ; Low au chant, Guillaume et Etienne guitaristes, Jerôme batteur et Cisco à la basse.
Low : Il y a cinq ans, on a décidé avec Guillaume de créer un projet musical. Comme à l'époque nous écoutions principalement du visual kei, nous avions voulu faire le premier groupe de visual kei français. Un an après, Etienne et Cisco nous ont rejoint. On a fait des concerts dans toutes la France, nous avons sorti deux CD, et il y a un an Jerôme nous a rejoint.
De quoi parlez-vous dans vos chansons, vous rapprochez-vous des groupes de visual kei par un concept musical, si oui lequel ?
Low : Effectivement, nous nous basons sur un concept ; Montrer le vrai visage de l'homme dans le monde actuel, à savoir noir, violent et décadent.
Et toutes vos chansons sont-elles basées sur ça ?
Low : Elles sont basées par rapport à ça, par rapport à ce que l'on ressent, sur les relations humaines etc.
On sent dans le groupe une véritable envie de brasser deux cultures musicales différentes, à savoir occidentale et japonaise. N'avez-vous jamais eu envie, à l'instar de certains de vos collègues, de proposer des paroles en japonais ?
Low : (rires) Ben étant donné que je ne sais pas parler japonais, je préfère rester dans ce que je sais faire, à savoir français et anglais, mais nous sommes vraiment ouverts à toutes les langues pour le futur.
Lesquelles ?
Closer : ... (rires)
La basse sonne différemment de la plupart des groupes européens, pourquoi et dans quel but utilisez-vous votre instrument de cette manière, ce qui vous rapproche ainsi des critères japonais ? Est ce par raison ou préférence ?
Cisco : Je trouve vraiment très ennuyant les basses que l'on peut rencontrer dans la plupart des groupes européens. La plupart du temps, elle est là uniquement pour la rythmique et je pense que la basse peut avoir un rôle qui va plus loin, créer une mélodie et enrichir les compositions, et je pense que dans le visual, c'est quelque chose qui est mis en avant.
Et qu'est-ce que tu penses du rôle du bassiste dans la majeur partie des groupes européens ?
Cisco : Ben il sert quand même à quelque chose, il fait la base rythmique et le groove, mais qui peut citer un nom de bassiste occidental hormis les Red Hot Chili Peppers, KoRn et Muse.
Effectivement, c'est vrai qu'il y a plus une faculté d'assimilation des noms par rapport aux bassistes de visual kei que des bassistes européens.
Cisco : Oui, dans les groupes de visual, il y a effectivement un concept qui fait que chaque membre du groupe a une personnalité différente de telle sorte que chaque instrument ressort par rapport à l'autre et c'est quelque chose d'intéressant dans le visual kei.
Comment se passe le processus de composition de vos chansons ?
Etienne : La plupart du temps, c'est un des membres qui amène une première idée, on la fait circuler entre nous, celui qui est inspiré rajoute sa partie et on retravaille ça après.
Il n'y a donc jamais quelqu'un qui apporte un morceau tout fait ?
Guillaume : Ca peut arriver mais il y a toujours des modifications qui sont faites, car par exemple, personne a part Jérôme ne s'y connait en batterie. Il peut arriver qu'on lui compose des trucs infaisables ou incohérent et lui va dans tous les cas le retravailler pour que cela le devienne.
Etienne : Mais disons que l'on s'oriente de plus en plus vers un travail de groupe ou chacun des membres compose sa partie sur l'une des idées de départ apportée par l'un d'entre nous.
Depuis deux ans que vous jouez régulièrement en concert, quel regard portez-vous sur votre passé, sur votre présent et sur votre futur proche tout autant en live qu'en CD ? Qu'attendez-vous de la suite proche de votre carrière ?
Cisco : Je pense que l'arrivée de Jérôme à la batterie a été une révélation pour nous. Nous voulions jouer en concert car nous pensions que nos morceaux étaient prêts à être présenter au public, sans trouver de batteur, on avait pris le synthé pour faire une boîte à rythmes. Maintenant cela n'a rien à voir, et l'on se considère aujourd'hui comme un vrai groupe. On a toujours préféré les lives car y'a pas besoin de mettre 3000 euros dans le son pour faire un concert ; T'arrives, tu te branches et tu joues. Mais dernièrement on a enregistré en studio, et nous allons sortir quelque chose dont nous serons vraiment fiers.
Low : On sera d'ailleurs en concert le 9 et 11 octobre au Sentier des halles pour jouer ce CD.
Que doit-on donc attendre de cette nouvelle sortie ? Sera-t-elle plus violente, ou plus mélodique que par le passé ?
Cisco : Ce sera quelque chose de très varié, comme c'est le premier que l'on enregistre en studio, on a voulu montrer un panel de toutes nos influences pour essayer aussi, c'est vrai, de toucher un maximum de monde. Mais le but est surtout de montrer tout ce que l'on fait dans Closer, de montrer que nous ne sommes pas un groupe uniquement metal ou uniquement rock.
Est ce que vous pensez sortir un album complet prochainement, sachant que vous avez maintenant aussi bien en live qu'en CD, un nombre de chansons assez conséquent ? Est ce que vous y inclurez d'anciens morceaux réenregistrés pour l'occasion ?
Low : En fait avec l'arrivée de Jérôme, on a fait le ménage dans nos compositions, on veut s'orienter vers quelque chose qui nous correspond plus actuellement, sachant que nous avons nous aussi évolué depuis nos débuts. Donc quand on sortira notre premier album, ce sera quelque chose dont on sera fiers...
Etienne : On ne réenregistrera pas forcément nos premières chansons, car on essaie de regarder vers l'avant et pas vers le passé. Quand on sortira notre premier album, il sera à priori composé à 90% de nouvelles chansons, et pas ou peu de reprises d'anciennes chansons.
Jérôme : Mais on n'abandonne pas l'idée un jour, de pourquoi pas proposer de nouveaux des enregistrements de nos chansons.
Mais vous continuez encore à les jouer en live dans tous les cas ?
Closer : Oui, on joue toujours nos premières chansons en live.
La suite demain !!






©Photographies : Philippe Hayot
Texte : FoX