17 ans à jamais, Gaël Aymon

Par Maliae

Résumé : En 1916, Marthe, 17 ans, vit dans une petite ville du nord de la France occupée par l’armée allemande. Lorsque André, le jeune homme qu’elle aime, décide de s’enfuir, tous deux scellent un pacte qui les lie à jamais : tant qu’André gardera le reflet de Marthe près de lui, ni la guerre ni la mort ne pourront les séparer. Bientôt, Marthe réalise que les miroirs ne lui renvoient plus son image et qu’elle ne vieillit plus…

Avis : Cette histoire c’est celle de Marthe, qui, par amour, donne son reflet à celui qu’elle aime, André, et qui doit partir à la guerre (en 1916). Mais voilà qu’elle ne vieillit plus et qu’elle ne garde pas les traces des cauchemars qu’elle subit. C’est une quête, elle va chercher André toute sa vie, car elle sait, elle sent, qu’il est toujours vivant. En 2016, Marthe se confie à Florin victime d’un acte terroriste, et il va écrire son histoire.

On va retracer dans ce livre les années difficiles de la guerre 14-18, mais également celle de 39-45, et il y a beaucoup de réflexions autour de la guerre, de comment elle brise les jeunes et la jeunesse, et les vies de millions de gens. Les injustices, la haine que ça engendre même envers des gens « du même camp ». Marthe se pose beaucoup de questions, mais elle est humaine, elle fait des erreurs mais elle grandit (si ce n’est physiquement, au moins mentalement). C’est un personnage que j’ai trouvé hyper attachant, qui va vivre des choses pas faciles, mais aussi des belles choses, même si le fait qu’elle ne vieillit pas va la séparer des gens.

C’était une histoire intéressante mais j’ai fini par la trouver longue. Arrivée à la moitié j’en voyais pas le bout, je peux pas dire que je n’ai pas aimé, bien au contraire, c’était une très bonne lecture, seulement, je ne sais pas, j’étais en même temps lasse et lassée. J’avais hâte de voir où l’histoire de Marthe nous emmenais et pourquoi elle racontait sa vie à Florin. J’étais horrifiée par ce qu’il se passe, d’autant plus que même si c’est pendant les guerres, au final ça reste vraiment d’actualité, ça fait très peur sur la suite des événements à notre époque. La relation de Marthe et d’André, je l’ai trouvé magnifique. Comment ils tombent amoureux, comment elle lui donne son reflet, comment elle le cherche pendant des années, c’était magnifique et un peu naïf dans un sens.

La fin m’a beaucoup touché, beaucoup ému, j’ai pleuré car j’ai trouvé ça beau. En bref, c’était un beau livre, mais contenant des longueurs. Je ne dirais même pas qu’il faudrait supprimer des choses, car tout fait sens, simplement c’est mon ressenti en lisant que c’était quand même très long.

Phrases post-itées :
« La prison extérieure est complétée par une prison intérieure, celle de l’esprit. »

« Leurs deux solitudes s’augmentent l’une et l’autre. »

« Dans la vie comme dans les livres, certains chapitres s’achèvent sans réponses ni grandes explications. Juste avec l’évidence que le moment est venu de tourner la page. »

éé