Damon Albarn, Monkey : Journey to the West

Publié le 04 septembre 2008 par Nicolas Lordier


Parler de cette rentrée musicale et sonore sans évoquer le génialissime Damon Albarn (à droite sur la photo / ndlr. Blur, Gorillaz, Mali Music, The Good, The Bad & The Queen) serait considéré, par les plus hautes instances de Ohmwork, comme un crime de lèse mélomanie, vous me pardonnerez l'expression... Bref, on aime Damon, on l'adore, pour un tas de raisons. Il a composé le dernier et meilleur album de Blur, le sublime "Think Tank", il a cartonné avec son concept Gorillaz, artistiquement et commercialement (pas toujours évident de nos jours), il a pris l'avion pour jammer avec des musiciens maliens ("Mali Music"), il s'est embarqué avec l'ex-Clash Paul Simonon et le batteur référence de l'afrobeat, Tony Allen, dans The Good, The Bad & The Queen, super groupe aux accents pop crade (merci à Danger Mouse) et là, il s'attaque à la reproduction discographique du spectacle "Monkey -  Journey To The West" mis en musique avec son pote Jamie Hewlett (ndlr. responsable de l'univers cartoon de Gorillaz).
L'homme se repose peu, cherche constamment à se renouveler, tente des expériences, un peu comme un randonneur, assoiffé de nouveaux paysages, stimulé par l'horizon qui déploie l'infini. Mais alors, qu'en est-il de ce "Monkey - Journey To The West"? Tout simplement un mélange de tradition et de modernité, la rencontre entre l'Occident et ses instrument virtuels et l'Orient et sa civilisation regorgeant d'instruments et de chants traditionnels. Dans ces pérégrinations soniques, rien qui pourrait rappeler le songwriting british de Albarn sinon cette chanson, "Heavenly Peach Banquet", dont certaines intonations nous ramènent vers le sublime organe de Kate Bush. On oscille entre l'Est et l'Ouest, telle une boussolle agitée, on perd un peu pied mais on ne peut que saluer l'esprit drolatique et expérimental du projet. Stupeur pour les uns, admiration pour les autres. Où se situer? Je me pose aujourd'hui la question.