J’ai toujours pensé que ma passion pour le Japon était née avec Dragon Ball.
Mais il y avait un autre dessin animé. Bien avant. Je devais avoir quatre ou cinq ans. Je savais que c’était l’histoire d’une abeille. Maya l’abeille peut-être. Mais non, grâce à Youtube, j’ai pu voir que ce n’était pas Maya. C’était une abeille, qui cherchait sa famille. Une histoire très triste. En tapant « abeille orpheline » dans la zone de recherche, je tombe sur « Hutchi, le petit prince orphelin ». Et je retrouve, les larmes aux yeux ce qui fut peut-être le premier dessin animé de mon enfance. Je m’aperçois que la chanson du générique est en japonais. Qu’il avait été diffusé comme ça en France. Que mes tendres oreilles avaient gouté si tôt la mélodie de cette langue étrangère qui ne m’a finalement jamais quitté.
J’ai montré « Hutchi » à mon fils de quatre ans. Au bout d’une semaine, cinq épisodes. Il me demande si je vais aussi aller au paradis un jour. Je lui réponds que oui. Il me dit qu’il sera seul alors et que ce sera triste. Je lui réponds en souriant que lui aussi aura une famille et des enfants qu’il aimera. Qu’il ne sera pas seul.
Le petit garçon a grandi, et a pris conscience de la mort grâce à Hutchi.
Rémi Brun