Du poids et de la prise au vent sur la direction quelle bonne idée!
Route du lin
Je suis sur un Abbeville/Le Havre/Paris elle aussi mais dans l'autre sens
A Mers-les-bains je rencontre Odile (vélo n°2 ci-dessus) venant du Treport chargée comme un camping car
Conversation de courte durée: nous ne sommes pas du même monde.
En rando pédestre ou à vélo je suis souvent confronté à ces aventuriers all inclusive avec gîtes réservés et pourtant chargés pour ne manquer de rien
Bon, Odile m'a mis un vent quand j'ai lourdement évoqué le maquillage et le sèche cheveux que j'imaginais dans son barda
Nous ne sommes pas du même monde.
Je dors dehors*, mon vélo transporte tente/duvet un slip pour la semaine des lingettes, dentifrice, brosse à dents et basta
J'ignore quelle peur de manquer, quel soucis de confort et de sécurité les poussent à emporter de la bouffe pour 15 jours, un vélo de rechange et du matos de campeur sur l'Everest ou pour un trekking au Tibet
Voyager c'est s'alléger. C’est ignorer où je dormirai ce soir. C’est avoir peur, faim et froid apprendre le manque et l'improvisation
Résoudre des problèmes que l'on n'aurait pas en restant sur un canapé à chercher une télécommande entre les coussins
Les filles en solo sont rares et en bivouac encore plus. Celles que je rencontre sont à minima en duo et préfèrent le camping
Je suppose que leurs exigences d'hygiène et de sécurité sont plus sévères que les miennes.
C'est l'avantage d'avoir des organes génitaux externes
* entre autres expériences dormir entre les tombes du cimetière marin de Varangeville où est enterré Georges Braque