Jolie bouteille, sacrée bouteille.
Il est malade. Plutôt très malade. Une maladie incurable à évolution lente.
Assis sur son fauteuil, il boit une gorgée d’eau puis repose la bouteille.
Une petite bouteille en plastique de 50 cl d’eau. A la place de l’étiquette habituelle, un « papier » d’aluminium très lisse. J’imagine qu’il a fallu bien lisser ce « papier » qui se froisse dès que l’on en coupe un bout.
Je le questionne : « Qu’est-ce que tu bois ?
-De l’eau que m’a donné le magnétiseur., il l’a magnétisée.
Ah ? mais il faut que tu en boives combien ? (Je trouve la bouteille bien petite).
– Au moins un litre par jour.
Mais tu as d’autres bouteilles ?
-Non, je la remplis, c’est la bouteille qui est magnétisée. »
J’échange un regard moitié rieur, moitié étonnée avec ma mère (son épouse). Il me semble qu’elle partage mon scepticisme.
J’étais pourtant prête à y croire, quand je pensais l’eau magnétisée… Mais une bouteille…
Louise Tristan