Coracoler: Cabrer le cheval.
Le, beaucoup plus souvent LA choriste est souvent un arrangement musical auditif plus ou moins pris pour acquis dans une présentation musicale sur scène. Pas souvent pris(e) au sérieux non plus. Une virgule dans un poème mis en musique. Mais parfois la (le) choriste rehausse la qualité du morceau ou carrément fait tout le travail sur un morceau. Ou est sympathiquement original(e).
Souvent, dans le rap surtout, où on chante moins qu'on a un flux verbal, ce sont les choristes qui portent la chanson presqu'en entier. Voici quelques morceaux dont la qualité d'utilisation des choristes rehausse, selon moi, le niveau d'appréciation d'une chanson. Ma sorte d'hommage à un métier parfois ingrat.
To Be a Lover- Billy Idol.
Respect- Aretha Franklin.
3e reprise. L'originale était de Percy Mayfield. The Raelettes est la formation de choristes qui mène cette chanson de bout en bout et lui fait tenir la route. Margie Hendrix en est la principale chanteuse. Impossible de se jouer le morceau en tête sans entendre le refrain entièrement chanté par The Raelettes. Darlene McRea, Patricia Lyles & Gwendolyn Berry sont les autres voix qu'on entend, membres des Raelettes. Formation qui a été reformée des Cookies qui étaient les chanteuses qui accompagnaient Ray en tournée et sur disque.
Le giga hit disco de 1979 de Frank Faria, George Reyam et Fred Jay, inspiré d'un chant turc traditionnel, raconte l'histoire du mythique opportuniste Grigori Rasputin. Conseiller douteux du Tsar Nicolas II. Magouilleur expert. Frank Farian est celui qui raconte son histoire, mais la narre, ne la chante aucunement. Un mannequin danseur est engagé pour la raconter en spectacle. Mais ce sont les filles, les choristes, qui font tout le chant. Et portent le morceau musicalement à 80%. Liz Mitchell, Marcia Barrett et sur scène, Maizie Williams font tout le travail vocal chanté.
Come Undone- Duran Duran
C'est entre autre la même Tessa Niles qui fait les choeurs ici, avec Katie Kissoon sur ce morceau de 1991. Leur travail est habile alors qu'habituellement, on demande aux choristes des rôles de soutien, des arrangements qui ne demandent pas de variations importantes, toutefois on leur développe une harmonie assez longue et bien qu'elles n'arrivent qu'assez loin dans le morceau, (vers 3;38), on leur donne une ligne qui leur fait changer de ton, précédé. d'un "Oh!". Original et intéressant. Bien entendu, elles ne sont pas les mannequins du clip.
19- Paul Hardcastle.
Chanson aussi instructive qu'entrainante, elle est principalement narré par une voix mâle. Pas chantée du tout alors. Mais quand les femmes s'en mêlent, c'est chanté. On apprenait cette horreur quand on avait 13 ans. La moyenne d'âge des soldats au Vietnam était de 19 ans. LA MOYENNE. Il y en avait la moitié de plus jeunes. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la moyenne d'âge était de 26. Tessa Niles brille encore ici, avec Carol Kenyon, Linda Taylor, Janice Hoyte et Helen Rogers.
Ce fameux croisement de hip hop, pop, techno lounge kitch du collectif Québécois mené par James DiSalvo a été un gros hit planant de l'été 1997. Sara Johnston et Jayne Hill sont les deux filles qui sont plus aériennes dans le morceau, mais la très talentueuse Stéphane Moraille est la puissante voix qui tient le morceau qui survit aux époques. Encore formidable à entendre aujourd'hui, cocktail en main.
Pas mis beaucoup de choeur masculin. Voilà un choeur masculin qui a transformé un morceau pour la formation britannique déménagée à L.A dans les années 80. Chanson ouvertement écrite visant ceux et celles confus(es) à propos de leur sexualité. Importante d'ailleurs dans le film Call Me By Your Name qui nous a fait découvrir Thimothée Chalamet en 2017. Ne trouvant pas le bon solo en outro pour la chanson. Les frères Butler, John Ashton et Vince Ely, les auteurs de la mélodie, ont écouté la suggestion de Flo & Eddie, ancien membre des Turttles, qui faisaient déjà les voix arrières sur le refrain de faire un "solo" de voix. autour de 3:03 et ça fait un assez réussi effet.
Mannish Boy - Muddy Waters.
Finalement, ce n'est pas vraiment un choeur, mais un accompagnement vocal qui m'amuse énormément. Un enthousiasme formidable. Johnny Winter était à la guitare, mais aussi producteur du morceau. Et Winter était en feu. Avec ses divins cris "Yeah!" hurlés avec entrain ont stimulé Muddy qui enregistrait un morceau qui se voulait une affirmation sexuelle de l'homme noir en Amérique du Nord. Ironique que l'encouragement soit venu d'un albinos :)
On peut entendre l'amusement commun de tout le monde en fin de morceau. Le punch est venu de partout.