Le potager
Je ne pouvais pas ne pas revenir. Après avoir arrosé dès l’ombre arrivée en fin d’après-midi, je ne pouvais ne pas participer à l’enthousiasme des pieds de piments, de tomates, des poireaux et des haricots après que leur dose d’eau leur ait été servie dès le soleil disparu. Leur joie me régénère et je pense que c’est elle que je cherche quand je bêche à la fin de l’hiver, puis que, l’été, je tire l’eau du puits au moyen de ce balancier (que je viens de changer) qui avait tant intéressé Jack Goody car ses LoDagaa du Ghana ne disposaient pas de cette efficace technique.
Reste cette singulière communion avec les légumes qui pourtant ne dispose d’aucune image gratifiante,. Que ne sont-ils des arbres ! Sans les négliger, j’ai davantage d’intimité avec mes légumes, ce sont mes petits.
Bernard Traimond