Vitesse Internet : la France crée la surprise, Lyon en tête du classement mondial

Publié le 07 août 2025 par Eulnico

Longtemps dominé par les grandes métropoles asiatiques et du Golfe, le classement mondial des vitesses internet fixe réserve une surprise : Lyon s’impose comme la ville la plus rapide du monde. Une performance qui souligne l’efficacité de la stratégie française en matière de numérique, mais aussi les disparités persistantes entre les grandes villes hexagonales.

Lyon, symbole de la transition numérique réussie

Avec une vitesse moyenne de 347,52 Mb/s, Lyon surclasse toutes les autres villes mondiales analysées par la plateforme Speedtest. La capitale des Gaules tire son épingle du jeu grâce à un maillage de fibre optique particulièrement dense : 97 % des logements y sont désormais éligibles.

Cette réussite n’est pas le fruit du hasard. Elle s’inscrit dans le cadre du plan national Très Haut Débit lancé par les pouvoirs publics pour accompagner la sortie progressive de l’ADSL et moderniser les infrastructures. Lyon, pionnière dans la mise en œuvre de ce plan, en récolte aujourd’hui les fruits.

Paris à la peine malgré une couverture étendue

En comparaison, Paris affiche un débit moyen de 238,51 Mb/s et chute à la 23e position du classement mondial. Un recul de quatre places par rapport à l’année précédente. Pourtant, la capitale bénéficie d’un taux de couverture fibre égal à celui de Lyon (97 %).

Cette contre-performance illustre un paradoxe : la disponibilité de la fibre ne garantit pas une qualité de service optimale. Des freins subsistent dans l’adoption, le raccordement effectif et la gestion du réseau urbain.

La France bien placée au niveau mondial

Si l’on élargit la focale au classement par pays, la France peut se réjouir : elle se hisse à la troisième place mondiale avec une moyenne de 319,43 Mb/s, derrière Singapour et Hong Kong. Une progression qui traduit l’efficacité globale de la stratégie numérique française, malgré les disparités régionales.

L’arrivée de nouveaux acteurs comme Starlink, qui fournit l’internet par satellite, contribue aussi à cette dynamique, notamment en réduisant la fracture numérique dans les territoires ruraux ou enclavés.

D’ici à 2030, date prévue pour l’extinction de l’ADSL, d’autres villes françaises pourraient rejoindre Lyon en tête du classement. À condition de surmonter les obstacles techniques, logistiques et administratifs qui freinent encore le déploiement efficace de la fibre.