La démission de Jeanne Nsoga, ex-Secrétaire générale du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), continue de faire des vagues dans la classe politique. Tandis que l’intéressée dénonce une inaction de son leader face au cyber-harcèlement dont elle dit être victime, le président de l’Alliance Patriotique et Républicaine (APAR), Célestin Djamen, a publiquement apporté son soutien à Issa Tchiroma Bakary, le félicitant pour la décision d’exclusion de son ancienne collaboratrice.
Dans une déclaration, Célestin Djamen a clairement pris position contre les propos attribués à Jeanne Nsoga, qualifiant le tribalisme de « cancer pour la société ». Pour lui, ce fléau doit être combattu « par tous les moyens légaux ou illégaux ». Cette prise de position intervient après que le FSNC ait officiellement exclu Jeanne Nsoga pour des écrits à caractère tribaliste visant une communauté spécifique.
En réponse, l’ex-Secrétaire générale a adressé sa démission à Issa Tchiroma Bakary, dénonçant son manque de soutien face aux attaques des « supporters de Monsieur Maurice Kamto ». Elle a également rappelé ses vingt années de militantisme au sein du parti, dont huit comme Secrétaire générale, soulignant sa fidélité passée.Cette affaire met en lumière les tensions politiques et les clivages communautaires qui traversent la classe politique camerounaise à l’approche de la présidentielle de 2025. Alors que Célestin Djamen et Issa Tchiroma Bakary s’affichent comme des champions de la lutte contre le tribalisme, la réaction de Jeanne Nsoga et les réactions sur les réseaux sociaux témoignent de la complexité du débat et de la difficulté à dépasser ces clivages dans le discours politique.