Paul McCartney : nouvel album en 2025 et retour sur scène en 2026 ?

Publié le 25 août 2025 par John Lenmac @yellowsubnet

À 83 ans, Paul McCartney prépare un nouvel album et pourrait revenir sur scène au Royaume-Uni en 2026. Tandis qu’il entame une tournée nord-américaine à l’automne 2025, les rumeurs se multiplient autour d’un disque en cours de finalisation et d’un retour britannique très attendu. Entre mémoire Beatles et vitalité créative, McCartney continue de tisser un lien fort entre passé, présent et futur musical.


Depuis la fin de l’été 2025, la planète Beatles bruisse d’une rumeur insistante : Paul McCartney serait sur le point d’achever un nouvel album solo et préparerait un retour sur les scènes britanniques en 2026. L’information circule d’abord dans la presse people d’outre‑Manche, avant d’être reprise par des médias musicaux qui soulignent, prudemment, l’absence d’annonce officielle. Ce flou n’empêche pas l’enthousiasme de monter : à 83 ans, l’ex‑Beatle vient d’enchaîner plusieurs années de tournées au long cours, et l’on sait son atelier créatif rarement silencieux bien longtemps.

Pour situer l’instant présent, un élément, lui, est certain : Paul amorce à l’automne 2025 une tournée nord‑américaine d’ampleur, dans le sillage de Got Back, avec une ouverture annoncée à l’Acrisure Arena de Palm Desert le 29 septembre et une série de dates qui s’égrènent jusqu’à la fin de novembre entre États‑Unis et Canada. Ce calendrier public dessine l’arrière‑plan d’un automne majeur, où l’activité live croise une actualisation discographique du patrimoine Beatles avec la sortie d’Anthology 4 en novembre. Entre agenda officiel et projets en coulisses, l’équation est excitante : comment articuler un possible nouvel opus solo, le tour nord‑américain et, si la rumeur se confirme, un segment britannique en 2026 ?

Sommaire

  • Où en est la création ? Indices, signaux et prudence
  • La voix, l’instrument, le studio : un état des lieux 2025
  • Un agenda déjà chargé : l’automne nord‑américain
  • 2026 au Royaume‑Uni : à quoi ressemblerait un retour ?
  • L’ombre portée des Beatles : Anthology 4 et le récit collectif
  • Que peut‑on attendre d’un nouveau disque ?
  • L’épreuve du live : l’art de remodeler un set sans le trahir
  • L’âge, le corps, la scène : la question qu’on n’ose plus poser
  • Ce que cela dit de l’époque
  • Les garde‑fous : rigueur et vérification
  • L’art de tenir tous les fils

Où en est la création ? Indices, signaux et prudence

Les informations disponibles convergent vers une même idée : l’album serait largement avancé, sinon quasi terminé, avec un objectif de mastering avant la fin de l’année. Le récit qui affleure ressemble à celui des dernières décennies : Paul travaille sans relâche, récolte des esquisses commencées de longue date, se réserve des fenêtres entre deux étapes de tournée, et transforme peu à peu ce matériau en chansons. À défaut de titre, de pochette ou de date, on guette des signaux faibles : des prises de parole au détour d’interviews, des allusions à des sessions relancées après McCartney III (2020) et sa déclinaison McCartney III Imagined (2021), la réactivation de quelques collaborations.

Le précédent Egypt Station (2018), produit en grande partie par Greg Kurstin, a rappelé combien McCartney sait, quand il le souhaite, allier atelier personnel et dialogue avec des artisans du son contemporains. À l’inverse, McCartney III relançait la tradition du disque « fait‑maison », où Paul joue la plupart des instruments et mène l’enregistrement au fil de l’inspiration. Le nouveau projet s’inscrira‑t‑il dans cette fibre artisanale, ou optera‑t‑il pour un pilotage plus collectif ? À ce stade, il serait présomptueux d’en décider. Mais l’histoire récente autorise une hypothèse raisonnable : Paul navigue souvent entre ces deux pôles, selon l’humeur des chansons et l’énergie de l’instant.

La voix, l’instrument, le studio : un état des lieux 2025

Le public qui a vu Got Back en 2022, 2023 ou 2024 sait combien le dispositif scénique de McCartney a évolué sans renier l’essentiel : un groupe resserré et aguerri, une section de cuivres mobile, des arrangements fidèles mais sans rigidité, une scénographie qui privilégie la chaleur et les images d’archives. En 2025, ces éléments sont toujours là, peaufinés, au service d’une voix dont le grain a vieilli mais que l’on sent maîtrisée par la gestion des tessitures, des tons, et un travail respiratoire attentif.

En studio, l’enjeu est différent : l’intimité du micro, la possibilité d’empiler des prises, la liberté d’ajuster les tons permettent à Paul de composer avec le temps. On sait l’artiste attaché au piano, à la basse chantante, aux guitares sans maniérisme, et à une batterie capable de tenir l’élan tout en restant élastique. On sait aussi son goût pour les expérimentations ponctuelles – boucles, textures, percussions trouvées – qui, sans devenir la colonne vertébrale d’un disque, lui donnent une saveur singulière. Rien n’interdit d’imaginer que le nouvel album poursuive ce équilibre entre chansons d’écriture classique et trouvailles de fabrication.

Un agenda déjà chargé : l’automne nord‑américain

Le calendrier annoncé pour septembre‑novembre 2025 dessine une géographie qui parle d’elle‑même : Palm Desert, Las Vegas, Albuquerque, Denver, Des Moines, Minneapolis, Tulsa, San Antonio, La Nouvelle‑Orléans, Atlanta, Nashville, Columbus, Pittsburgh, Buffalo, puis Montréal, Hamilton et Chicago. Cet enchaînement, à la fois dense et rationnel, rappelle la discipline logistique du camp McCartney : optimisation des déplacements, rythme de trois à quatre dates par semaine, temps ménagés pour la récupération. En clair, tout ce que nécessite un set de près de trois heures où s’entrelacent les classiques Beatles, les joyaux Wings et les singles solo.

Dans ce contexte, l’hypothèse d’un album finalisé d’ici décembre n’a rien d’incompatible. Au contraire, la visibilité médiatique d’une tournée nord‑américaine constitue un tremplin idéal pour préparer l’étape suivante : dévoiler un single, annoncer un titre, installer des indices visuels, et amorcer la conversation sur le chapitre britannique évoqué pour 2026.

2026 au Royaume‑Uni : à quoi ressemblerait un retour ?

S’il se confirme, un segment UK en 2026 aurait plusieurs leviers. Le premier est symbolique : Paul McCartney, c’est Liverpool, c’est Londres, c’est une cartographie affective qui relie clubs, salles, stades et festivals. Après son passage britannique de fin 2024Manchester, Londres notamment – l’idée d’un retour l’année suivante serait perçue comme un cadeau et une suite logique. Le second levier est intergénérationnel : les concerts de Paul attirent autant des fans historiques que des publics jeunes qui ont découvert son œuvre via la mythologie Beatles, les réseaux, ou des collaborations inattendues. Le troisième est artistique : si un nouvel album voit le jour, l’adosser à une tournée domestique permettrait d’en roder les morceaux et de regénérer le set.

Concrètement, un itinéraire raisonnable mêlerait grandes arénas et stades choisis, avec, pourquoi pas, des escales à Glasgow, Birmingham, Leeds, Cardiff ou Newcastle, sans exclure une séquence plus intime dans une salle historique à Londres. À ce stade, tout cela relève de l’exercice prospectif, mais il s’appuie sur une grammaire que l’équipe McCartney maîtrise au millimètre : annonces échelonnées, préventes, montées en puissance sur deux vagues (printemps, été), alternance de week‑ends hauts en intensité et de pauses calculées.

L’ombre portée des Beatles : Anthology 4 et le récit collectif

La rumeur autour du nouvel album et de la tournée UK intervient dans un moment Beatles particulièrement dense. Apple Corps a officialisé le 21 août 2025 une remise à niveau d’ampleur : remasters des trois Anthology par Giles Martin, arrivée d’un Anthology 4 inédit avec prises alternatives emblématiques et mixes 2025 de Free as a Bird et Real Love, restauration intégrale de la série télévisée de 1995 enrichie d’un neuvième épisode attendu sur Disney+ le 26 novembre, et réédition du livre The Beatles Anthology en octobre.

Pour McCartney, ce retour patrimonial n’est pas qu’une célébration. Il réactualise la conversation autour de l’héritage et place sa voix – littéralement et symboliquement – au centre d’un dialogue renouvelé avec le passé. Que Now and Then ait conclu en 2023 un arc ouvert en 1995 par Free as a Bird et Real Love resitue aussi l’œuvre solo de Paul : loin d’une annexe, elle est devenue, au fil du temps, le lieu où l’artiste expérimente, récapitule et transmet.

Que peut‑on attendre d’un nouveau disque ?

Sans tracklist ni single dévoilé, l’exercice relève autant de l’analyse que de l’intuition. Trois axes se dégagent néanmoins. D’abord, l’axe de la chanson : mélodies claires, ponts soignés, coda mémorables. C’est le terrain où Paul reste incomparable, capable de trouver, sur une basse mobile ou un piano dépouillé, cette ligne qui s’installe dans l’oreille comme une évidence. Ensuite, l’axe de la production : soit une approche artisanale à la McCartney III (jeu soliste, home‑studio, prises spontanées), soit une coproduction avec un artisan moderne qui respecte le grain tout en allégeant le spectre – l’école Egypt Station. Enfin, l’axe des surprises contrôlées : une collaboration vocale ou instrumentale discrète, un clin d’œil à une esthétique chère à Paul (le music‑hall, la bossa, le psychédélisme feutré), une pièce longue qui s’autorise un pont instrumental.

Ce qui semble exclu, en revanche, c’est la tentation de la nostalgie pure. McCartney a souvent montré que la mémoire l’intéresse à condition d’ouvrir un présent. Le climat 2025‑2026, avec l’appétit public pour des récits complets et des objets éditoriaux généreux, offre un terrain propice à ce type de disque : contemporain de ses moyens, hospitalier pour l’oreille, riche en détails pour celles et ceux qui aiment écouter de près.

L’épreuve du live : l’art de remodeler un set sans le trahir

On sous‑estime souvent la dextérité avec laquelle McCartney fait évoluer un set connu de tous. De Hey Jude à Band on the Run, de Let It Be à Live and Let Die, l’ossature demeure, mais l’ordre, les arrangements et la dynamique changent à la marge de manière à raccompagner la voix dans ce qu’elle a de plus juste à l’instant T. Ajouter un ou deux titres neufs, ranimer une rareté de Wings, déplacer un moment acoustique sur une autre tonalité : l’art est invisible quand il est réussi.

Dans la perspective d’un retour britannique, cette science des micro‑ajustements sera cruciale. Le public UK a une mémoire précise des sets récents (Paris, Madrid, Manchester, Londres fin 2024 pour l’Europe), et l’effet nouveauté suppose une exigence un cran plus haut : un titre inédit en ouverture, un récit légèrement réordonné, une mise en scène qui bouge sans artifices. Rien d’étonnant, du reste, à ce que l’équipe sur scène – Wix Wickens, Rusty Anderson, Brian Ray, Abe Laboriel Jr, et les Hot City Horns – soit à la fois d’un grand confort et d’une souplesse éprouvée.

L’âge, le corps, la scène : la question qu’on n’ose plus poser

Qu’on l’aborde ou non, la donnée biographique est là : Paul McCartney a 83 ans. Ceux qui l’ont vu chanter ces dernières années savent que la question de l’âge n’est pas un tabou, c’est une donnée de travail. Le choix des tons, la répartition des tessitures, la respiration, l’hydratation, l’enchaînement des morceaux : tout est pensé pour accompagner un instrument‑voix qui a changé, mais qui porte encore, au long cours, un concert entier.

Dans ce cadre, l’idée d’un nouvel album n’a rien d’un caprice tardif : c’est la forme naturelle que prend, chez McCartney, la persistance créative. Écrire, enregistrer, puis tester le matériau sur scène avant de le laisser vivre : la méthode a prouvé sa robustesse. Et s’il y a un rituel chez l’ex‑Beatle, c’est bien celui‑ci : travailler, affiner, jouer.

Ce que cela dit de l’époque

L’enthousiasme entourant la rumeur n’est pas seulement affaire de nostalgie. Il dit aussi un besoin de continuité dans un paysage musical où la durée est plus que jamais fragile. Peu d’artistes peuvent, comme Paul McCartney, proposer une syntaxe pleine : un présent de création, un passé revisité avec soin (Anthology 4), un avenir plausible sur scène (2026).

Il dit aussi la mutation des carrières longues à l’ère des plateformes. L’album n’est plus seulement une fin en soi, c’est un nœud qui relie tournées, documentaires, livres, rééditions. L’écosystème autour de McCartney l’a compris de longue date : chaque sortie nourrit les autres, chaque projet s’éclaire en miroir.

Les garde‑fous : rigueur et vérification

Reste la prudence. Les éléments qui circulent aujourd’hui sur l’album et la tournée UK appartiennent au registre des indiscrétions et des sources anonymes. Dans le passé, ce type de fuites s’est parfois confirmé, parfois évanoui. La rigueur commande donc de distinguer ce qui relève de l’officiel – la tournée nord‑américaine 2025, les rééditions Beatles de l’automne – et ce qui reste au stade de la projection.

Pour le lecteur et le fan, le meilleur réflexe consiste à guetter les canaux habituels de McCartney et de son équipe, et à considérer la rumeur comme un scénario parmi d’autres. S’il devait se vérifier, les signaux ne tarderaient pas : visuel, titre, single, précommandes, préventes. La chronologie idéale placerait une annonce forte en début d’année 2026, pour une sortie au printemps ou au début de l’été, suivie d’un segment UK entre fin printemps et début d’automne. C’est plausible, ce n’est pas encore acté.

L’art de tenir tous les fils

Au moment d’écrire ces lignes, l’image qui s’impose est celle d’un fil tenu fermement entre passé, présent et avenir. Paul McCartney, en 2025, orchestre un automne où la mémoire Beatles se réactualise (Anthology 4), où la scène reste son haut lieu (la tournée nord‑américaine), et où l’atelier solo semble vibrer d’une matière nouvelle. Que 2026 voie l’album paraître et une tournée britannique s’installer n’aurait rien du miracle : ce serait l’aboutissement logique d’une énergie qui ne s’est jamais vraiment tarie.

Dans l’intervalle, il y a une manière d’écouter : reprendre McCartney III pour y entendre la joie artisanale de jouer seul, redécouvrir Egypt Station pour sa modernité souple, tendre l’oreille aux mixes 2025 de Free as a Bird et Real Love pour mesurer ce que la technologie peut rendre sans défaire, et – surtout – laisser la scène faire ce qu’elle a toujours fait avec Paul : relier.

Si l’on cherche un mot de la fin, il tiendrait en trois syllabes : patience. Non pas la patience de l’attente stérile, mais celle, active, qui prête attention aux signes, qui décante l’information, qui savoure ce qui est confirmé et accueille ce qui vient. Dans l’œuvre de McCartney, ce rythme‑là est souvent le meilleur guide.