Paul McCartney : « Party », un hommage électrique au rock’n’roll et à Elvis

Publié le 31 août 2025 par John Lenmac @yellowsubnet

Dans l’album Run Devil Run (1999), Paul McCartney reprend « Let’s Have A Party » d’Elvis Presley, une chanson festive qui reflète son amour du rock’n’roll. Ce morceau, qui clôt l’album, symbolise la renaissance musicale de McCartney après la perte de Linda. Enregistré avec des musiciens d’exception comme David Gilmour et Mick Green, « Party » s’inspire des années 50 tout en capturant l’esprit énergique du rock’n’roll. Un clin d’œil aux racines de McCartney et à ses débuts avec les Beatles.


En 1999, Paul McCartney publiaitRun Devil Run, un album viscéralement rock, baigné d’une énergie brute et d’un hommage sincère aux racines de la musique qui ont forgé son adolescence. Parmi les morceaux qui composent cet opus figureParty, une reprise électrisante deLet’s Have A Party, une chanson rendue célèbre par Elvis Presley. Ce titre, qui clôt l’album, incarne l’enthousiasme intact de McCartney pour le rock’n’roll, ainsi qu’un clin d’œil à ses années formatrices avec les Beatles.

Sommaire

Une chanson aux origines iconiques

écrite par Jessie Mae Robinson,Let’s Have A Partya été popularisée en 1957 par Elvis Presley dans le filmLoving You. Avec son rythme effréné et ses paroles festives, la chanson devint un incontournable du répertoire rock’n’roll. En Angleterre, elle fut éditée sous le titre raccourciPartyet connut un grand succès, atteignant la deuxième place des charts britanniques.

Les Beatles eux-mêmes, à leurs débuts, avaient été fascinés par ce morceau. Pendant les sessionsGet Back/Let It Bedu 31 janvier 1969, le groupe l’interpréta de manière improvisée, illustrant ainsi leur attachement aux standards du rock américain. Cet amour pour les classiques du genre se retrouve, trente ans plus tard, dans la démarche de McCartney lorsqu’il décide d’enregistrerRun Devil Run.

Un retour aux sources pour McCartney

L’albumRun Devil Runest conçu comme un retour aux fondamentaux du rock, enregistré avec une énergie quasi viscérale. Il est le premier album de McCartney après la disparition de Linda, son épouse et muse, et se veut un exutoire musical, à la fois hommage et renaissance.

Le 4 mars 1999, au mythique Abbey Road Studios, McCartney enregistrePartyaux côtés d’un groupe de musiciens d’exception : David Gilmour (Pink Floyd) à la guitare et aux chœurs, Mick Green (The Pirates) à la guitare, Geraint Watkins au piano, et Dave Mattacks à la batterie. L’ambiance en studio est empreinte d’une énergie bouillonnante, capturant l’esprit même du rock’n’roll des années 50.

L’anecdote des paroles énigmatiques

Paul McCartney a souvent évoqué son affection pourParty, notamment en raison d’un souvenir d’enfance lié aux paroles du morceau. Avec ses amis, dont sans doute John Lennon, il se retrouvait à chanter les paroles de mémoire, mais un passage précis restait mystérieux :

« Never kissed a bear, never kissed a goon «

Le jeune McCartney et ses camarades pensaient entendre « Never kissed a goo «, sans vraiment savoir ce que cela pouvait signifier. Ce détail anecdotique renforce l’aspect spontané et joyeux de la chanson, illustrant l’époque où les jeunes musiciens de Liverpool s’appropriaient les morceaux américains en les transformant à leur manière.

Une conclusion en apothéose

McCartney a choisi de conclureRun Devil RunavecPartypour son caractère exubérant et libérateur. Dans les notes de pochette de l’album, il explique :

« à la fin, je me suis dit : ‘Je ne vais pas abandonner, mec !’ Cela me semblait être une bonne idée pour finir l’album là-dessus. «

Ce choix traduit la philosophie de l’album : une explosion de joie et de vitalité, une manière de revendiquer la force intemporelle du rock’n’roll. à traversParty, Paul McCartney ne se contente pas de revisiter le passé ; il le réinvente avec sa patte unique, prouvant que l’esprit du rock’n’roll demeure éternel.