Nous nous trompons tous, certains plus que d'autres, mais au final, nous tirons toujours profit de nos erreurs, car elles nous marquent profondément et, plus que nos réussites, constituent les véritables fondements de notre expérience et de notre sagesse.
Seuls ceux d'entre nous qui ne font pas grand-chose ou qui fonctionnent en mode survie sont épargnés par ce genre d’expérience. Mais si nous sommes actifs, acharnés, aventureux ou si nous aimons expérimenter, nous sommes victimes de toutes sortes d'accidents, souvent totalement inédits, inimaginables et, c'est là que cela devient intéressant, inoubliable !
Parfois, elles affectent gravement notre humeur, notre estime de soi et nous donnent envie de nous punir et de nous dissoudre dans l’atmosphère ! Sans aller jusqu'à cet extrême, je suis convaincu que chaque erreur est parfaitement recyclable, vaut son pesant d'or en enseignement et devrait avant tout laisser en nous une empreinte indélébile. Les séquelles émotionnelles d'une erreur, qu'il s'agisse de honte, de regret ou de frustration, sont souvent plus corrosives que l'erreur elle-même.
Nous devons apprendre à identifier ces émotions, à les affronter brièvement, puis à les lâcher pour ainsi les recycler. Nous n'apprenons pas seulement de ce qui a mal tourné, nous apprenons aussi de la façon dont nous y réagissons. Si nous nous souvenons de nos propres erreurs, nous aurons au moins l’occasion de ne pas les répéter. Ce faisant, elles peuvent être à l'origine de nouveaux comportements, de meilleures habitudes, de freins et de contrepoids, de nouvelles façons d'aborder des situations similaires sans retomber dans le même piège.
Les erreurs devraient également servir à contrebalancer nos autres succès ou à s’équilibrer sur de bonnes actions passées dont nous retenons le crédit. Surtout, leur présence dans notre esprit doit être brève, afin qu'elles ne nous empoisonnent pas la vie de manière quasi permanente. Nous devrions les résoudre rapidement en définissant des moyens clairs de les éliminer à l'avenir ou au pire, d'atténuer leur impact.
Une façon de recycler une erreur est peut-être d’en prendre note. Non pas comme un aveu, mais comme un procès-verbal. Que s'est-il passé ? Qu'ai-je ressenti ? Que ferais-je différemment la prochaine fois ? Cela transforme l'erreur de tourment en outil. En aucun cas, devons nous la laisser nous écraser et miner notre confiance en nous.
C'est peut-être l'erreur la plus grave que nous puissions faire. Au final, les erreurs sont la preuve que nous avons essayé. Ce sont les traces d'une vie bien vécue, faite de curiosité et de courage. Alors, en conclusion, vive cette armée d'erreurs qui nous sert de fantassins pour construire la riche expérience dont nous bénéficions tous !