Phil Collins, fan inconditionnel des Beatles, a vu son rêve d’être associé au groupe s’effondrer à deux reprises. Écarté du film A Hard Day’s Night en 1964 et ignoré sur l’album All Things Must Pass de George Harrison en 1970, il a dû faire face à de cruelles désillusions. Malgré tout, son admiration pour le groupe est restée intacte.
Phil Collins, batteur virtuose et icône du rock progressif avec Genesis, a toujours voué une admiration sans borne aux Beatles. Pourtant, son histoire avec le groupe de Liverpool est parsemée de déceptions et de rendez-vous manqués. Deux fois, il a été écarté d’un projet lié aux Beatles, illustrant ainsi la complexité de sa relation avec ses idoles. Retour sur ces moments où Phil Collins a vu son rêve s’éloigner.
Sommaire
- Une passion indéfectible pour les Beatles
- Premier rendez-vous manqué : « A Hard Day’s Night »
- Un passage oublié sur « All Things Must Pass »
- Une admiration toujours intacte
Une passion indéfectible pour les Beatles
Phil Collins n’a jamais caché que les Beatles avaient joué un rôle fondamental dans son parcours musical. Dans une interview accordée à la BBC en 1993, il déclarait : « Les Beatles sont la raison pour laquelle je suis dans ce métier. » Déjà batteur depuis l’âge de cinq ans, il a trouvé chez eux une source d’inspiration inégalée. Parmi ses morceaux favoris figurait « All My Loving », un titre qu’il considérait comme essentiel à toute collection musicale digne de ce nom.
Malgré un accrochage avec Paul McCartney au début des années 2000, Collins n’a jamais renié son admiration pour le groupe. Lors d’une rencontre en 2002, à Buckingham Palace, il avait demandé à McCartney de signer un exemplaire de la biographie « The Beatles » par Hunter Davies. La réaction condescendante de McCartney, qui s’était tourné vers son épouse Heather Mills en disant : « Oh, Heather, notre petit Phil est un fan des Beatles », avait laissé Collins amer. « Je me suis dit, ‘Tu es un con, tu es un con’, et je ne l’ai jamais oublié », a-t-il confié.
Pourtant, Collins est resté fidèle à son admiration pour le groupe, citant « Revolver » parmi ses albums préférés et louant « And Your Bird Can Sing » comme l’une des meilleures chansons jamais écrites. Il appréciait tout particulièrement la cohérence de « Revolver », préférant sa richesse musicale à celle de « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band ».
Premier rendez-vous manqué : « A Hard Day’s Night »
En 1964, à l’âge de 13 ans, Phil Collins avait réussi à obtenir un petit rôle d’extra dans le film des Beatles, « A Hard Day’s Night ». Il apparaissait dans une scène de concert, au milieu d’une foule d’adolescents en délire. Pourtant, lorsqu’il a découvert le film achevé, il a eu la déception de constater que son apparition avait été coupée au montage.
Collins n’a pris connaissance de cette scène manquante que trente ans plus tard, alors qu’il était narrateur du documentaire « You Can’t Do That! The Making of ‘A Hard Day’s Night' » en 1996. En visionnant les rushes du film, il a retrouvé un jeune garçon portant une cravate distinctive, immobile au milieu des cris hystériques du public. « Je me suis dit, ‘Bon sang, arrêtez de crier ! écoutons la musique !' », a-t-il plaisanté.
Un passage oublié sur « All Things Must Pass »
En 1970, alors qu’il était âgé de 19 ans, Phil Collins a reçu un appel de son manager lui proposant de jouer des congas sur une session d’enregistrement de « All Things Must Pass », le troisième album solo de George Harrison. Enthousiasmé, il s’est rendu aux studios d’Abbey Road et s’est retrouvé en présence de Harrison, Ringo Starr, du groupe Badfinger et du producteur Phil Spector.
Durant l’enregistrement du morceau « Art of Dying », Collins a joué pendant près de deux heures, au point que ses mains ont commencé à saigner. Pourtant, à la fin de la session, il a découvert avec stupéfaction que son micro avait été coupé pendant tout ce temps. Après un break improvisé pour regarder un match de football, tout le monde est rentré chez soi. Collins, lui, est reparti avec un cachet, mais sans que sa contribution figure sur l’album final.
Lorsque « All Things Must Pass » est sorti, Collins n’a trouvé aucune mention de son nom dans les crédits et a compris que sa partie avait été supprimée. Ce n’est que bien plus tard, lors de la réédition du trentième anniversaire de l’album en 2001, que George Harrison lui a finalement rendu hommage. Collins a été touché par cette reconnaissance tardive, mais n’a jamais oublié la frustration de cette expérience.
Une admiration toujours intacte
Malgré ces épisodes décevants, Phil Collins n’a jamais cessé d’être un admirateur des Beatles. Il considère leur musique comme un pilier de son propre parcours artistique et continue de vanter l’influence du groupe sur son travail.
Si ses aventures avec les Beatles ont souvent viré à la désillusion, elles témoignent avant tout de son attachement sincère à l’une des formations les plus emblématiques de l’histoire du rock. Collins n’a peut-être jamais été officiellement un « Beatle », mais son destin, d’une certaine manière, est irrémédiablement lié au leur.