Phoebe Gates, fille de Bill Gates, et Arthur Donald, petit-fils de Paul McCartney, se sont séparés après deux ans de relation. Leur rupture, discrètement évoquée dans un podcast, symbolise une nouvelle manière de gérer l’intime à l’ère numérique. Plus qu’une anecdote people, cette histoire éclaire l’héritage contemporain des Beatles, incarné par un descendant discret et indépendant.
La nouvelle a couru en toute fin d’été : Phoebe Gates, 22 ans, fille de Bill Gates et Melinda French Gates, n’est plus en couple avec Arthur Donald, 26 ans, l’aîné des petits-enfants de Paul McCartney. Le magazine américain People a confirmé la séparation, rappelant que leur relation, évoquée pour la première fois à l’automne 2023, avait été officialisée en juin 2024. À la même occasion, l’hebdomadaire a noté que la jeune entrepreneuse voit aujourd’hui « quelqu’un de nouveau ».
Le déclencheur public de cette annonce tient à quelques phrases glissées par Phoebe dans un épisode récent de son podcast The Burnouts, coanimé avec son amie et partenaire Sophia Kianni. Sans dévoiler l’identité de l’intéressé, elle y décrit un homme qui « n’a littéralement pas Instagram », un détail qu’elle qualifie de « meilleure chose qui soit ». La formule résume l’humeur de l’instant : tourner la page, sans mise en scène excessive, tout en gardant le contrôle de la narration.
Sommaire
- Retour sur une romance suivie de près
- Qui est Arthur Donald ?
- Comment ils se sont rencontrés : le fil Stella McCartney
- Le paysage médiatique d’une séparation très contemporaine
- The Burnouts, Phia et la fabrique d’un récit
- Instantané d’un couple à New York : une cassette rose à 20 $
- Écho chez les fans des Beatles : l’intime de « Grandude »
- Apparitions publiques : la juste mesure
- Avant et après : les amours d’Arthur et de Phoebe, sans sensationnalisme
- Pourquoi « pas d’Instagram » sonne comme un manifeste
- Une séparation sans fracas, à l’ère des récits « contrôlés »
- Ce que cela dit de l’héritage Beatles en 2025
- Et maintenant ?
- Repères chronologiques (faits saillants)
- Portraits en contexte
Retour sur une romance suivie de près
La trajectoire publique du couple, pour ce qu’ils ont bien voulu en montrer, est connue. En octobre 2023, la rumeur démarre avec un cliché sur le compte Instagram de Phoebe, légendé « Paris on film », où l’on devine la complicité du duo. Les apparitions s’enchaînent ensuite avec parcimonie : en janvier 2024, les deux sont photographiés côte à côte à la première new-yorkaise de la série Feud: Capote vs. The Swans au Museum of Modern Art. Puis, à l’automne, ils foulent ensemble le tapis de The Albies, la soirée de la Clooney Foundation for Justice à la New York Public Library, aux côtés de Melinda French Gates.
Le vrai « tampon officiel » arrivera en juin 2024 : diplômée en biologie humaine de Stanford, Phoebe livre à Nylon un journal de sa journée de remise de diplômes où Arthur apparaît, main dans la main, sous l’étiquette explicite de « boyfriend ». Cette séquence déplace la romance du registre des bruits de couloir à celui des faits établis.
Qui est Arthur Donald ?
Né en 1999, Arthur Alistair Donald est le fils de la photographe Mary McCartney et du producteur de télévision Alistair Donald. Il est, par son grand-père maternel, le premier arrière-héritier direct de l’ombre portée des Beatles : Paul McCartney l’appelle, comme ses sept autres petits-enfants, ses « Grandudes ». Arthur a suivi une scolarité londonienne, puis a étudié l’histoire à Yale, dont il est sorti diplômé en 2021. Plusieurs titres de presse économique et médias tech l’ont, depuis, associé à des postes d’analyste et d’investissement, d’abord chez Beehouse et Goldman Sachs, puis — plus récemment — au sein de ICONIQ Capital à San Francisco. L’intéressé cultivant un profil discret, ces éléments demeurent issus de sources ouvertes, mais concordantes.
S’il porte un patronyme lourd d’histoire, Arthur n’a jamais prétendu au rôle de musicien. L’ironie n’a pas échappé à Phoebe : dans un portrait relayé par la presse américaine au printemps, elle racontait en riant qu’il « n’a pas de talent musical », clin d’œil au décalage entre le mythe et la vie ordinaire.
Comment ils se sont rencontrés : le fil Stella McCartney
La première rencontre, telle que racontée au fil des interviews, se serait faite lors d’une collaboration avec Stella McCartney, tante d’Arthur. À la fin de l’été 2023, la styliste et les cofondatrices de Phia — Phoebe Gates et Sophia Kianni — dévoilent une mini-collection de sacs Frayme, en hommage aux 50 ans de la WTA et à l’US Open 1973, pionnier en matière d’égalité des primes. Soirée chez Stella, images partagées au compte-gouttes, storytelling calibré : la scène est posée. C’est dans cet écosystème mêlant mode, engagement et héritage familial que leurs chemins se croisent.
Cette passerelle « McCartney » n’a rien d’anecdotique : elle relie l’ADN d’un nom qui symbolise la pop britannique à une Gen Z branchée tech et durabilité. De quoi donner au couple une coloration « Microsoft rencontre Beatles », formule qui reviendra volontiers dans les papiers magazine.
Le paysage médiatique d’une séparation très contemporaine
La fin d’une histoire entre deux personnes de 22 et 26 ans ne justifierait, en d’autres temps, guère plus qu’une note de bas de page. Mais ici, l’intérêt médiatique tient à la confluence de trois flux : le patrimoine culturel (les Beatles), l’argent (la famille Gates) et la culture numérique (le podcast, Instagram, la startup Phia). Les reprises s’emballent — People en tête, suivi de reprises et agrégateurs — et composent un récit en apparence anodin : on se sépare, on avance, on en parle discrètement chez soi (un podcast), et la presse fait le reste.
Ce qui frappe, c’est le ton. Phoebe Gates ne dramatise pas ; elle glisse une observation — « il n’a pas Instagram » — qui, à l’ère de l’exposition permanente, vaut manifeste. Mieux : elle admet lui montrer ses vidéos Phia, comme on partagerait un montage familial, sans attendre like ni vue. Le message est double : la rupture est actée, et la présence en ligne, si centrale dans sa vie professionnelle, n’est pas la grille de lecture de l’intime.
The Burnouts, Phia et la fabrique d’un récit
Il faut dire que Phoebe a les outils de sa propre narration. Avec The Burnouts, podcast lancé au printemps 2025 au sein du réseau Unwell d’Alex Cooper, elle s’offre un espace moitié carnet d’entrepreneuse, moitié auto-portrait générationnel. L’émission raconte, en temps réel, la construction d’une société et les tâtonnements d’un lancement. C’est aussi un canal maîtrisé pour poser quelques jalons personnels, sans passer par les circuits classiques des tabloïds.
Quant à Phia, l’application gratuite — iOS et extension Chrome — lancée fin avril 2025, se présente comme un « Google Flights de la mode ». Son algorithme compare en temps réel prix et disponibilités de produits neufs et de seconde main sur plus de 40 000 sites, revendique une base de 250 millions de fiches et décrit les tarifs comme « bons », « typiques » ou « élevés ». Dans les médias business, Phoebe et Sophia expliquent avoir fait du contenu — podcasts, vidéos, coulisses — le cœur d’une stratégie organique, jusqu’à « reverse-engineerer » les mécaniques d’une vidéo virale pour faire émerger la marque. Ce bain médiatique éclaire aussi la façon dont la jeune femme choisit de parler de sa vie privée : en marge de l’histoire produit.
Instantané d’un couple à New York : une cassette rose à 20 $
Par petites touches, les portraits récents de Phoebe ont livré quelques scènes de la vie à deux. Dans un entretien relayé au printemps, elle évoque un tableau à 20 dollars, une cassette rose achetée sur un marché, qu’Arthur « déteste » et décroche du mur à chacune de ses visites. On croirait un gag de sitcom ; c’est surtout un repère d’authenticité dans une biographie saturée de mots-clés. On y apprend que lui vit en Californie, qu’il venait le week-end à New York, et que les deux s’étaient mis en quête d’une œuvre de remplacement. Derrière l’anecdote affleure une normalité qui, paradoxalement, nourrit l’attention médiatique.
Écho chez les fans des Beatles : l’intime de « Grandude »
Côté McCartney, la lignée n’a jamais cessé d’intéresser le public. Paul McCartney revendique depuis des années sa joie d’être grand-père, jusqu’à écrire deux albums jeunesse autour de « Grandude ». Arthur est le premier des huit petits-enfants, aux côtés d’Elliot, Miller, Beckett, Bailey, Sam, Reiley et Sid. Pour la communauté Beatles francophone, habituée aux récits au long cours, ce lien généalogique est plus qu’un simple détail : il cristallise l’idée d’une mémoire vivante, transmise de génération en génération.
Cette curiosité s’accompagne d’un respect implicite : les descendants ne sont pas des avatars chargés de rejouer l’œuvre des aînés. Le cas d’Arthur illustre bien ce refus de la « reperformance » : ni guitar hero, ni aspirant chanteur, il a choisi la voie des études et de la finance, tandis que sa mère Mary McCartney s’est imposée en photographe et documentariste, prolongeant autrement la fibre artistique des McCartney.
Apparitions publiques : la juste mesure
Durant leurs près de deux ans de relation, Phoebe et Arthur ont pratiqué une forme de « low-profile public ». Quelques tapis rouges, soigneusement choisis, et des images de couple très ponctuelles : la première de Feud au MoMA en janvier 2024, puis The Albies en septembre. À chaque fois, on note la sobriété des gestes médiatiques : peu de posts, peu de confidences, un attachement à rester « à côté » de l’événement. En ce sens, l’officialisation de leur histoire via un journal photo dans Nylon relevait moins du scoop que d’une simple mise à jour de la fiche signalétique.
Avant et après : les amours d’Arthur et de Phoebe, sans sensationnalisme
Comme souvent pour des personnalités issues de familles célèbres, la presse a reconstitué les précédents sentimentaux. Arthur Donald a été associé en 2018 à Ava Phillippe, la fille de Reese Witherspoon et Ryan Phillippe, sur la foi de sorties communes à Londres ; histoire brève et jamais documentée au-delà de quelques images volées. Phoebe Gates, elle, avait fréquenté Robert Ross, diplômé de Stanford, avant d’apparaître avec Arthur. Ces éléments appartiennent au décor, pas au cœur du sujet : une page se tourne, une autre s’écrit.
Pourquoi « pas d’Instagram » sonne comme un manifeste
Revenons à cette phrase, simple, efficace : « Il n’a pas Instagram. » Dans la bouche d’une fondatrice qui a bâti Phia grâce à un usage assumé et réfléchi des réseaux sociaux et de l’IA, la confession vaut signal faible sur l’époque : on peut conduire une vie très connectée professionnellement, tout en préservant — voire en revendiquant — une forme d’asynchronie sociale dans l’intime. C’est peut-être l’angle le plus révélateur de cette rupture : moins l’info people que la micro-philosophie qu’elle suggère.
On peut y voir un écho aux valeurs publicisées par Phoebe et Sophia : rationaliser la consommation, réduire le bruit, préférer l’efficacité à l’hyper-exposition. Phia promet de « couper les onglets », The Burnouts de « dédramatiser » les débuts de carrière ; dans les deux cas, la méthode consiste à lever le pied sur l’emballement. Sur ce fond, la confession intime tombe à pic : elle ressemble à un prolongement privé de l’éthique professionnelle.
Une séparation sans fracas, à l’ère des récits « contrôlés »
Le tempo de cette rupture a suivi l’agenda de Phoebe : un podcast, un clin d’œil à ses activités, une allusion à son nouveau compagnon. Les reprises médiatiques — des titres « people » aux sites d’info culture — ont ensuite consolidé le fil des dates : rumeur octobre 2023, officialisation juin 2024, apparitions janvier et septembre 2024, rupture septembre 2025. Le tout sans communiqué, sans longs messages écrits, sans photos « notes app ». Cette sobriété tranche avec les scénarisations auxquelles nous ont habitués d’autres couples de la galaxie pop.
Cette retenue tient aussi à la géographie du couple : lui basé en Californie, elle installée à New York. Les allers-retours du week-end, racontés au détour d’un portrait, dessinaient une relation construite sur la distance maîtrisée et un emploi du temps d’adultes — travail, projets, famille — où la presse n’a pas droit de cité. La séparation en porte la marque : un constat, pas une cérémonie.
Ce que cela dit de l’héritage Beatles en 2025
Pour les lecteurs de Yellow-Sub.net, l’intérêt principal de cette histoire est ailleurs : dans la manière dont l’héritage Beatles respire au XXIᵉ siècle. En 2025, le nom McCartney continue de structurer une constellation culturelle — musique, photo, mode, documentaire — où chaque membre trace sa voie. Arthur Donald, justement, incarne la possibilité d’un lien sans reproduction : on peut être le petit-fils de Paul sans jouer de la Hofner, sans signer un album, sans performer le passé. C’est peut-être la plus saine des fidélités : prendre soin du nom en menant sa propre vie.
L’intersection, ici, avec la sphère Gates ajoute une couche de lecture contemporaine : celle de la tech, du capital-investissement et des débats autour de la soutenabilité. Que la rencontre soit passée par Stella McCartney n’a rien d’innocent : la mode responsable, la seconde main, la place des femmes dans l’économie créative — autant de thèmes où l’héritage Beatles, via Mary et Stella, a déjà pris langue avec l’époque.
Et maintenant ?
La seule certitude est triviale : la vie continue. Phoebe Gates mène le développement de Phia, multiplie les prises de parole et laisse filtrer l’idée d’une nouvelle relation. Arthur Donald poursuit, loin des projecteurs, son chemin professionnel. Le reste — les raisons, les saisons, les possibles retrouvailles — relève de l’intime, et n’intéresse la presse que par ricochet. C’est tant mieux.
L’histoire aura, au passage, rappelé l’évidence : l’empreinte des Beatles se loge parfois là où on l’attend le moins. Dans une photo de remise de diplômes à Stanford ; dans un tapis rouge partagé le temps d’une soirée The Albies ; dans une cassette rose à 20 $ qui ne passe pas le test du regard d’un petit-fils. Des broutilles, peut-être. Mais c’est là que survit, au plus près du quotidien, le long fil de la Beatlemania.
Repères chronologiques (faits saillants)
En octobre 2023, la première photo partagée par Phoebe (« Paris on film ») allume la mèche des rumeurs. En janvier 2024, le couple apparaît à la première de Feud: Capote vs. The Swans au MoMA. En juin 2024, Phoebe officialise dans son journal de graduation pour Nylon. En septembre 2024, ils assistent ensemble à The Albies. En avril 2025, la presse relaie des détails de leur vie new-yorkaise, puis, en septembre 2025, People confirme la séparation et Phoebe évoque un nouveau compagnon sur The Burnouts.
Portraits en contexte
Phoebe Gates appartient à cette génération d’héritiers qui s’essaient à l’entrepreneuriat avec une conscience aiguë des étiquettes — la fameuse « nepo baby » — et du soupçon automatique qu’elles déclenchent. Son discours, notamment dans les médias économiques et tech, insiste sur l’indépendance financière du projet Phia, sur la volonté d’inventer un outil utile, et sur le rôle de l’IA dans la consommation responsable. The Burnouts sert de laboratoire public à ce récit, où l’on entend ses doutes, ses essais-erreurs, et où l’on comprend mieux la discrétion avec laquelle elle gère ses affaires personnelles.
Arthur Donald, de son côté, illustre une autre voie : celle des héritiers discrets, passés par les bancs d’UCS à Londres puis Yale, attirés par la finance et l’investissement. La presse a signalé des passages chez Beehouse et Goldman Sachs, avant une position chez ICONIQ Capital à San Francisco — la firme étant connue pour conseiller des fortunes technologiques et opérer un important bras de growth equity. Là encore, rien de spectaculaire, et c’est précisément ce qui intéresse : la postérité Beatles s’exprime ici par la normalité.