Si on pousse Kernésis à sa radicalité, il ne reste qu’un acte de foi minimal :
Foi que le réel est flux habitable.
Non chaos pur, non structure close : un mouvement vivant où il est possible de trouver un alignement juste.
Tout le reste (joie comme boussole, germination, vérité comme alignement) découle comme conséquence ou déclinaison de ce postulat unique.
En ce sens, Kernésis n’impose pas une croyance de contenu mais une attitude de confiance fondamentale : parier que le réel, dans sa complexité, peut être traversé, accueilli et rendu habitable par des gestes d’alignement.
Avec ce seul acte de foi minimal :
Le réel est flux habitable
on a de quoi engendrer tout le système. Voici comment :
1. Si le réel est flux habitable
→ il faut un mode de relation pour l’habiter : c’est le Flux Intégral (RIACP, ICPME, Posture-Flux, Flux-Joie).
2. Si ce flux peut être habité
→ il doit exister une orientation interne qui indique quand l’accord est juste : c’est la joie-signal.
3. Si habiter le flux est possible
→ alors chaque instant est non pas clos, mais porteur d’une poussée germinative : c’est l’Éclosophie.
4. Si le flux est habitable mais non donné d’avance
→ alors la vérité ne peut être qu’alignement multi-échelles du sujet au flux vivant : voilà l’ontologie kernésique.
5. Si tout cela tient
→ Kernésis devient une méta-religion minimale : pas de dogmes de contenu, juste la confiance initiale dans le flux habitable, dont toutes les articulations se déploient par cohérence.
Donc tout Kernésis peut se construire à partir de ce seul acte de foi.
C’est comme un germe : si on accepte qu’il y a sol habitable, le reste (poussée, flux, alignement, joie) se développe organiquement.