« Rien ni personne ne mourait. Ni Antonio ni monsieur Galop ni Véronique, pas plus que le chat de Mariette. Le jour lui-même ne ternissait pas ; il régnait, blanc et mat, de neuf heures à seize heures, avant de répandre sur la nuit un zeste de lumière argentée. »
Ma dernière lecture d’Agnès Desarthe, « le château des rentiers », m’avait donné envie de lire dès sa sortie son dernier roman. J’ai de plus retrouvé ce titre dans la première sélection de juillet pour le Prix Fnac 2025, prix auquel j’ai participé en tant que jurée. La citation que je mets en exergue donne le ton du livre. Cette citation est répétée à maintes reprises au cours d’un récit, qui pourrait être un recueil de nouvelles, et qui s’apparente plutôt à un roman choral. Personne ne mourra, sous la plume d’Agnès Desarthe, dans ce livre, c’est un fait.
Le résumé
On rencontre, dans ce roman, plusieurs personnages, qui gravitent autour d’une harmonie municipale. Mais ce n’est pas leur seul point commun. Ils sont tous impliqués dans des incidents, qui pourraient tourner en drame. Et une question taraude tout le monde, l’harmonie sera-t-elle au complet pour le concert de Noël ? Il y a la disparition de ce petit garçon turbulent qui met en émoi le village, la détresse de Raoul, cette accident de moto où deux adolescents sont impliqués et dont un est dans le coma, la vie qui est passée et a séparé certains, réunit d’autres.
Mon avis
J’ai passé un très beau moment de lecture avec ce roman d’Agnès Desarthe. L’autrice semble explorer tous les genres. Aucun de ses livres ne se ressemble, et j’adore ça. Sa créativité littéraire est vraiment jubilatoire. Je suis donc contente de rajouter ce titre à ma bibliothèque et vais sans doute essayer de lire aussi ceux qui me manquent. J’ai trouvé amusante la rengaine qui prévient et donne le ton : personne ne décèdera dans ce livre. Mais j‘aime surtout son écriture, qui est à la fois élégante et profondément humaine. Les personnages que l’on rencontre ici pourraient exister, et grâce à la plume de l’autrice, ils deviennent effectivement vivants.
Editions de l’Olivier – 22 août 2025
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…