Saoirse Ronan devient Linda McCartney dans le biopic Beatles événement

Publié le 09 octobre 2025 par John Lenmac @yellowsubnet

Saoirse Ronan incarne Linda McCartney dans le projet ambitieux de Sam Mendes consacré aux Beatles : quatre films, quatre points de vue. L’actrice donne vie à une figure essentielle de la légende McCartney, entre photographie, musique et engagement personnel. Une manière inédite de raconter Paul à travers le regard de Linda, dans un récit validé par Apple Corps et enrichi par une bande-son officielle.


La rumeur enflait depuis quelques jours ; elle est désormais confirmée par plusieurs médias sérieux : Saoirse Ronan, quatre fois nommée aux Oscars, prêtera ses traits à Linda McCartney, première épouse de Paul McCartney, dans le cycle de longs métrages que Sam Mendes consacre aux Beatles. L’actrice irlandaise, révélée au grand public par Brooklyn, Lady Bird ou Les Filles du docteur March, rejoint ainsi un casting déjà très scruté : Paul Mescal en Paul McCartney, Barry Keoghan en Ringo Starr, Joseph Quinn en George Harrison et Harris Dickinson en John Lennon. Selon la logique adoptée par Mendes — quatre films, chacun raconté du point de vue d’un membre du groupe — Ronan devrait occuper une place centrale dans l’opus consacré à McCartney, sans que l’on sache à ce stade l’ampleur de sa présence dans les trois autres volets.

Sommaire

  • Un pari industriel et artistique inédit : quatre films, une seule histoire
  • Une distribution qui attire tous les regards
  • Linda McCartney, bien plus qu’une « femme de » : photographe, musicienne, pionnière
  • La rencontre avec Paul, le mariage, et l’aventure Wings
  • « Seaside Woman », pseudo et autodétermination artistique
  • Une militante de la cause animale, pionnière du végétarisme populaire
  • Une disparition précoce, une image durable
  • Pourquoi le choix de Saoirse Ronan compte
  • Ce que Sam Mendes peut raconter de neuf
  • La question des droits : un verrou enfin levé
  • De « Ram » à « Wide Prairie » : replacer Linda dans la musique
  • Photographie et regard : ce que le film peut capter
  • De la scène à la table : l’héritage culinaire
  • Où et comment Linda apparaît-elle dans la légende Beatles ?
  • Un casting à l’épreuve des accents, des tics et des icônes
  • Calendrier, équipe et méthode : où en est la production ?
  • Ce que cela signifie pour les fans
  • Une trajectoire exemplaire, un rôle à la mesure d’une actrice majeure
    • Repères factuels récents
    • Héritage de Linda rappelé

Un pari industriel et artistique inédit : quatre films, une seule histoire

Annoncé lors du CinemaCon 2025, le dispositif imaginé par Sony Pictures et Neal Street Productions (la société de Sam Mendes et Pippa Harris) a été pensé comme un « événement bingeable » au cinéma : les quatre films doivent sortir en salles au mois d’avril 2028, avec des fenêtres d’exploitation traditionnelles, mais selon une cadence rapprochée, de manière à recomposer une seule fresque à quatre voix. Pour Mendes, l’histoire des Beatles est « trop vaste pour un seul film », et trop cinématographique pour se dissoudre dans un format sériel ; l’ambition est donc de croiser les points de vue sans renoncer au souffle du grand écran. Sony assure à la fois la distribution mondiale et le financement de l’entreprise, tandis que Apple Corps est associée à la production. Signe historique : c’est la première fois que The Beatles et Apple Corps Ltd. accordent les droits complets d’utilisation de leur musique et de leurs histoires personnelles pour des films de fiction.

Une distribution qui attire tous les regards

Si l’on savait depuis le printemps que Paul Mescal, Harris Dickinson, Barry Keoghan et Joseph Quinn formeraient le nouveau « Fab Four » à l’écran, la présence de Saoirse Ronan en Linda McCartney ajoute une dimension intime à l’ensemble. Après avoir été partenaires dans Foe, Ronan et Mescal se retrouvent ici pour donner chair au couple Paul & Linda, l’un des plus observés de la culture populaire de la fin des années 1960 et des années 1970. Les scénarios ont été confiés à trois plumes britanniques aguerries : Jez Butterworth (Spectre, Le Mans 66), Peter Straughan (La Taupe, Conclave) et Jack Thorne (Enola Holmes, Harry Potter and the Cursed Child). Pippa Harris, Julie Pastor et Alexandra Derbyshire produisent aux côtés de Mendes. L’ensemble forme un attelage d’envergure pour un projet qui entend renouveler le récit des Beatles pour une nouvelle génération.

Linda McCartney, bien plus qu’une « femme de » : photographe, musicienne, pionnière

Née Linda Louise Eastman en 1941 à New York, Linda McCartney s’impose, au milieu des sixties, comme une photographe capable de se glisser sans fard dans l’intimité des musiciens. Elle saisit Jimi Hendrix, The Rolling Stones, The Doors, The Who ou The Animals, mais aussi les Beatles lors des sessions de l’« Album blanc ». En 1968, elle devient la première femme à voir l’une de ses photos — un portrait d’ Eric Claptonen couverture du magazine Rolling Stone : une percée symbolique dans un milieu encore massivement masculin, qui installe durablement sa signature visuelle : naturel, proximité, lumière douce, patience. Cette même année, elle suit les artistes au Fillmore East, salle mythique de New York, captant l’électricité d’une scène en mutation.

La rencontre avec Paul, le mariage, et l’aventure Wings

Paul McCartney et Linda Eastman se rencontrent à Londres au Bag O’Nails en mai 1967, sur fond de swinging London, puis se revoient à New York. Le mariage a lieu le 12 mars 1969 à Marylebone Town Hall. Avec Heather (adoptée par Paul), Mary, Stella et James, la famille McCartney devient l’un des foyers les plus célèbres du Royaume-Uni. Après la séparation des Beatles en 1970, Paul apprend à Linda le clavier, et les deux signent ensemble l’album « Ram » (1971), seul disque crédité au duo Paul & Linda McCartney, où sa voix, souvent en harmonies, apporte une note domestique et lumineuse à la pop pastorale de Paul. Au-delà du studio, l’aventure Wings (1971-1981) installe Linda sur scène, derrière les claviers et aux chœurs, dans un groupe qui dominera les années 1970 avec des titres-phare comme Band on the Run. On sous-estime souvent ce que la présence de Linda a permis : stabiliser un environnement familial en tournée, encourager un retour aux fondamentaux (chanson, scène, groupe), et façonner, aux côtés de Paul, un son moins sophistiqué que celui de la dernière période Beatles, plus direct, plus domestique — plus « McCartney », en somme.

« Seaside Woman », pseudo et autodétermination artistique

Pour répondre à ceux qui contestaient ses crédits d’auteure, Linda écrit « Seaside Woman », qu’elle publie en 1977 sous le pseudonyme Suzy and the Red Stripes — un clin d’œil aux célèbres canettes jamaïcaines et une façon d’évaluer la réception de la chanson sans préjugés liés au patronyme McCartney. Derrière l’anecdote se lit un geste d’affirmation : Linda savait les sarcasmes, assumait ses limites techniques, mais tenait à composer et à chanter. La chanson deviendra un petit classique pour les fans et réapparaîtra, avec d’autres titres, sur l’album posthume « Wide Prairie » (1998), compilation supervisée par Paul, qui témoigne de l’éclectisme de Linda : pop, reggae, ballades, étrangetés psychédéliques comme « The Oriental Nightfish ».

Une militante de la cause animale, pionnière du végétarisme populaire

Tandis que la célébrité attise les fantasmes, Linda McCartney ancre sa vie publique dans un engagement constant : végétarisme, bien-être animal, écologie. Ses livres de cuisine — à commencer par « Linda McCartney’s Home Cooking » (1989) — démocratisent une cuisine familiale sans viande, simple et économique, bien avant que la tendance ne devienne mainstream. En 1991, elle fonde Linda McCartney Foods, marque de produits végétariens et, plus tard, véganes, qui popularise au Royaume-Uni burgers, saucisses et plats cuisinés sans viande, et soutient, au-delà des recettes, une culture du « meat-free » accessible. Des années plus tard, Paul, Mary et Stella McCartney prolongeront l’héritage avec « Linda McCartney’s Family Kitchen » (2021), actualisant ces recettes à l’aune des pratiques alimentaires contemporaines. Linda, qui n’a jamais posé son militantisme en posture, a ainsi construit, patiemment, un écosystèmecuisine, famille et éthique se répondent.

Une disparition précoce, une image durable

Diagnostiquée d’un cancer du sein en 1995, Linda McCartney s’éteint le 17 avril 1998 à l’âge de 56 ans. Sa mémoire est célébrée au Royaume-Uni et aux États-Unis, tandis que sa photographie gagne en visibilité à travers expositions et rééditions. L’hommage qui lui est rendu souligne autant la chaleur de ses images que leur sobriété : Linda savait se faire oublier, obtenir la confiance de ses sujets, et restituer cette qualité d’attention qui fait la différence entre la pose et la présence. Dans l’imaginaire populaire, elle demeure la partenaire de Paul — « my girlfriend », dira-t-il lors de la cérémonie —, mais aussi une artiste à part entière, dont les archives continuent d’irriguer l’édition et les musées.

Pourquoi le choix de Saoirse Ronan compte

Choisir Saoirse Ronan pour incarner Linda McCartney, c’est d’abord parier sur l’intériorité. Ronan a fait de cette intangibilité sa marque de fabrique : une capacité à laisser respirer les silences, à suggérer plus qu’à démontrer. Dans The Outrun, elle travaille la fragilité et la reconstruction ; dans Blitz, elle incarne une mère qui tient coûte que coûte sous les bombes ; dans Bad Apples, elle joue l’ambivalence d’un personnage poussé dans ses retranchements. Ce spectre émotionnel nourrit un rôle comme celui de Linda, où l’enjeu n’est pas de mimer une célébrité, mais de rendre sensible une présence : un regard derrière un appareil photo, une voix dans un chœur, une force tranquille dans l’œil du cyclone médiatique. Pour Paul Mescal, qui hérite d’un personnage connu au millimètre, la relation avec Ronan sera une charnière dramatique : dire la normalité d’un couple au cœur de l’exception.

Ce que Sam Mendes peut raconter de neuf

On connaît la précision formelle de Sam Mendes, sa direction d’acteurs affûtée, sa science des dynamiques de groupe (American Beauty, Les Noces rebelles, 1917, Penny Dreadful à la télévision). Appliquée aux Beatles, sa méthode promet un récit qui désenchevêtre et recompose : saisir, film par film, ce que chaque Beatle voit, entend et comprend ; accepter que l’événement — un concert, une séance, une rupture — change de sens selon le point de vue. Dans cet ensemble, Linda n’est pas une simple silhouette autour de Paul : elle est partie prenante de son rebond post-Beatles, co-autrice créditée, musicienne sur scène, conseillère logistique et affective. Une cinématographie qui laisserait place aux photos de Linda, à ses contacts et à ses accrochages d’exposition, offrirait par ailleurs une voie élégante pour ancrer l’iconographie du film dans l’œil même de l’intéressée.

La question des droits : un verrou enfin levé

Depuis des décennies, les biopics ou téléfilms sur l’univers Beatles se heurtaient à un problème récurrent : l’accès restreint à la musique originale et aux droits de la vie privée. D’où des œuvres partielles, indirectes ou centrées sur des périphéries (Hambourg, l’adolescence de John, etc.). Ici, l’équation change : Apple Corps, Paul McCartney et Ringo Starr, ainsi que les familles de John Lennon et George Harrison, accordent pour la première fois des droits complets pour une fiction. Cela signifie non seulement la possibilité d’utiliser le répertoire, mais aussi d’explorer, avec validation des ayants droit, des pans de biographie parfois laissés dans l’ombre. Pour Linda, cela pourrait autoriser une narration plus riche : la genèse de Ram, les premiers concerts de Wings, les moments domestiques devenus iconiques à travers ses photos.

De « Ram » à « Wide Prairie » : replacer Linda dans la musique

Il est tentant de réduire la contribution de Linda McCartney à des harmonies et à une présence scénique. « Ram » rappelle pourtant la co-signature artistique d’un disque majeur du catalogue McCartney, longtemps sous-estimé et désormais réhabilité. On y entend Linda comme contrapoint vocal, comme alliée narrative d’une écriture qui cherche après la tempête. Avec Wings, elle devient l’ancre scénique d’un groupe au succès massif, assumant son statut de non-virtuose qui joue juste et suffisamment pour que l’édifice tienne, tout en préservant la cohésion familiale. Puis vient « Wide Prairie », qui, au-delà de la valeur d’archive, recompose une galerie de chansons montrant chez Linda un goût pour les textures naïves, les modes caribéens ou americana, et une liberté qui désarme ceux qui voudraient absolument la classer.

Photographie et regard : ce que le film peut capter

Parce que Linda a surtout regardé les autres, l’exercice biographique comporte un paradoxe : comment filmer celle qui, toute sa vie, a préféré cadrer ? La photographie de Linda, qu’elle soit intime (famille, enfants, fermes, chiens) ou professionnelle (icônes rock, studios, coulisses), traduit un temps long, une absence d’ego et une éthique du consentement. L’actrice qui l’incarne devra saisir cette économie du geste : pas d’esbroufe, mais une présence continue, une main sur une épaule, un appareil qui attend, une lumière qui se pose. Saoirse Ronan possède ce grain doux-amer, cette capacité à s’effacer sans disparaître ; c’est précisément ce que réclame Linda à l’écran.

De la scène à la table : l’héritage culinaire

Là où d’autres célébrités ont créé des marques alimentaires opportunistes, Linda McCartney Foods a fait œuvre de pionnier. La marque a habitué, dès le début des années 1990, un large public à l’idée qu’un burger ou une saucisse sans viande pouvait être bon, pratique et abordable. Dans un pays où le rôti du dimanche demeure un rituel, ce basculement culturel n’allait pas de soi. Les livres de Linda, eux, ont installé un vocabulaire culinaire où l’éthique n’exclut pas la gourmandise. La parution, en 2021, de « Linda McCartney’s Family Kitchen », par Linda, Paul, Mary et Stella, a rappelé que cette cuisine est d’abord une histoire de transmission. On peut attendre du film qu’il rende cette dimension domestique, si importante dans la mythologie McCartney : une famille qui cuisine, qui mange ensemble, qui travaille et tourne ensemble — et qui, pour le dire simplement, existe hors de la scène. (Wikipédia)

Où et comment Linda apparaît-elle dans la légende Beatles ?

Dans le roman Beatles, Linda arrive tard mais définitivement. Elle ne participe pas à la genèse du groupe, mais elle accompagne l’un de ses architectes dans l’après. Évidemment, Yoko Ono et Linda McCartney ont été, chacune à leur manière, sur-exposées par la presse, parfois malmenées par des récits paresseux. L’intérêt du projet de Sam Mendes est de sortir de ces schémas pour décrire des situations : une prise de son, un répétition, un conflit d’ego, une photo réalisée entre deux portes, un morning coffee avant de partir à l’école. C’est dans ces micro-gestes que se comprend la matière d’une histoire d’amour — et la place de Linda dans la vie de Paul.

Un casting à l’épreuve des accents, des tics et des icônes

Les accents feront parler : Ronan devra trouver le timbre américain de Linda, quand Mescal, Keoghan, Dickinson et Quinn s’attaquent à des ciselages très documentés (voix, débit, humour propre à chaque Beatle). Mais Mendes, fin directeur d’acteurs, n’a jamais fait de la mimésis son horizon ; il préfère les gestes et les trajectoires aux imitations. Ce qui importe, ici, n’est pas la perruque parfaite, mais la logique d’un regard, d’un couple, d’une famille prise dans l’édification, puis la réinvention d’une légende. L’exigence grandissante des fans — notamment sur le jeu de batterie de Ringo, ou la guitare si particulière de George — aura sans doute conduit l’équipe à multiplier les coachs et les sessions d’observation ; c’est une bonne nouvelle si cela sert, en miroir, la justesse feutrée du rôle de Linda.

Calendrier, équipe et méthode : où en est la production ?

Le calendrier annoncé par le studio reste celui d’une sortie en avril 2028, avec une production échelonnée jusqu’à la fin 2026 et un montage potentiellement concurrent sur les différents volets. Sony et Neal Street pilotent l’ensemble, avec Pippa Harris, Julie Pastor et Alexandra Derbyshire à la production, et un trio Butterworth-Straughan-Thorne à l’écriture. L’association formelle d’Apple Corps garantit un accès encadré aux archives, aux témoignages et à la musique, condition sine qua non pour éviter les approximations et raconter une histoire au plus près de ce qu’ont vécu les Beatles et leur entourage. Dans ce cadre, la trajectoire de Linda — de la photographie aux tournées, de la cuisine familiale à la militance — peut être restituée avec une densité inédite au cinéma.

Ce que cela signifie pour les fans

Pour les fans francophones — et ils sont légion —, voir Linda McCartney traitée avec nuance et précision constitue une promesse. Un bon film sur Paul, ce n’est pas seulement un bon portrait de musicien ; c’est un regard sur la vie privée qui a permis l’œuvre : enfants dans le studio, chiens au pied des amplis, camion qui file sur les routes anglaises, pianos accordés à la hâte, repas improvisés dans une loge quelconque. Linda, par sa discrétion et son obstination, a rendu tout cela possible. C’est cette armature — affective, logistique, créative — que Saoirse Ronan est appelée à jouer. Et si cette partition-là est juste, on peut s’attendre à un Paul McCartney plus humain, moins statufié, plus accessible.

Une trajectoire exemplaire, un rôle à la mesure d’une actrice majeure

Au-delà de l’exploit industriel, le cycle The Beatles — A Four-Film Cinematic Event pourrait devenir, pour Saoirse Ronan, un rôle-pivot. Linda McCartney n’est ni Yoko Ono, ni une muse muette ; c’est une artiste qui a modelé sa vie autour de ses convictions, et qui a inventé une façon d’être au monde à la fois libre et modeste. En la portant à l’écran, Mendes rappelle que la légende Beatles n’est pas seulement affaire de génie masculin, mais aussi d’alliances et de compagnonnages. Si le pari est tenu, les spectateurs ressortiront avec un autre regard sur Paul McCartney — et avec l’envie de redécouvrir Linda, ses photos, ses recettes, ses chansons.


Repères factuels récents

La distribution de Saoirse Ronan comme Linda McCartney, la confirmation des acteurs principaux et la fenêtre d’avril 2028 pour les quatre films ont été publiquement relayées par des médias de référence et par la communication officielle du projet (Sony/Neal Street/Apple Corps). Les droits complets accordés par Apple Corps — une première pour des films scénarisés — donnent la mesure de l’ambition et du sérieux de l’entreprise.

Héritage de Linda rappelé

Le portrait d’Eric Clapton en une de Rolling Stone en 1968, l’album « Ram » cosigné Paul & Linda McCartney, la sortie de « Wide Prairie » en 1998, la création de Linda McCartney Foods en 1991 et la publication de « Linda McCartney’s Home Cooking » (1989) puis « Family Kitchen » (2021) s’inscrivent dans une chronologie vérifiable, qui éclaire la diversité de ses activités et de son influence.

En attendant de pouvoir juger sur pièces, une chose est sûre : raconter Linda McCartney à travers les yeux de Paul, et Paul à travers la lumière de Linda, c’est retrouver ce qui fait l’essence même des Beatles : une histoire d’attention. Et ça, le cinéma sait encore l’attraper.