La trypanosomiase humaine africaine

Publié le 10 octobre 2025 par Bastienb

Vous connaissez ce sentiment de solitude lorsque votre mari commence à somnoler dès que vous ouvrez la bouche ? Vous lui parlez de votre journée, de vos projets, de votre mère, et lui, les yeux mi-clos, hoche la tête comme une figurine à ressort à faible batterie. Vous commencez à vous demander : « Mais qu’est-ce qui lui arrive ? ». Quelle mouche l’a piqué pour que, du jour au lendemain, il se désintéresse totalement de ce que vous lui dites ?

Eh bien, ce n’est peut-être pas seulement de l’ennui. Peut-être, juste peut-être, a-t-il été piqué par la mouche tsé-tsé !

Oui, vous avez bien entendu. Cette minuscule menace africaine est responsable de la trypanosomiase africaine, ou maladie du sommeil. Une seule piqûre de cet insecte sournois, et soudain, l’habitude de votre mari de « juste fermer les yeux pour se reposer » commence à prendre tout son sens.

Il ne s’agit pas d’une gêne transmise par les moustiques. Non, ce parasite est un vrai fléau. Une fois à l’intérieur du corps, il ne se contente pas d’y rester tranquille. Il change de forme pour échapper à votre système immunitaire comme un agent secret microscopique, voyageant dans votre circulation sanguine et, rebondissement, se faufilant dans votre cerveau.

Le premier stade de la maladie se caractérise par de la fièvre, des maux de tête, des démangeaisons et des douleurs articulaires, qui apparaissent une à trois semaines après la piqûre. Quelques semaines à quelques mois plus tard, s’ensuivent alors de la fièvre, de la confusion et, finalement, une somnolence que même une quantité illimitée d’expresso ne peut guérir.

Il n’existe actuellement aucun vaccin ni traitement médicamenteux pour prévenir la trypanosomiase africaine. Les efforts de lutte se concentrent donc, dans la mesure du possible, sur l’élimination de l’hôte du parasite, la tristement célèbre mouche tsé-tsé.

Deux stratégies principales ont été utilisées alternativement pour freiner la propagation de la maladie. La première est essentiellement médicale et vétérinaire, ciblant directement la maladie par la prophylaxie, le traitement et la surveillance active afin de réduire le nombre d’hôtes infectés. La seconde approche est entomologique et vise à perturber le cycle de transmission en réduisant la population de mouches tsé-tsé.

La prochaine fois que votre cher et tendre se déconnecte au milieu d’une conversation, ne le prenez pas personnellement : il est peut-être simplement l’hôte d’un parasite microscopique qui a le sens du drame ! découvrea aussi La troublante paralysie du sommeil 

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