Errabundus, Gustave Auguste

Par Maliae

Résumé : « À l’ère où ciel et mer ne faisaient qu’un, les dragons régnaient sur notre monde. De leurs écailles naquirent le règne aquatique et les hommes, de leurs ailes s’envolèrent les plumes des premiers oiseaux.
L’équilibre demeure depuis entre les royaumes, cependant le Ciel arrache parfois à la Mer un de ses habitants par l’œuvre d’un mystérieux coup de foudre. Rares sont les victimes de ce sort, désignées comme des hybrides d’homme et d’oiseau, à survivre ensuite à la vie près de la mer. »

Frappé par cette malédiction, le jeune roi Lazare espère rejoindre seul le royaume des Cieux pour se débarrasser des ailes qui ornent ses bras. Depuis Paris, Diane veille sur lui, en proie à bien des tourments.
Parviendra-t-elle à l’aider ou deviendra-t-elle la chaîne qui l’empêche d’avancer ? à l’instar d’Enzo, figure à la fois protectrice et destructrice, qui s’immisce peu à peu entre nos deux héros.
Métaphorique et onirique, Errabundus reste avant tout une quête initiatique pour nos personnages, comme pour l’auteur qui sera parvenu à ce roman après plusieurs années de tâtonnements. Des errances communes aux vérités intimes, ce récit croisé dévoile ce que l’adolescence bouleverse en chacun, furieux de vivre mais terrifié à l’idée d’être soi.

Avis : Ce livre nous présente trois personnages. Diane qui a vécu un viol et perdu ses amis dans la foulée, ce qui a permis sa rencontre avec Lazare. Lazare lui-même, ce jeune homme mystérieux qui semble à la fois vivre dans notre monde et dans un univers de fantasy. Et enfin Enzo, le meilleur ami de Lazare, à moins que ce ne soit plus que ça.

Si le propos de départ était intéressant dans le sens où il dénonçait le viol et les réactions des gens qui préféraient blâmer la victime plutôt que la croire ou l’écouter, le récit s’est vite perdu et je n’ai pas du tout accroché à cette lecture. J’ai d’abord eu du mal avec l’univers de fantasy qui apparaissait quand on était du point de vue de Lazare. L’idée me paraissait intéressante mais l’univers est mal exploité, peut-être trop onirique, on reste en surface, on a peu d’explications et si j’ai trouvé ça bien écrit, je suis restée complètement hermétique à ces passages.

Le point de vue de Diane devient vite tout aussi ennuyant. J’ai trouvé qu’il y avait très peu de psychologie vis à vis de ce qui lui est arrivé, ça sonnait juste comme une excuse pour lui faire rencontrer et aimer Lazare et ainsi construire l’histoire autour de Lazare et Enzo. J’ai donc trouvé délicat d’aborder ce thème de cette façon.

Quant à la romance ? Je n’ai pas accroché du tout, je l’ai trouvé fade, sans saveur et sans substance. De plus j’ai été perdue par l’histoire elle même, en effet je n’ai pas du tout saisie la psychologie des personnages, le changement de personnalité de Lazare qui survient pour un événement plutôt banale et je suis restée dans l’incompréhension la plus totale sur ce qu’il se passait.

C’était pourtant bien écrit, intéressant, et les illustrations étaient magnifiques, mais je n’ai ni adhéré ni accroché à l’histoire.