C’est désormais officiel : à partir de mars 2026, les établissements bancaires vont procéder à la fermeture automatique de plusieurs millions de PEL. Ce plan d’épargne, longtemps considéré comme un pilier de la stratégie financière des Français, entre dans une nouvelle phase. Les comptes ouverts depuis 2011 seront progressivement clôturés, bouleversant les habitudes d’épargne de nombreux ménages.
Pourquoi la fermeture PEL devient inévitable
La réforme de 2011 a tout changé. Depuis la loi du 29 décembre 2010, la durée maximale d’un PEL est fixée à quinze ans. Les plans ouverts avant cette date peuvent rester actifs sans limite, mais ceux ouverts après mars 2011 atteindront automatiquement leur échéance en mars 2026. Une fois cette limite franchie, le PEL est transformé en compte sur livret, dont la rémunération dépendra des taux en vigueur dans chaque banque.
La Banque de France a déjà prévenu : « Les clôtures automatiques entre 2026 et 2030 seront massives. » Près de 36 % des plans ouverts entre 2011 et 2015, soit 93 milliards d’euros, seront concernés. En 2030, le pic atteindra 1,1 million de fermetures pour un total estimé à 28 milliards d’euros. Une réorganisation sans précédent pour le secteur bancaire comme pour les épargnants.
Cette mesure vise à uniformiser la gestion des plans et à limiter les taux figés trop avantageux pour les anciens titulaires. Pour les clients, elle marque la fin d’une époque où le PEL pouvait être conservé indéfiniment comme produit d’épargne sécurisé.
Un placement historique aux rendements déclinants
L’engouement pour le plan d’épargne logement ne date pas d’hier. En 2011, il offrait un taux brut de 2,5 %, supérieur à celui du Livret A. Cette attractivité a entraîné une explosion des ouvertures, atteignant 1,5 million de nouveaux PEL rien qu’en 2014. Les Français y voyaient un double avantage : un taux garanti et la possibilité d’un futur prêt immobilier à conditions préférentielles.
Mais avec le temps, les conditions ont changé. Depuis 2018, les taux des nouveaux PEL sont régulièrement revus à la baisse, limitant leur intérêt comme outil de placement. En 2025, les plans offrent seulement 1,75 % brut, soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Résultat : le PEL n’est plus aussi compétitif face à d’autres produits d’épargne modernes, plus souples et souvent mieux rémunérés.
La fermeture massive à venir met donc un terme à une ère où le PEL représentait un placement “patrimonial”, transmissible et durable. Désormais, les détenteurs doivent envisager d’autres options pour leurs fonds.
Que faire face à la fermeture PEL ?
Si votre plan a été ouvert entre 2011 et 2015, il sera automatiquement clos entre 2026 et 2030. Les sommes seront transférées sur un compte sur livret, souvent moins rémunérateur. Pour éviter toute perte, il est recommandé de consulter dès maintenant votre conseiller bancaire afin de connaître la date exacte de clôture et les conditions de transfert.
Les épargnants peuvent également diversifier leurs placements. Livret A, assurance-vie ou comptes à terme peuvent offrir des alternatives selon les objectifs financiers. Surveiller régulièrement l’évolution de son PEL reste indispensable, car un retrait anticipé entraîne sa fermeture immédiate et la perte des avantages liés au prêt immobilier.
Cette réforme rappelle qu’aucun produit d’épargne n’est éternel. Le PEL, symbole de stabilité pendant des décennies, doit désormais s’adapter aux nouvelles règles du secteur financier. Avec un peu de préparation, cette transition peut devenir une opportunité pour repenser sa stratégie d’épargne.
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