On nous cause et rede territoiresJe ne me souviens plus quand est-ce que l'expression est arrivée dans nos assiettes mais je sais par contre qu'aujourd'hui on en abuse et re.J'ai parfois l'impression d'exister - pour certains- dans un parc ornithologiqueoù des espèces exotiques retiennent l'attention le temps de la promenadeavec us et coutumesqui sont les deux mamellesd'un terrible terri-poires
"Ne rien faire et se tenir en joie."La belle-soeur de Spinoza
"J'ai longtemps été un petit garçon qui se rêvait une famille idéale. A partir des rares usages qu'ils me laissaient entrevoir j'ai imaginé la rencontre de mes parents. Quelques mots lâchés sur leur enfance, des bribes d'informations sur leurs jeunesse, sur leur idylle, autant de parcelles sur lesquelles je me suis jeté pour construire on improbable récit.J'ai dévidé à ma façon l'écheveau de leur vie et, de même que je m'étais inventé un frère, j'ai fabriqué de toutes pièces la rencontre des deux corps dont j'étais né, comme j'aurais écrit un roman..../..."Philippe Grimbert extrait de: "Un secret"
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illustrationSource
Découvert chez: "Danger poésie""J'écris
parce que les mots sont la seule chose qui nous reste pour enterrer
les-morts
Il
y a des moments où un homme cesse d'être un homme.
Il
devient une blessure. Une entaille ouverte dans l'univers.
Je
suis cette blessure.
J'écris
ces mots non pas depuis une pièce,
mais depuis la tombe du sens
lui-même.
Et je les écris les mains tremblantes et le coeur
blasphématoire,
car je ne sais plus si la prière est une vertu
ou une malédiction.
Parce que le silence céleste est devenu si
fort
que je crains qu'il ne me fracasse le crâne.
Ils
nous ont dit de fuir.
Ils nous ont dit : « Allez vers
le sud, vous y serez en sécurité. »
Alors nous sommes
partis.
Obéissants.
Dociles.
Mendiant la vie comme des
mendiants mendient leur pain.
Mais il n'y a pas de sud.
Il n'y
a pas de sécurité.
Il n'y a que la terre qui tremble sous le
poids des cadavres,
et des enfants portant les yeux des morts sur
leurs visages.
Je
suis assis maintenant dans une pièce plus petite qu'un
confessionnal,
vingt-huit mètres carrés de culpabilité.
Et
j'ai honte de posséder même cela.
Honteux parce que mon ami gît
sans tête dans le Nord.
Honteux parce que je respire, et que sa
mère ne respire plus.
Honteux parce que survivre, ici, est devenu
un péché.
Qu'est-ce
que c'est ?
Comment appelle-t-on un monde où l'innocence
est
une condamnation à mort et la justice une superstition ?
N'appelez
pas cela une guerre.
Appelez cela un massacre rituel.
Appelez
cela un abandon divin.
Appelez cela pour ce que c'est : la
lente crucifixion
d'un peuple en plein jour, pendant que les
évêques de la démocratie
sirotent du vin et parlent de
« contexte ».
Ils
ont bombardé une tour aujourd'hui.
Quarante-huit familles.
Trente
minutes pour s'échapper.
Puis ce fut le feu.
Puis ce furent
les décombres.
Puis ce fut le silence.
Et
le monde, ce monde boursouflé et anémié,
regardait, les yeux
secs et le ventre plein.
Ils
l'ont écrit.
Ils l'ont appelé « une réponse ».
Ils
ont dit : les infrastructures du Hamas.
Je dis : une
crèche avec du sang encore humide sur les couvertures.
Je
dis : un enfant recroquevillé autour des chaussures de sa soeur
morte.
Je
dis : un père creusant des briques
avec ses ongles parce
qu'il n'y a plus de pelle,
plus d'ambulance, plus d'espoir.
Et
les tentes, ne nous insultez pas avec ce mot.
Une tente n'est pas
un abri.
Une tente est une parodie d'abri.
Une tente, c'est ce
qu'on donne aux fantômes
quand même la poussière a oublié
leurs noms.
Et
pourtant, d'une certaine manière, mon coeur bat.
Pourquoi ?
De
quel droit bat-il ?
De quel droit suis-je là pendant que
d'autres disparaissent en fumée ?
Oh
mon Dieu, si Tu regardes, alors regarde ça.
Trois autres maisons
sont tombées au moment où j'écris.
Trois.
Chacune avec sa
propre histoire sainte,
sa propre berceuse interrompue par le cri
de l'acier.
Si
ce n'est pas l'enfer, alors l'enfer est superflu.
Et pourtant
j'écris.
Parce que les mots sont la seule chose qui nous reste
pour enterrer les morts." Dr Ezzideen |{[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[
"Si j'ai de la sympathie pour l'anarchisme, c'est parce que je suis conscient d'être un dictateur en puissance.Certains jours, j'aimerai diriger la terre entière, et conduire l'humanité vers la voie qui me convient. Or nul despote n'ayant jamais été éclairé, le résultat serait bien évidemment catastrophique.A chaque fois qu'un homme* veut prendre le commandement, il se trouve des imbéciles pour lui obéir et le chaos ne fait que s'aggraver.Comment réduire- voire éteindre -en l'homme* le désir de domination? Voilà la grande question."* ou femme( n.d.c.)Blaise Lesire extrait de: "Opuscule Navrant
Le Belem; Trois mâts barque qui survécut à une blague et finit à la casse d"épargne
Pour qui, comment quand et pourquoi?Contre qui, comment, contre quoi?C′en est assez de vos violencesQui êtes-vous, où allez-vous?Qui priez-vous, que voulez-vous?Je vous prie de faire silencePour qui, comment, quand et pourquoi?S'il faut absolument qu′on soitContre quelqu'un ou quelque choseJe suis pour les soleils couchantsEn haut des collines désertesJe suis pour les forêts profondesCar un enfant qui pleure, qu'il soit de n′importe oùEst un enfant qui pleureCar un enfant qui meurt au bout de vos fusilsEst un enfant qui meurtQue c′est abominable d'avoir à choisirEntre deux innocencesQue c′est abominable d'avoir pour ennemisLes rires de l′enfancePour qui, comment, quand et combien?Contre qui, comment et combien?À en perdre le goût de vivreLe goût de l'eau, le goût du painEt celui du perlimpinpinDans le square des BatignollesMais pour rien, mais pour presque rienPour être avec vous, et c′est bienEt pour une rose entrouverteEt pour une respirationEt pour un souffle d'abandonEt pour un jardin qui frissonneRien avoir, mais passionnémentNe rien se dire éperdumentNe rien savoir avec ivresseRiche de la dépossessionN'avoir que sa véritéPosséder toutes les richessesNe pas parler de poésieNe pas parler de poésieEn écrasant les fleurs sauvagesEt voir jouer la transparenceAu fond d′une cour au murs grisOù l′aube n'a jamais sa chanceContre qui ou bien contre quoi?Pour qui, comment, quand et pourquoi?Pour retrouver le goût de vivreLe goût de l′eau, le goût du painEt celui du perlimpinpinDans le square des BatignollesEt contre rien, contre personneContre personne et contre rienEt pour une rose entrouverteEt pour l'accordéon qui soupireEt pour un souffle d′abandonEt pour un jardin qui frissonneCar un enfant qui pleure, qu'il soit de n′importe oùEst un enfant qui pleureCar un enfant qui meurt au bout de vos fusilsEst un enfant qui meurtQue c'est abominable d'avoir à choisirEntre deux innocencesQue c′est abominable d′avoir pour ennemisLes rires de l'enfance "Barbara/Birds on a wire-Rosemary Standley/Dom La Nera "Perlimpinpin"