la couverture à soi

Publié le 24 novembre 2025 par Pjjp44
 
En bordée, on croise de drôles de têtes.Figées ,elles se disent la même chose de voussans doute;et avec une expertise proche de l'habitudedes pelletées de regards,pas toujours aimables.parfois, certains passagers de nos lieux de vieallez savoir pourquoi?veulent s'approprier l'espace à leur unique envie.

Je respecte chacune et chacuncroisé(e) dans l'océan de la viedans sa dimension d'exister,enfin j'essaye parce que ce n'est pas toujours facilede vivre ensemble,notre humanité est parfois fragileet très proche de ses premiers instincts grégaires.En bordée, on croise de drôles de têtes.qui parfois se reconnaissent quitte à échanger un sourire de connivence,en passant.
De temps en temps on ramène la couverture à soi;enfin on essaye, on y croit...et pourtant, objectivement parlanton a tort d'insister,on se fait du malet aux autres aussiAu fond,on le sait bien,non?mais parfois on s'en fout. ..et on oublie alors,de pleurer sa misère.                 illustration source: Toile


                                          illustration source: "C'est la lune finale" (1980) Editions Encre
"Les gens qui ont des certitudes sont sûrs de se coucher le soir aussi cons qu'ils se sont levés le matin."  Lucien Jerphagnon

"Char : un visage buriné, un accent provençal à couper au couteau, une conversation raffinée, un vocabulaire choisi, beaucoup de politesse et un léger parfum d’eau de toilette que l’on percevait par bouffées. Ce colosse colérique et conquérant, aux yeux méditatifs et bons, parlait d’égal à égal aux petits comme aux grands, ne pontifiait pas, était éperdument généreux, violemment sympathique et à peu près invivable.
(...) Un homme reste un homme, disait-il, et n’est poète que par éclairs, dans une solitude sans témoins."  
Paul Veyne extrait de: "Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas: souvenirs"       

Commune présence
Tu es pressé d'écrire,
Comme si tu étais en retard sur la vie.
S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,
Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,
Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.
Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.
Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t'inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes.
Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
Sans interruption,
Sans égarement.
Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union.

René Char "Le marteau sans maître (1934)
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plus d'infos

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Une rose de novembre
          " La condition humaine, sais-tu bien ce que c'est ? Sans doute, non. D'où l'aurais-tu appris ? Écoute donc. Tous les hommes sont redevables à la mort, et il n'en est aucun qui sache seulement si demain il vivra encore. [...] Eh bien, tiens-toi en joie, enivre-toi et vis le jour présent, le seul qui soit à toi. Inscris le reste au compte du destin."Euripide