Histoire : Mark Scout travaille pour Lumon Industries, où il dirige une équipe dont les employés subissent une opération chirurgicale de séparation entre leurs souvenirs liés à leur vie professionnelle et ceux liés à leur vie privée. Cette expérience risquée de l’équilibre entre travail et vie personnelle est remise en cause lorsque Mark se retrouve au cœur d’un mystère qui le forcera à affronter la vraie nature de son travail… et la sienne.
Mon Avis : 4,5/5. Depuis sa première saison, Severance s’est imposée comme l’une des séries les plus singulières du paysage télévisuel. Avec la deuxième saison désormais disponible, l’expérience complète se révèle encore plus immersive et marquante. La série explore l’univers de Lumon Industries, où les employés subissent une procédure qui sépare leurs souvenirs professionnels (« innie ») de leurs souvenirs personnels (« outie »), et cette idée originale sert de point de départ à un thriller psychologique captivant sur l’identité, la mémoire et la liberté individuelle.
Globalement, les deux saisons réussissent à maintenir une tension constante grâce à un univers visuel et sonore impeccable. Les open spaces blancs et parfaitement ordonnés, les couloirs aseptisés, la musique subtilement angoissante : tout contribue à une atmosphère oppressante qui renforce l’effet psychologique du récit. Chaque détail, chaque geste répété des personnages accentue le malaise, tout en donnant un esthétisme hypnotique à la série.
Les personnages sont le cœur battant de Severance. Adam Scott, Patricia Arquette, John Turturro et les autres acteurs incarnent avec intensité leurs doubles identités. Laz, en particulier, devient le fil rouge émotionnel des deux saisons : on découvre progressivement ses failles, ses doutes et son désir de réconciliation entre ses deux vies. Les intrigues secondaires, qui touchent aux secrets de l’entreprise et aux relations personnelles des employés, sont explorées avec patience, donnant de la profondeur à l’histoire.
Le point fort de la série réside dans sa capacité à mélanger le thriller psychologique, la satire sociale et la fable dystopique. Chaque saison approfondit le mystère de Lumon, tout en explorant des thèmes universels : le sens de la liberté, la valeur de l’individualité et le prix du conformisme. Les rebondissements, parfois troublants, maintiennent un suspense constant et offrent des moments d’émotion rare, où l’on ressent autant la peur que la fascination.
Bien sûr, la série exige de la patience : le rythme est lent et réfléchi, et certains épisodes mettent l’accent sur les détails du quotidien de bureau, ce qui peut paraître répétitif pour certains spectateurs. De plus, certains fils narratifs restent volontairement en suspens, mais cela participe aussi à l’intrigue et au mystère qui font le charme de la série.
En résumé, les deux saisons de Severance forment un ensemble cohérent et intense, qui se savoure autant pour son univers esthétique que pour sa profondeur psychologique. C’est une série qui dérange, questionne et captive, et qui laisse un souvenir durable. Deux saisons brillantes, mêlant thriller, réflexion sur l’identité et suspense maîtrisé. Une série unique à ne pas manquer.
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