Bien sûr, je ne suis pas un « critique littéraire », je ne suis qu’un lecteur intéressé par les signes du temps, de la poésie, de l’humour. Je m’en voudrais de ne pas signaler au moins deux des lectures qui m’ont vraiment plu ces derniers temps – et si vous manquez d’idées pour faire plaisir à ceux que vous aimez, ce sont peut-être des cadeaux à faire.
« La Wallonie en folie ! » joue sur les mots et les noms de nos villes. C’est un régal ! « Elle me promet MONS et merveilles », « A la CERFONTAINE m’en allant promener », « Tu dis oui ou tu DINANT ? », « METTET pas là, mais t’es où ? », « Tu es le NAMUR de ma vie », « Il y a ENGIS sous roche », « Ce soir, c’est EUPEN bar »… et cela continue ainsi province par province ! C’est aussi émaillé de quelques réflexions de nos humoristes célèbres, tel Pierre Kroll « La belgitude, c’est comme la mayonnaise : personne ne sait vraiment comment ça prend, mais ça prend. »
Un roman, cette fois, qui lui aussi se situe chez nous. « Bruxelles en feu » est un roman de Jean Noël (Editions Spinelle). Il s’agit d’une passionnante enquête policière. La « belgitude » du récit est un délice : comme on se sent chez soi. Et c’est si agréable de connaître le décor où des choses plus extraordinaires vont se dérouler. C’est le propre et la qualité des écrivains qui assument leurs racines. J’ajoute que dès le départ, la variété des outils utilisés (lettre, dialogues, etc.) maintient en haleine le lecteur sans le lasser. Cela procure une réelle envie de poursuivre le récit, d’être curieux, de s’attendre à tout grâce à l’imagination de l’auteur. La couverture est très belle. L’écrivain philosophe est doué.