En 1989, « Party Party » de Paul McCartney naît d’une improvisation lors des répétitions pour le World Tour. Ce titre énergique et expérimental, enregistré dans son studio personnel, témoigne d’une facette libre de McCartney, loin des attentes commerciales. Sa sortie limitée en a fait une rareté prisée par les collectionneurs. Ce morceau, bien que confidentiel, incarne l’esprit festif et créatif de McCartney, offrant une parenthèse musicale pleine d’insouciance.
Dans la carrière prolifique de Paul McCartney, certains morceaux se démarquent non seulement par leur qualité musicale, mais aussi par leur contexte de création. « Party Party » est l’un d’eux. Ce titre, enregistré en 1989 et sorti en tant que single promotionnel, est le fruit d’une improvisation collective de McCartney et de son groupe de tournée. à travers son énergie festive et son histoire atypique, il illustre un pan méconnu du McCartney post-Beatles.
Sommaire
- Une genèse issue d’un jam session
- Un titre au carrefour du rock et de l’expérimentation
- Une sortie confidentielle mais marquante
- Une édition rare et recherchée
- Un témoignage de la liberté créative de McCartney
Une genèse issue d’un jam session
Loin d’être le produit d’une composition longuement mûrie, « Party Party » est né spontanément au cours des répétitions pour le World Tour de Paul McCartney en 1989. Ce jam entre les membres du groupe reflète l’atmosphère joyeuse et décontractée qui régnait alors autour de l’ex-Beatle. Contrairement aux morceaux plus léchés deFlowers in the Dirt, « Party Party » se distingue par sa construction brute et son immédiateté. Il s’agit d’un pur produit de l’instant, où chaque musicien apporte sa pierre à l’édifice sonore.
L’enregistrement a eu lieu entre avril et octobre 1989 dans le studio personnel de McCartney, Hog Hill Mill, niché dans la campagne anglaise. Cette session a été partiellement filmée et incluse dans la VHSPut It There, un documentaire sur les coulisses de la tournée et la création deFlowers in the Dirt.
Un titre au carrefour du rock et de l’expérimentation
Avec son ambiance festive, « Party Party » oscille entre rock énergique et musique électronique, à l’image des explorations sonores que McCartney affectionne depuis la périodeMcCartney II. La production, assurée par Bruce Forest, accentue cet aspect expérimental en intégrant des synthétiseurs et une approche rythmique quasi-dance. L’interprétation collective du groupe ajoute une dimension organique qui contraste avec la production plus soignée du reste de l’album.
Au sein de cette composition, McCartney et son épouse Linda partagent le chant avec leurs compagnons de tournée : Robbie McIntosh (ex-Pretenders), Hamish Stuart (ex-Average White Band), Paul « Wix » Wickens et Chris Whitten. Cette synergie renforce l’aspect jam-band du morceau, où les voix et les instruments semblent fusionner dans une joyeuse effervescence.
Une sortie confidentielle mais marquante
« Party Party » a vu le jour officiellement le 23 novembre 1989, mais de manière exclusive dans leWorld Tour PackdeFlowers in the Dirt. Ce coffret collector comprenait également un poster, un arbre généalogique retraçant l’histoire musicale de McCartney, un itinéraire de la tournée, six cartes postales et un autocollant humoristique : « I’d rather be listening to McCartney ».
Ce pack se présentait en deux éditions distinctes : l’une incluant un vinyle 7’’ simple face, l’autre un CD 3 pouces contenant le titre. Cette distribution limitée en a fait un objet prisé par les collectionneurs, un statut renforcé par la rareté des versions alternatives.
En février 1990, une version éditée de « Party Party » (réduite à 3 minutes 40 contre 5 minutes 36 pour l’originale) a été incluse dans la compilation américainePaul McCartney ROCKS. Par ailleurs, l’édition japonaise deFlowers in the Dirtproposait également un CD bonus intégrant le morceau.
Une édition rare et recherchée
L’un des formats les plus prisés par les collectionneurs demeure la version 12’’ promotionnelle du single, sortie en 1990. Cette édition comportait en face B un remix allongé intitulé « Bruce Forest Club Mix », d’une durée de 6 minutes 17. Seuls 200 exemplaires ont été pressés et distribués à des DJs en Europe et aux états-Unis, faisant de cette version un Graal pour les amateurs de vinyles rares.
Plus récemment, en 2022, « Party Party » a refait surface dansThe 7” Singles Box, une imposante anthologie réunissant les 80 singles de McCartney en format 45 tours. Cette réédition a permis au morceau de retrouver une nouvelle audience et d’être redécouvert par les fans de l’ex-Beatle.
Un témoignage de la liberté créative de McCartney
Bien que « Party Party » n’ait jamais été un tube majeur, il demeure une curiosité précieuse dans la discographie de McCartney. Ce titre incarne une facette plus libre et décomplexée de son art, loin des attentes commerciales et des ambitions critiques. Il rappelle que McCartney, même après des décennies de carrière, n’a jamais cessé d’explorer, d’expérimenter et de s’amuser avec la musique.
Au-delà de son caractère anecdotique, « Party Party » est une capsule temporelle de l’énergie qui animait la tournée mondiale de 1989-1990. Une époque où, porté par une nouvelle formation dynamique, McCartney retrouvait la scène avec une fraîcheur et une vitalité remarquables. à travers ce morceau, c’est cette insouciance et cette joie musicale qui transparaissent, faisant de « Party Party » bien plus qu’un simple jam : un instantané de l’esprit McCartney en pleine effervescence.