Cet individu affirme qu'il n'est pas libre quand il boit un verre d'eau le matin, car il le boit pour contribuer à sa bonne santé. Autrement dit, parce qu'il agit selon la raison, le bon sens, il se dit qu'il est "guidé", déterminé". Donc, qu'il n'agit pas librement.
Voilà où nous en sommes... Le vocabulaire s'appauvrissant, nous ne sommes plus capable de saisir les nuances entre contrainte, obligation, dé
termination, hasard, causation et raison. Ces notions étaient autrefois au programme du cours de philosophie. Elles le sont encore, en droit. Mais de fait, le niveau linguistique et, donc, cognitif, a tant baissé que la coquille est vide. Il n'y a plus personne. Les tenants de "l'éveil impersonnel" doivent se réjouir. Sans que personne ne se réjouisse, bien entendu.
Et c'est ainsi que, désormais, les humains se persuadent qu'agir selon la raison, ce n'est pas agir selon soi et que, donc, ça n'est pas être libre. Et même, comble de la confusion, qu'agir selon une cause, ce n'est pas être libre. Et que la liberté, ce serait donc d'agir sans raison, sans cause, au hasard.
(par où l'on voit, soit dit en passant, que le néo-advaita est un rejeton du matérialisme scientiste)
En cette aube de l'ère de l'artifice, l'humanité touche le fond, et creuse encore.
C'est l'une des raisons (oui, des raisons) pour lesquelles je partage ici (sur ce blog, sur YT et sur les réseaux sociaux) ces extraits de paroles vraies, d'hommes et de femmes authentiques, nobles, dignes, droits, éduqués, amoureux, le tout illustré par des œuvres picturales qui évoquent l'amour de la vie, du vrai, du beau, du juste.
D.