Depuis la dernière fois où je vous parlais de lui, Keaton Henson a publié un nouvel album chaque année. C’était pour Monument, en 2020. Cette année, de retour avec Parader, il semble avoir voulu créer une œuvre plus vivace, et même plus énervée parfois, tout en conservant ce qui le qualifie inlassablement : son introspection toujours aussi présente dans sa musique tout comme dans sa voix (et dans les paroles de ses chansons bien sûr).
Dès « Don’t I just », Keaton se montre plus vivant que jamais, vivant et rock. Sa voix est toujours telle qu’on la connaît, nous livrant des confessions alors que parfois la musique s’envole. Le duo « Lazy magician » avec l’Américaine Julia Steiner (de Ratboys, dont le nouvel album arrivera début 2026) est un très joli moment partagé. Plus loin, « Furl » avec la Canadienne Danielle Fricke ressemble davantage encore à un moment des plus intimistes.
Je m’attendais à ne pas apprécier Parader, avec son visuel toujours un peu kitsch (même si moins que Monument, qui l’était à dessein). Au final, l’illustration choisie accompagne non la naïveté mais bien la candeur et l’humilité de Keaton Henson – cet artiste certes angoissé mais humain, et finalement tellement chaleureux.
Parader va sans nulle doute si glisser dans mon best of de 2025…
(in Heepro Music, le 04/12/2025)
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