Dexter E01S03!

Publié le 08 septembre 2008 par Anagbmf

Dexter


E01S03

Attention : ne pas lire si vous n’avez pas vu l’épisode et que vous voulez garder un peu de suspense. A noter  tout de même que je ne révèle pas tout.

On commence. Le logo de Showtime, un cliquetis…Et hop, on retrouve le générique presque identique aux deux saisons précédentes, et si particulier de notre cher Dexter. Tout se remet peu à peu en place. On retrouve les frissons, le rictus, la hâte que l’on a de retrouver notre méchant gentil, chaque semaine, pendant ces deux mois et demi de l’année tout à fait privilégiés.

Première très bonne idée, tout à fait basique mais pas systématique : un long résumé de ce qu’il s’est passé à la fin de la saison précédente. Doakes qui confond Dexter comme étant le Bay Harbor Bouchor, Dexter qui l’emprisonne et souhaite lui faire porter le chapeau, Lila qui le retrouve le tue et fini par se faire tuer.

Puis un titre. « Notre père ». Bien, on vous croit sur parole.

Et…

Un univers blanc, stérile…Dexter…chez le dentiste qui raconte ses vacances d’été : la fête foraine (et un coup de couteau, un), le bateau (et un sac plastique, un)…Tu nous avais manqué Dexter.

Toi, ce qui te manque, c’est visiblement la viande fraîche. Mais pas seulement.

Ce qui frappe, d’abord, dans cet épisode, c’est cette envie de Dexter de RESSENTIR. Après les explosions de la saison 2, il cherche la normalité, là où il n’y en avait pas. Il sourit lorsqu’il fait l’amour, déguste du pudding avec passion, observe un enfant avec intérêt. « Pour quelqu’un qui doit passer sa vie en prétendant être normal, j’ai enfin pu m’adapter à un sympathique monde normal » nous confie-t-il à travers la voix-off, toujours calme, monotone, imperturbable.

Mais tout revient toujours où tout commence. La routine comédienne, le jeu permanent, l’envie. L’envie de tuer, toujours, encore. Une nouvelle victime assassine, de nouveaux desseins. Dexter est de retour, comme il faut.

Cet épisode est typique d’un premier épisode de l’année. On reprend les choses calmement. Enfin, comme on peut les reprendre en laissant un tueur en série pendant un an. Parce que les veines de Dexter ont continué de palpiter tel celles d’un fauve pendant notre absence. Mais comme le premier épisode de la saison 2, Dexter se sent quelque par libéré d’un lourd problème (son frère il y a un an, Lila et Doakes aujourd’hui). Dexter est in safe place, pour le citer.

Et puis, encore un pas en avant vers le bord de la falaise. Dexter repousse encore un peu plus ses limites dans sa lutte contre le père. On l’attend, on sait qu’il va perdre pieds, la question est de savoir quand. Mais tout est une question de temps. Dexter commet des erreurs dans un Miami où il rêve de réaliser ses crimes et de manger du pudding.

Tout ce que l’on peut faire, en tant que spectateur, s’est le regarder commettre des faux-pas jusqu’à l’ultime épisode de la série.

Parce que les ralentis, la musique lancinente, les regards que l’on jette au héros lorsqu’il se retourne, tout ça nous fait peur pour lui, même s’il on sait que la fin de la série devrait nous emmener vers sa chute inévitable.

On aurait pu penser que pour une troisième saison, Dexter serait au pied du mur dès le départ, toujours plus proche du gouffre. Au contraire, cette troisième saison se rapproche de l’apprentissage…Celui de la normalité pour un homme qui ne connaît pas tout cela.

Et puis tout reprend son cours normal, jusqu’à la semaine prochaine. Un univers blanc, stérile…Dexter…à nouveau chez le dentiste. Rita qui cuisine. Rita qui annonce à Dexter qu’elle a déjà fait ça (sexe et pudding : bon titre de film) deux fois…Lorsqu’elle était…
Oops, à la semaine prochaine!

Une petite interrogation sur cette épisode : il n’y a aucune mention faite à propos de Doakes dans la police de Miami.

J’ai aimé cet épisode. Il est calme, mais on reprend les choses doucement, on est pas perdu après un an d’absence…