2010-2025 | Les 15 ans de Heepro Music !!!

Publié le 09 décembre 2025 par Heepro Music @heepro

Pour ce 50e article de la série so far, et pour célébrer les 15 ans d’existence de Heepro Music, le choix ne s’est finalement pas porté sur un mais plusieurs artistes. En effet, il va être question de revenir sur ce dont je vous parle le moins : les albums live. Concernant les concerts, je préfère les vivre en direct – et ne pas en parler donc, vous l’avez compris, quand bien même ma seule et unique chronique d’un concert a également été mon tout premier article, initiant donc Heepro Music de la façon la plus vivante qui soit – ou alors aborder les albums studio. L’entre-deux restent difficile pour moi. J’écoute peu d’enregistrements live. Pour autant, si les exceptions sont donc rares, elles sont de qualité, c’est certain !

Cette sélection est donc totalement subjective et, pour le moins, ne pouvait être qu’incomplète ! Elle permet de revenir sur ces quelques enregistrements que j’ai écoutés et pour certains écoute encore aujourd’hui voire depuis peu. Néanmoins, histoire de faire les choses avec réflexion, quitte à en oublier, je vais carrément me restreindre symboliquement à quatre enregistrements live. Quatre, et chacun viendra accompagner une saison. À vous de chercher, sur le site, quels autres disques live m’ont également touché.

Printemps. Welcome To Sunny Florida, de Tori Amos. Assurément la toute première pianiste que j’ai adulée, et cela aussi bien pour l’instrument que pour sa voix ! Cet enregistrement a été réalisé au cours de la tournée pour Scarlet’s Walk – qui est toujours mon album préféré de l’Américaine. Elle chante et joue de deux pianos, parfois simultanément, Wurlitzer et Rhodes, tout en étant accompagnée par Matt Chamberlain à la batterie et par Jon Evans à la basse. Welcome To Sunny Florida, ironiquement enregistré alors qu’il pleuvait, offre une bouleversante prestation dans laquelle Tori Amos se révèle être ni plus ni moins qu’une bête de scène. Frissonnant !

Été. Si je l’avais pourtant déjà entendu peu après sa sortie, ce n’est que tout récemment que je l’ai (re)découvert. Et ce fut à la fois un immense plaisir et une claque monumentale ! Je connais tous les titres y figurant, même si écouter Homework, Discovery et Human After All ne me vient que rarement à l’esprit. Malgré tout, que dire de cet Alive 2007 si ce n’est que je comprends pourquoi il est si souvent nommé dans les listes de meilleurs enregistrements live de tous les temps. Et sans être particulièrement fan de Daft Punk, que j’apprécie bien entendu, j’avoue qu’en concert Guy-Manuel De Homem-Christo et Thomas Bangalter étaient au sommet !

Automne. Live At Sin-é a été l’un des tout premiers live que j’avais achetés. À l’époque, il s’agissait de l’EP incluant quatre chansons, deux originales et deux reprises, qui servaient de mise en bouche avant l’arrivée de Grace, qui sera le premier et unique album de Jeff Buckley. Un an avant Grace, on découvrait « Mojo pin » et « Eternal life », deux des sept chansons originales de l’album studio, et deux reprises aussi variées que, déjà, indicatrices de tout le potentiel de Jeff : Edith Piaf et Van Morrison. En 2003, une édition deluxe viendra célébrer Live At Sin-é et la mémoire de Jeff Buckley, avec cette fois-ci 21 chansons, pour la grande majorité des reprises (de Nina Simone, Bob Dylan, Nusrat Fateh Ali Khan, Léonard Cohen…) et avec deux autres chansons originales qui allaient intégrer l’album, « Lover, you should’ve come over » et, justement, « Grace ».

Hiver. Nils Frahm est entré dans mon univers avec un album offert, Screws. Mais la flèche de Cupidon m’a touché plus d’un an après avec Spaces, une compilation d’enregistrements live du magique pianiste hambourgeois désormais berlinois. Pour être sincère, j’avais découvert Spaces en 2014, donc bien après sa sortie. J’avoue que d’autres live de Nils Frahm valent également le détour (Tripping With Nils Frahm est tout aussi vibrant), mais je garde un souvenir presque nostalgique de mes premiers instants partagés avec la musique de l’artiste.

Printemps (bis). Et oui, les saisons se suivent, et la musique elle-même semble suivre un cycle ininterrompu. Je triche et ajoute donc un oubli à ma liste de départ qui comptait une quinzaine de live. Oui, j’avais totalement oublié 101 de Depeche Mode. Un classique que je n’aurais jamais cru apprécié autant. Je ne pensais pas que les live du quatuor anglais avaient pu être aussi énormes dans les années 80. J’ai vu le groupe, désormais duo, en 2023, et force est de constater que 35 ans plus tôt, ils étaient aussi magiques et enivrants sur scène.

Voilà. J’en ai peut-être oublié d’autres. Volontairement, j’ai omis Nirvana, Alice In Chains, Green Day, Porcupine Tree, Pulp, Amon Tobin, Blur, Plastikman, Wild Beasts, Terence Etc ou encore Adrienne Lenker.

Heepro Music est plus que jamais alive, pour ses 15 ans d’existence officielle. Il serait peut-être temps que je republie mon tout premier article, qui était alors consacré à un concert de Massive Attack (qui, pour la petite anecdote, clôturait leur deuxième album Protection avec un titre live, qui plus est une reprise, de « Light my fire » des Doors). Qu’en pensez-vous ?

(in Heepro Music, le 09/12/2025)